Accueil » Une signature d’un accord à la Outeniqua

Une signature d’un accord à la Outeniqua

Par La Prospérité
0 commentaire

(Par Mingiedi Mbala N’zeteke Charlie Jephthé, Activiste, Penseur et Notable de Madimba)

Tout le monde a constaté, comme moi, que la rencontre entre Kagame et Tshisekedi, tenue le 4 décembre 2025 à Washington, en présence du président burundais Évariste Ndayishimiye, des chefs d’État kenyans William Ruto et angolais João Lourenço, agissant en qualité de grands témoins, ressemblait étrangement à l’entrevue historique entre Mobutu Sese Seko et Laurent-Désiré Kabila en mai 1997.

Cette rencontre d’alors avait eu lieu sur un navire de guerre sud-africain, le célèbre OUTENIQUA, « ceux qui portent le miel », au large du port de Pointe-Noire. Elle s’était tenue dans un conteneur réaménagé pour la circonstance, en présence de Nelson Mandela, de son vice-président Thabo Mbeki, et du médiateur de l’ONU et de l’OUA, Mohammed Sahnoun.

Aujourd’hui, à Washington, le président Donald Trump, initiateur du nouvel accord, a touché à un point essentiel que je tiens à développer dans cette énième tribune : le MIRACLE. Car selon ses propres mots : «Ce sera un grand miracle. Vous allez voir les choses évoluer rapidement. Beaucoup pensaient cela impossible.»

Par cette déclaration, Trump reconnaît lui-même que cet accord de paix ne peut être appliqué ou réalisé qu’au travers d’un miracle. Or, vous serez d’accord avec moi : le miracle n’appartient qu’à Dieu, le Créateur. Nul homme, fût-il président, n’en possède la clé.

La guerre de plus de 30 ans et la responsabilité américaine

Il est impossible d’analyser la situation actuelle sans rappeler une vérité que trop de dirigeants feignent d’oublier : la guerre qui ravage notre pays depuis plus de trois décennies n’est pas née spontanément. De nombreux travaux géopolitiques, témoignages de première main, rapports parlementaires américains, et analyses indépendantes convergent sur un point : le déclenchement du conflit de 1996 s’est fait avec l’aval, le soutien ou la complaisance stratégique de l’administration Clinton. Sous Bill Clinton, Washington a:

• soutenu diplomatiquement Kigali et Kampala ;

• offert une couverture politique aux interventions militaires transfrontalières ;

• fermé les yeux, voire encouragé, la pénétration des forces rwandaises et ougandaises en RDC ;

• et poursuivi des objectifs géostratégiques et économiques précis, notamment l’accès aux ressources stratégiques du Congo et la recomposition de l’équilibre régional après le génocide de 1994. À cela s’ajoute une réalité encore plus dérangeante : dès 1995, plusieurs notes internes du Département d’État et du Pentagone évoquaient déjà la nécessité de « remodeler la région des Grands Lacs » en s’appuyant sur Kigali et Kampala, considérés comme les nouveaux alliés de Washington en Afrique centrale.

Dans ce contexte, la chute du Zaïre fut perçue comme une opportunité stratégique, et non comme une tragédie humaine imminente. Pour beaucoup d’analystes, ce que l’on a appelé « la guerre de libération » n’était en réalité que la première phase d’une guerre sous-traitée, impulsée depuis le Rwanda, mais pensée, tolérée, ou du moins supervisée avec la bénédiction de Washington.

C’est ce qui explique la rapidité fulgurante de l’avancée des troupes, la coordination militaire parfaitement orchestrée, et l’absence totale de sanctions internationales malgré des violations massives du droit humanitaire. Dès lors, il n’est pas exagéré de dire au contraire, c’est un constat historique que la guerre de plus de 30 ans qui détruit l’Est du Congo a commencé avec l’aval des États-Unis, précisément sous Bill Clinton. Et c’est cette vérité historique, que beaucoup n’osent pas dire à voix haute, que Donald Trump lui-même a laissé transparaître lorsqu’il a déclaré, le 4 décembre 2025, à Washington : « Depuis plus de 30 ans, l’un des pires conflits au monde fait rage dans l’est du Congo. Des millions et des millions de personnes ont été tragiquement tuées. D’innombrables familles ont été détruites ». Puis : « Aujourd’hui, nous réussissons là où tant d’autres ont échoué. C’est devenu la huitième guerre à laquelle nous avons mis fin en moins d’un an. »

Dans cette phrase, Trump ne se contente pas de parler du présent : il reconnaît implicitement que ses prédécesseurs, et en particulier l’ère Clinton, ont échoué, voire participé au chaos dont notre pays paie encore le prix.

Le miracle et la paix

C’est pourquoi je reviens sur l’arrivée à Kinshasa de Paula White-Cain, conseillère spirituelle de Donald Trump et cheffe du Bureau de la Foi de la Maison-Blanche, venue annoncer une prophétie : un miracle pour la paix en RDC. Sa visite s’inscrivait dans sa tournée diplomatique et spirituelle en Afrique, initiée en novembre 2025. Lors d’une journée de prière à Kinshasa, le 8 novembre 2025, dans le cadre de la grande rencontre « Nouveau monde, bâtissons », et en présence du président Félix Tshisekedi, elle a déclaré que Dieu accordera « un miracle pour la RDC dans 52 jours ». Ce miracle, selon elle, ferait cesser les bruits des bottes en RDC, mettant fin à la guerre injuste qui nous est imposée depuis plus de trois décennies. Sa prophétie, prononcée le 8 novembre, pointe donc vers le 29 décembre 2025.

En d’autres termes : La paix ne viendra pas d’une négociation politique, mais d’une intervention surnaturelle.

Le miracle et la géospiritualité

Ce qui nous ramène au passage biblique de Matthieu 12 :39-42, improprement titré par les traducteurs « Un miracle refusé ». En réalité, Jésus n’a jamais refusé un miracle ; Il parlait en paraboles, langage réservé aux élus, aux initiés. Il a annoncé un miracle concernant Jonas (en deux phases) et le roi Salomon, qui signifie la paix (Shalom, Salem, Salam). Mais ce miracle trouve son accomplissement ultime dans Schilo, celui qui apporte la paix, et Melchisédek, roi de justice et roi de Salem, qui incarne à la fois la justice et la paix.

Le miracle dont parlent Donald Trump et Paula White-Cain n’est pas simplement un événement surnaturel : il symbolise l’envoyé divin, l’accomplissement de Schilo et Melchisédek, celui que Dieu place au centre de l’Histoire pour porter la paix et incarner la justice.

Le miracle, en vérité, symbolise l’envoyé. Celui qui porte la paix. Celui qui incarne la paix et la justice. Celui que Dieu place au centre de l’Histoire. Mes fidèles lecteurs se souviendront alors de ma tribune : « RDC : QUI EST LE SUCCESSEUR DE FÉLIX TSHISEKEDI SELON LA PROPHÉTIE ? » J’y expliquais deux notions que beaucoup ignorent : la superstition et la géospiritualité. Oui, certains nous traitent de superstitieux parce que nous croyons aux Saintes Écritures, aux prophéties et aux promesses divines.

Mais paradoxalement, la première puissance mondiale : les États-Unis, possède un département entier dédié à l’étude de l’occultisme, de l’ésotérisme, de la parapsychologie et du spiritisme, disciplines utilisées pour sonder l’avenir.

Ne sont-ils pas, eux aussi, superstitieux ? Toutes les grandes puissances de ce monde procèdent ainsi. Il n’existe aucune géopolitique sans géospiritualité. Dixit André Banda Kani, président du NMP. Si les politiciens congolais prenaient tous au sérieux cette dimension, notre pays et notre continent seraient déjà dans une autre réalité. Il faut donc comprendre que cet accord de Washington ne s’appliquera que par le miracle, donc par l’envoyé de Dieu, porteur de la paix véritable, et non par un simple humain, président soit-il. La seule compréhension profonde de cet accord se trouve dans la lettre ouverte du 29 septembre 2025, écrite par Sa Majesté, le Prophète Grand Roi Divin Joseph Mukungubila Mutombo, Vaillant Chasseur devant l’Éternel, intitulée :

« Le ciel a donné une mise en garde »

Chers frères, si j’entends des tiraillements par-ci par-là, comprenez que j’ai mis fin à toutes les discussions autour des accords avec les États-Unis. Comment y suis-je parvenu ? C’est parce que j’ai reçu un message très clair dans mes visions concernant les États-Unis. Le programme que Dieu m’a montré avec les États-Unis, le Congo ne pourra en bénéficier qu’avec la gouvernance de Dieu lui-même. Le secret de ces accords, vous le comprendrez grâce à ce que les filles juives ont révélé à Monsieur Trump : « Nous venons de découvrir que le jardin d’Éden se trouve en RDC ». C’est pourquoi la compréhension ne peut venir d’une politique vide de spiritualité. La signature du Créateur se trouve sur les pavés de la synagogue de Capernaüm (carte géographique du Congo). Fin de citation.

Donald Trump promet un miracle. L’Afrique centrale, elle, attend la personnification de cette paix. Comme Philippe répondit autrefois à Nathanaël, sceptique : « Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon ? » Et Philippe lui dit : « Viens et vois. » Aujourd’hui, je vous le dis à mon tour : Peut-il venir de Washington quelque chose de bon ? Oui. Venez, et voyez le miracle de Dieu que tous les peuples du monde attendent.

Pourquoi un simple appel n’a plus suffi : retour critique sur le retrait rwandais de 2012 et l’accord de Washington de 2025

(Par Jean Marie Masudi, Spécialiste du droit pénal humanitaire)

En 2012, alors que le M23 — soutenu selon de nombreux rapports par le Rwanda — occupait la ville de Goma, un fait marquant avait attiré l’attention du monde : un simple appel téléphonique du président américain Barack Obama avait suffi pour que Kigali ordonne le retrait des forces appuyant les rebelles.

Cet épisode est souvent cité comme la preuve qu’un pouvoir plus grand, celui des États-Unis, pouvait exercer une influence décisive sur le Rwanda et, indirectement, sur la stabilité de la République démocratique du Congo (RDC).

Mais treize ans plus tard, c’est un accord de paix formel, signé à Washington sous les auspices du président Donald Trump, qui a été nécessaire pour obtenir un engagement écrit du Rwanda à retirer ses troupes et cesser tout soutien au M23. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il négocier, alors qu’en 2012 un seul appel avait suffi ? Et pourquoi la communauté internationale, notamment les grandes puissances, n’a-t-elle pas ordonné un retrait immédiat dès que l’agression était établie ?

Cet article propose une réflexion critique et sans complaisance.

1. L’illusion du “simple appel” : 2012 n’était pas une victoire, mais une manœuvre diplomatique ponctuelle.

On dit souvent que le Rwanda s’est retiré en 2012 grâce au coup de téléphone d’Obama.

En réalité, l’appel n’a fait que provoquer un repli tactique, non une rupture du soutien rwandais au M23. Kigali n’a jamais reconnu ce soutien, et les réseaux logistiques, militaires et politiques sont restés actifs dans l’ombre.

Le retrait de Goma n’a donc pas marqué la fin des ingérences, mais seulement la fin d’une occupation trop visible, devenue diplomatiquement coûteuse pour Kigali et ses alliés. L’appel d’Obama n’a pas démantelé le M23. Il n’a pas assaini la région.

Il n’a pas mis fin aux ambitions géostratégiques ni économiques du Rwanda dans l’Est de la RDC. Il a seulement produit un geste visible et symbolique — un recul temporaire conçu pour apaiser la pression internationale.

2. Pourquoi l’appel ne suffit plus en 2025 : un Rwanda devenu plus puissant, mieux soutenu et stratégiquement indispensable.

Treize ans plus tard, la situation géopolitique a profondément changé.

            •         Le Rwanda a renforcé son rôle militaire dans la région, notamment au Mozambique et au Sahel, devenant un partenaire privilégié de plusieurs grandes puissances.

            •         Son image internationale s’est construite sur une diplomatie active, un marketing d’État et des partenariats stratégiques.

            •         Les intérêts globaux autour des minerais critiques de la RDC (coltan, cobalt, étain) se sont accrus, rendant la situation encore plus sensible.

Résultat : les pressions directes par simple appel n’ont plus la même portée qu’en 2012.

Le Rwanda pèse désormais davantage dans les équilibres politiques et sécuritaires régionaux.

Un appel n’était plus suffisant — non pas par manque de pouvoir des États-Unis, mais parce que le Rwanda était devenu trop utile pour être publiquement “rappelé à l’ordre” d’un ton autoritaire.

3. Une hypocrisie internationale persistante : comment négocier avec un pays soutenant une agression ?

La RDC a été confrontée à un paradoxe :

Ceux-là mêmes qui reconnaissaient l’implication rwandaise dans le M23 étaient aussi ceux qui coopéraient étroitement avec Kigali sur d’autres enjeux stratégiques.

On a donc assisté à une situation absurde :

            •         Un pays agresse un voisin.

            •         Des puissances en sont conscientes.

            •         Mais ces mêmes puissances préfèrent pousser à la négociation plutôt que condamner fermement l’agresseur.

Pourquoi ? Parce que Kigali n’est pas seulement un acteur régional : il est devenu un relais stratégique occidental en Afrique.

Et l’intérêt prime sur la justice.

Dans ces conditions, parler d’un simple appel était devenu irréaliste.

La vérité est que la communauté internationale n’a pas voulu — ou osé — imposer au Rwanda ce qu’elle lui imposait autrefois.

4. L’accord de Washington : une solution nécessaire, mais révélatrice d’un déséquilibre.

La signature de l’accord de Washington, sous la houlette de Donald Trump, a été présentée comme une avancée majeure.

Mais il révèle en même temps une chose troublante : le monde n’a accepté d’agir fermement que lorsque le Rwanda a lui-même accepté de paraître coopératif.

En d’autres termes, l’ordre n’a pas été imposé — il a été négocié.

Et cela pose un problème grave : comment peut-on négocier la paix avec un pays qui attise l’insécurité ? Comment peut-on accepter la logique selon laquelle “nous reconnaissons que vous êtes en tort, mais nous devons composer avec vous ?”

La RDC apparaît dès lors comme la partie qui subit, tandis que le Rwanda devient un acteur à ménager.

5. Ce qu’il fallait dire, mais que personne n’a voulu dire : l’ordre clair n’a jamais été donné.

Pourquoi ?

Parce que donner un ordre clair et exigeant aurait signifié :

            •         reconnaître ouvertement l’agression rwandaise,

            •         admettre le soutien étranger à Kigali,

            •         et assumer les conséquences diplomatiques.

Or les grandes puissances ont préféré le langage de la neutralité mensongère, ce vocabulaire creux où l’on “appelle au dialogue”, “encourage la désescalade”, “invite les parties à s’abstenir”.

Mais on ne met pas fin à une agression par l’ambiguïté.

On ne met pas fin à l’occupation d’un territoire par des phrases polies.

On met fin à une agression en exigeant fermement le retrait de l’agresseur.

Ce courage n’a pas été démontré.

Conclusion : 2012 était un mythe, 2025 est une correction — mais le problème reste entier.

Le retrait de 2012 n’était pas une victoire diplomatique, mais un recul tactique.

L’accord de 2025 n’est pas une faveur rwandaise, mais une obligation tardive.

Si un appel n’a pas suffi, c’est parce qu’en réalité :

            •         il n’avait jamais suffi en 2012 ;

            •         la puissance du Rwanda a augmenté ;

            •         les intérêts des grandes puissances ont primé sur la justice ;

            •         l’ordre de retrait n’a jamais été donné avec la fermeté nécessaire.

Nous devons le rappeler sans détour :

La paix ne peut pas être négociée avec ceux qui violent la souveraineté des autres. Elle doit être exigée, respectée, et garantie.

You may also like

Laissez un commentaire

Quotidien d'Actions pour la Démocratie et le Développement

Editeur - Directeur Général

 +243818135157

 +243999915179

ngoyimarcel@ymail.com

@2022 – All Right Reserved. La Prospérité | Site developpé par wetuKONNECT