Dans une correspondance adressée, le 2 décembre 2025, au Commissaire provincial de la Police nationale congolaise (PNC/Nord-Ubangi), avec ampliation au vice premier ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA) proteste contre l’agression de Caroline Ndoba, journaliste et directrice provinciale de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC) basée à Gbadolite (Nord-Ubangi), par un groupe des jeunes déchaînés.
Ci-dessous l’intégralité de la correspondance réceptionnée par le service courrier du commissariat provincial de la police.
Kinshasa, le 2 décembre 2025
N/Réf : 419/CE/JAKM 12/25
Transmis copie pour information :
A Son Excellence Monsieur le Vice-Premier Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumière à Kinshasa/Lingwala
A Son Excellence Monsieur le Gouverneur de la province du Nord-Ubangi à Gbadolite/Nord-Ubangi
A Monsieur le Commissaire provincial de la Police Nationale Congolaise (PNC/Nord-Ubangi) à Gbadolite/Nord-Ubangi
Monsieur,
Objet : protestation
L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), organisation non gouvernementale de défense et de promotion de la liberté de la presse basée à Kinshasa, vous adresse la présente pour ce dont l’objet est repris en marge.
En effet, l’OLPA proteste vigoureusement contre l’agression brutale de Caroline Ndoba, journaliste et directrice provinciale du média public RTNC (Radio Télévision Nationale Congolaise), basé à Gbadolite, chef-lieu de la province du Nord-Ubangi (nord-ouest de la République démocratique du Congo.
La journaliste a été prise à partie, le 29 novembre 2025, dans la cité aéroportuaire de Moanda, à 5 kms du centre-ville de Gbadolite, par un groupe de jeunes déchaînés, alors qu’elle effectuait un reportage après de vives tensions consécutive à un accident tragique ayant causé mort d’hommes notamment une fillette de 5 ans.
Ces jeunes en colère s’en sont violemment pris à la journaliste qui s’en est sortie avec plusieurs lésions corporelles. Ses effets personnels (poste récepteur, montre et une somme de 300 000 francs congolais) ont été emportés.
Elle a eu la vie sauve grâce à l’intervention d’un autre groupe des jeunes qui l’ayant reconnue qui l’ont conduite aux cliniques universitaires de Gbadolite pour des soins appropriés.
Au regard de ce qui précède, l’OLPA condamne fermement cette agression contre une journaliste en plein exercice de sa profession et l’inaction des services de l’ordre. Il s’agit manifestement d’une atteinte grave au droit d’informer et d’être informé, garanti par la loi congolaise ainsi que par les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme.
Par conséquent, l’OLPA vous prie de bien vouloir diligenter une enquête sérieuse afin d’identifier les auteurs de ce forfait pour qu’ils répondent de leurs actes conformément à la loi.
Le Comité exécutif de l’OLPA vous remercie anticipativement pour votre promptitude et vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de ses sentiments patriotiques.
Pour le Comité exécutif de l’OLPA
Kabongo Mbuyi, Secrétaire exécutif