Accueil » Contrôle technique des véhicules et des permis de conduire : la NSCC dénonce une série de dérapages dans son rapport de monitoring !

Contrôle technique des véhicules et des permis de conduire : la NSCC dénonce une série de dérapages dans son rapport de monitoring !

Par La Prospérité
0 commentaire

Les opérations de contrôle technique des véhicules et des permis de conduire, menées à Kinshasa, récemment, à l’initiative du Ministère des Transports, ont été entachées de beaucoup de cas de dérapages inquiétants. C’est ce que dénonce, dans son rapport de monitoring, rendu public en date du vendredi 19 décembre 2025, la Nouvelle Société Civile Congolaise, dirigée par Jonas Tshiombela. ‘’Il ne s’agit ni d’un procès contre les institutions de l’État, ni d’une remise en cause de l’autorité publique, mais d’un exercice citoyen de redevabilité, conforme aux principes de participation citoyenne, de transparence et de bonne gouvernance. Ce monitoring vise à contribuer de manière constructive à l’amélioration continue des politiques publiques de circulation routière, dans l’intérêt général et pour la sécurité de tous’’, stipule, la NSCC, dans son rapport, dont voici, d’ailleurs, la teneur.

RAPPORT DE MONITORING

SURVEILLANCE CITOYENNE DES OPERATIONS DE CONTROLE TECHNIQUE DES VEHICULES ET DES PERMIS DE CONDUIRE

INTRODUCTION

La sécurité routière constitue un enjeu majeur de gouvernance urbaine et de protection des vies humaines dans la ville de Kinshasa. À ce titre, les opérations de contrôle technique des véhicules et de vérification des permis de conduire, récemment lancées par les autorités compétentes, s’inscrivent dans une dynamique légitime de restauration de l’ordre public, de lutte contre l’incivisme routier et de prévention des accidents de circulation.

Toutefois, dans un contexte national marqué par des antécédents de tracasseries administratives, d’abus d’autorité et de corruption lors de certaines opérations de contrôle, il est apparu nécessaire d’accompagner cette initiative par une vérification citoyenne indépendante, centrée exclusivement sur la régularité, la légalité et le bon déroulement des opérations sur le terrain.

Le présent rapport de monitoring s’inscrit ainsi dans un cadre républicain, non partisan et apolitique, visant à observer de manière objective la conduite des opérations, le comportement des agents affectés, le respect des droits des usagers de la route, ainsi que la conformité des pratiques aux textes légaux et réglementaires en vigueur.

Il ne s’agit ni d’un procès contre les institutions de l’État, ni d’une remise en cause de l’autorité publique, mais d’un exercice citoyen de redevabilité, conforme aux principes de participation citoyenne, de transparence et de bonne gouvernance. Ce monitoring vise à contribuer de manière constructive à l’amélioration continue des politiques publiques de circulation routière, dans l’intérêt général et pour la sécurité de tous.

Les constats, analyses et recommandations formulés dans ce rapport sont exclusivement fondés sur les observations de terrain réalisées par les moniteurs citoyens et se veulent un outil d’aide à la décision, destiné aux autorités compétentes, aux partenaires techniques et à l’opinion publique.

I. CONTEXTE DU RAPPORT

Dans le cadre de la mise en œuvre des mesures gouvernementales visant l’amélioration de la sécurité routière, la lutte contre l’incivisme des usagers de la route et l’application effective du Code de la route, des opérations de contrôle technique des véhicules et de vérification des permis de conduire ont été lancées dans la ville de Kinshasa par la Police Nationale Congolaise, en collaboration avec les services du Ministère des Transports. Une mission de monitoring citoyen a été déployée afin d’observer le déroulement de ces opérations, d’identifier les forces et faiblesses, de documenter les bavures éventuelles et de formuler des recommandations en vue de leur amélioration.

II. CONSTATS GÉNÉRAUX

1. SITUATION OBSERVEE AU PREMIER JOUR DU LANCEMENT

Le premier jour du lancement des opérations a été marqué par un incivisme généralisé, tant du côté de certains conducteurs que de certains agents de la Police nationale et du Ministère des Transports affectés à cette opération. Cet incivisme s’est manifesté notamment par :

  1. Le refus de certains conducteurs d’obtempérer aux contrôles ;
  2. Des discussions houleuses entre agents et usagers ;
  3. Des attitudes non professionnelles de certains agents, assimilables à des pratiques de tracasseries ;
  4. Une mauvaise organisation initiale des points de contrôle, occasionnant des embouteillages et des tensions.

Ces dysfonctionnements ont failli compromettre l’objectif pédagogique et dissuasif de l’opération.

2. IMPACT POSITIF DU RECADRAGE DE LA HIERARCHIE POLICIERE

Le recadrage ferme opéré par le Chef de la Police, à l’endroit de tous les officiers supérieurs, ainsi que leur présence remarquable et visible sur le terrain, a contribué de manière significative à :

  1. La diminution sensible des tracasseries policières ;
  2. La restauration de l’autorité hiérarchique ;
  3. L’amélioration du comportement des agents subalternes ;
  4. Le rétablissement progressif de la confiance entre les forces de l’ordre et les conducteurs.

Ce leadership opérationnel a permis de réorienter l’opération vers son objectif initial de sécurité routière et de respect de la loi.

3. OBSERVATIONS SPECIFIQUES RELEVEES PAR LES MONITEURS

Les moniteurs déployés sur le terrain ont relevé plusieurs éléments positifs :

  1. L’interdiction effective de l’usage des gyrophares par des agents non qualifiés ou non habilités, contribuant à limiter les abus d’autorité ;
  2. L’interpellation des véhicules sans plaques d’immatriculation, sans bâches réglementaires ou présentant des anomalies visibles ;
  3. Les chauffeurs circulant sans permis de conduire ont, dans plusieurs cas, été sensibilisés et conseillés d’aller régulariser leur situation, au lieu de subir des sanctions arbitraires ;
  4. Les conducteurs ont également été invités à faire contrôler techniquement leurs véhicules dans les centres agréés.
  5. L’interdiction effective de l’usage des gyrophares par des agents non habiletés
  6. L’interpellation des véhicules sans plaques d’immatriculation ou non conformes ;

Évolution du comportement policier

Il a été observé que la brutalité policière constatée au début de l’opération s’est progressivement transformée en courtoisie et professionnalisme, notamment grâce :

  1. À la supervision directe des officiers supérieurs ;
  2. À la crainte de sanctions disciplinaires ;
  3. À la présence des observateurs citoyens.

Cette évolution constitue un acquis important à consolider.

4. AMELIORATION DE LA REGULATION DE LA CIRCULATION A TSHANGU

Dans la partie Tshangu, les moniteurs ont constaté une amélioration progressive de la réglementation de la circulation, marquée par :

  1. Une meilleure orientation des véhicules ;
  2. Une application plus rigoureuse des règles de circulation ; 3. Une réduction des contrôles arbitraires sur les axes stratégiques.

5. RESPONSABILITE DE L’ÉTAT ET LIMITES STRUCTURELLES

Malgré les efforts observés, l’État laisse encore à désirer, notamment à travers :

  1. Le spectacle préoccupant des chantiers routiers inachevés, parfois abandonnés depuis plusieurs mois ;
  2. L’absence de signalisation adéquate autour de ces chantiers ;
  3. Les dangers permanents qu’ils représentent pour les usagers de la route.

Ces réalités compromettent l’efficacité des opérations de contrôle et exposent inutilement les citoyens à des accidents.

III. BAVURES ET DYSFONCTIONNEMENTS OBSERVÉS

  1. Tentatives de perception illégale d’argent par certains agents ;
  2. Interpellations abusives non fondées sur les textes légaux ;
  3. Traitement inégal des usagers ;
  4. Manque de communication officielle claire sur les modalités de l’opération.

IV. ÉLÉMENTS POSITIFS À ENCOURAGER

  1. Le recadrage hiérarchique et la présence des officiers supérieurs ;
  2. L’approche pédagogique privilégiée envers certains conducteurs ;
  3. La collaboration entre police, services de transport et société civile ;

Le monitoring citoyen comme mécanisme de redevabilité.

V. RECOMMANDATIONS

À la Police Nationale Congolaise

1. Renforcer le contrôle interne et sanctionner les agents indisciplinés ; 2. Pérenniser la courtoisie et le professionnalisme dans les contrôles ; 3. Assurer une présence régulière de la hiérarchie sur le terrain.

Au Ministère des Transports

  1. Faciliter l’accès à l’obtention des permis de conduire ;
  2. Clarifier et vulgariser les procédures de contrôle technique ;
  3. Former les agents affectés aux opérations conjointes.

À l’État et aux autorités urbaines

  1. Achever les chantiers routiers inachevés ;
  2. Améliorer la signalisation routière ;
  3. Coordonner les travaux publics avec les opérations de contrôle.

VI. CONCLUSION

Les opérations de contrôle technique des véhicules et des permis de conduire à Kinshasa sont nécessaires et légitimes. Toutefois, leur succès dépend de la discipline des agents, de la responsabilité de l’État et de la vigilance citoyenne. Un contrôle respectueux des droits des usagers, appuyé par des infrastructures adéquates, demeure la clé pour une circulation plus sûre et une gouvernance routière crédible.

BREF APERÇU DE LA NSCC

NOUVELLE SOCIÉTÉ CIVILE CONGOLAISE (NSCC)

Plateforme nationale citoyenne de référence en République Démocratique du Congo de 800 organisations membres

QUI SOMMES-NOUS ?

La Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) est une plateforme nationale citoyenne regroupant plus de 800 organisations de la société civile, non partisanes, apolitiques et sans but lucratif, engagées pour la paix durable, la démocratie, la justice sociale et le respect des droits humains en République Démocratique du Congo.

Créée le 13 février 2009, la NSCC bénéficie d’une personnalité juridique reconnue par l’État congolais (Arrêté Ministériel n°196/CAB/MIN/J&DH/2011 du 26 avril 2011) et dispose d’une présence effective dans les 26 provinces de la RDC, ce qui lui confère une capacité d’intervention nationale unique.

NOTRE VISION

Bâtir une société congolaise pacifique, inclusive et démocratique, fondée sur la primauté du droit, la participation citoyenne et la redevabilité des institutions publiques.

NOS VALEURS FONDAMENTALES

  1. Paix et Non-violence
  2. Amour et Solidarité
  3. Justice et Primauté du droit
  4. Liberté et Respect des droits humains
  5. Tolérance et Cohésion sociale
  6. Redevabilité et Transparence
  7. Égalité de genre et inclusion sociale

Ces valeurs guident chacune de nos actions sur le terrain comme dans notre plaidoyer national et international.

NOS DOMAINES STRATEGIQUES D’INTERVENTION

La NSCC intervient de manière intégrée et transversale dans les domaines suivants :

  1. Gouvernance démocratique et électorale
  2. État de droit et bonne gouvernance
  3. Droits humains et accès à la justice
  4. Droits des femmes, des jeunes et groupes vulnérables
  5. Promotion des droits civils et politiques
  6. Justice sociale et économique
  7. Démocratie participative et mobilisation citoyenne
  8. Plaidoyer, lobbying et contrôle citoyen
  9. Éducation, santé et développement humain
  10. Médias, communication, NTIC et lutte contre la désinformation
  11. Protection de l’environnement et développement durable

NOTRE VALEUR AJOUTEE POUR LES PARTENAIRES

✔️ Ancrage communautaire fort et légitimité citoyenne

✔️ Couverture nationale dans les 26 provinces

✔️ Expertise reconnue en gouvernance, élections, droits humains et plaidoyer

✔️ Capacité de mobilisation rapide des acteurs locaux

✔️ Approche inclusive, sensible au genre et orientée vers les résultats

✔️ Expérience avérée de collaboration avec des partenaires nationaux et internationaux

NOTRE ENGAGEMENT ENVERS LES PARTENAIRES

La NSCC s’engage à :

  1. Garantir une gestion transparente et redevable des projets
  2. Produire des résultats mesurables et durables
  3. Assurer un reporting rigoureux et conforme aux standards internationaux
  4. Promouvoir des partenariats stratégiques fondés sur la confiance et l’impact

—————————————————————————————————————–

SIEGE SOCIAL ET CONTACTS

Coordination Nationale – NSCC

Avenue Yongo n°21, Commune de Kasa-Vubu, Kinshasa – RDC

Email : nouvellesocietecivile@gmail.com

Téléphones : +243 999 999 519 / +243 999 914 958

NSCC, LA VOIX CITOYENNE STRUCTUREE AU SERVICE DE LA PAIX, DE LA DEMOCRATIE ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE EN RDC.

You may also like

Laissez un commentaire

Quotidien d'Actions pour la Démocratie et le Développement

Editeur - Directeur Général

 +243818135157

 +243999915179

ngoyimarcel@ymail.com

@2022 – All Right Reserved. La Prospérité | Site developpé par wetuKONNECT