Accueil » Lettre Ouverte aux Congolais: Responsabilité Morale et Devoir Patriotique de chaque Citoyen : Par Jean-Oscar Ngalamulume, Ambassadeur de la Paix,  Economiste et  Leader de la CIDES)

Chers compatriotes,

Avant toute chose, je tiens à exprimer l’émotion de la peine que je ressens,  quant à la situation critique que traverse notre pays.

Le terme insécurité est incompatible avec la paix durable, socle de la stabilité des institutions de la République et du développement durable.

Notre pays ne sera jamais gouvernable si les tensions à caractère tribal et les conflits sociaux qui s’y développent contredisent le bonheur du peuple.

Mon peuple périt par manque de connaissance, et ne comprendraient le présent dans le but de construire l’avenir que les Congolais qui ont l’amour de la Patrie et la connaissance profonde du passé.

Soixante-deux années après l’indépendance, est une durée suffisamment longue devant permettre une réflexion profonde pour qu’apparaissent les tendances nouvelles.

De ce fait, quelques questions majeures s’imposent, elles consistent à savoir:

■Comment peut-on transcender nos divisions tribales, arme redoutable qu’utilisent nos ennemis pour fragiliser l’Unité nationale et le développement durable?

■Comment peut-on sortir le pays du gouffre de la crise sécuritaire, économique, sociale et culturelle qu’il traverse pendant cette période de l’histoire menacée?

Voilà les quelques questions majeures auxquelles devraient, seuls les Congolais patriotes, de concerts avec leur conscience se ressaisir pour trouver des solutions à toutes ces crises que nous traversons depuis l’indépendance.

Congolaises et Congolais, mes chers Compatriotes, 

Avant de condamner la poutre qui est dans l’œil de l’autre, commençons par enlever la paille qui est dans le nôtre,  en examinant profondément notre passé. 

Dans ce cas; je me sent dans l’obligation de vous confirmer que notre souffrance est due à notre soutien aveugle à une classe politique dont la lutte n’est pas inscrite dans le processus d’une rupture avec la mauvaise gouvernance qu’elle ne cesse de critiquer, mais plutôt celle d’accéder aux mêmes avantages sociaux à la place de ceux qui sont en charge de l’exercice étatique: c’est-à-dire politique de ‘’ôte-toi delà que je m’y mette’’, tout en étant dépourvu d’un projet de bonne gouvernance, capable de favoriser la création des nombreux emplois et des salaires décents pour la meilleure consommation?

Congolaises et Congolais, sommes-nous réellement conscient de notre devoir patriotique en tant que Citoyens et des obligations de l’Etat en tant que garant du bien-être de chaque Citoyen?

Si oui, pourquoi continuons-nous à soutenir sous toutes formes les intérêts égoïstes de nos bourreaux, par les acclamations de tous genres: NZAMBE APONI YO, YA MOKOLO OLEKI BANGO, MUPAO, UMELA moyennant 5000FC que nous dépensons en une journée et le lendemain nous recommençons la même chanson, rien ne marche dans ce pays, et cela pendant que la case commune qui nous abrite, le (Congo) est en train de brûler?

Est-il normal de demeurer éternellement dans la distraction, au point de nous laisser bernés dans des nombreuses déclarations et effets d’annonces, à la place du débat en toute responsabilité sur les projets de bonne gouvernance, capables de rétablir les équilibres économiques et sociaux rompus?

Mes chers Compatriotes,

Ce que nous ne ferons pas pour le Congo, personne d’autre ne le fera à notre place.

Comment pouvons-nous donc, sortir le pays du gouffre de la crise sécuritaire, économique, sociale et culturelle qu’il traverse?

Le Congo ne sera jamais construit dans un climat de haine, d’exclusion et de vengeance, parce que les formes devant revêtir les bonnes relations entre toutes les filles et fils du Congo sont à la portée des patriotes qui y souscrivent et pensent à l’intérêt général de la Nation.

En effet, lorsqu’on cherche l’équilibre, c’est donc,  l’ensemble des relations qu’il faut observer.

Cet ensemble se constitue de Mukongo, de Muluba, de Mungala et de Muswahili.

Un Mukongo qui est (le nez) ne peut pas dire à l’oreille qui est (Muluba) que je n’ai pas besoin de toi. 

La jambe qui est (Muswahili) ne peut pas dire à la dent qui est (Mungala) que je n’ai pas besoin de toi.

Quand un membre du corps qui est le Congo souffre, c’est tout le corps qui souffre. Et lorsqu’un membre du corps est à l’honneur, c’est tous le corps (le Congo) qui est à l’honneur. D’où,  nous devons tous demeurer concentrés sur la situation que nous traversons à l’est du Congo…Evitons d’être indifférents.

Pour votre gouverne, je tiens à rappeler à qui voudrait m’entendre que tous les Présidents qui se sont succédés à la Magistrature suprême de notre pays depuis l’indépendance n’ont jamais été ni Mukongo, ni Munangala, ni Muswahili ni de Muluba,  non plus, mais plutôt un Congolais.

Lorsqu’on reste à la base d’une analyse claire ou insister sur un système observatoire, personne ne me contredira si je confirmais qu’aucun de dits Présidents n’a jamais résolu les problèmes de son propre village d’origine, parce que les plaintes que formulent les Congolais demeurent les mêmes partout à travers toutes les couches sociales du pays. Chez les Bakongo comme  chez les Bangala, chez les Baswahili comme chez les Baluba depuis l’accession de notre pays à l’indépendance.

Il n’est donc pas juste d’accuser abusivement et à tort l’ensemble de Bakongo, de Bangala, de Baswahili et de Baluba à cause d’une seule personne qui a été en charge de la gestion du pays. 

Les résultats de la bonne ou mauvaise gouvernance est individuelle et non tribale, chaque Congolais qui accède au pouvoir, n’y vient ni avec le mandat ni la recommandation de son village, ni de sa tribu, ni son village, encore moins de sa Provence d’origine. 

Mes chers Compatriotes,

N’étant pas ni prophète ni Pasteur, Je tiens tout simplement à vous rappeler que toute élévation de l’autorité ne vient ni de l’Orient ni de l’Occident, mais plutôt de l’Eternel, Dieu Vivant. Donc, il n’est pas bon de  calomnier l’élu de Dieu comme on ne le voit nulle part ailleurs, sauf au Congo. 

Par contre, il n’est interdit à aucun Citoyen de critiquer avec nuance sa gestion, en soutenant ses efforts, condamnant ses échecs et proposer les pistes des solutions.

Par ailleurs, l’Apôtre Paul conseillait à son fils Timothée qu’il ne faut jamais dénigrer ou insulter les autorités, lorsqu’elles commettent des erreurs dans leur gestion, mais il faudrait plutôt prier et intercéder pour elles, afin que la grâce divine touche leur cœur, pour qu’elles changent leur comportement et se mettent aux services de leurs semblables, des créatures de Dieu, ainsi elles seront aussi éternellement  sauvés. 

Est-il réellement nécessaire de vous rappeler que chaque Autorité a sa mission à accomplir, selon la volonté divine. 

Judas Escarios n’était-il pas aussi choisi parmi les douze Apôtres pour être au service du Dieu Vivant qui, d’ailleurs connaissait sa mission.

Mon peuple meurt par manque de connaissance.

Mes Chers Patriotes, Un bon Citoyen est celui qui ne marche pas avec la main tendue en demandant ce que son pays peut faire pour lui…mais il est plutôt celui qui se demande ce qu’il peut faire pour son pays.

« Le Président de la République n’est pas un magicien.. disait Maréchal Mobutu. »

Seul, ne fera rien. Mais avec le concours de tous, nous construirons le Congo.

Comment peut-on sortir le pays du gouffre de la crise économique et sociale qu’il traverse

A cette question, nous devons y apporter des solutions proprement économiques pénétrées d’intelligence et de raison. 

Pour rétablir les équilibres économiques et sociaux rompus, notre pays a besoin de deux Capitaux…

Le Capital humain et le Capital financier.

DU POINT DE VUE CAPITAL HUMAIN 

Les Congolais sont estimés à plus de cents millions d’habitants. Un bon Capital humain pouvant permettre au gouvernement de réaliser un bon budget grâce à l’impôt.

La première source du revenu de l’Etat vient de taxes et d’impôts.

L’Etat n’étant pas en mesure de créer des nombreux emplois, son rôle consiste à faciliter la tâche à l’Entrepreneuriat privé, seul capable de créer plus d’emplois et des salaires décents pour la meilleure consommation.

Ne paiera l’impôt que le travailleur qui, grâce à son salaire est en mesure de payer son loyer, de manger du premier au trente, d’assumer son transport et ses soins médicaux, d’assumer l’éducation de ses enfants et d’épargner.

Un travailleur qui grâce à son salaire rempli ces six conditions sera dans l’obligation de payer l’impôt à l’Etat.

LEYISA MPUNDA, MPO MPUNDA ALEYISA YO.

Si le secteur privé créait ne fut-ce que cinquante millions d’emplois avec un salaire minimum de cinq cents dollars par mois sur lequel l’Etat prélèverait cinquante dollars d’impôts par mois.

Faisons un petit calcul simple:

50$ d’impôt prélevé sur le salaire de chaque travailleur multiplié par cinquante millions des Congolais qui travaillent…

L’Etat encaissera deux milliards cinq cents millions par mois d’impôt sur la masse salariale. 

En multipliant deux milliards cinq cents millions par douze mois… L’Etat aura trente milliards d’impôt sur la masse salariale.

Et lorsque nous y ajoutons d’autres sources d’impôts comme la DGRAD, la DGI, la DOUANE, la DGM et d’autres sources d’impôts connexes.

Le budget du gouvernement congolais peut-être estimé entre soixante-cinq et soixante-quinze milliards par an.

Voyez-vous que le gouvernement qui a plus des moyens financiers grâce à une bonne quantité du Capital humain, source d’impôt que notre pays dispose par la grâce de Dieu, ce gouvernement pourra réorganiser et équiper les services de renseignements, la police, l’armée et l’administration publique.

Il sera en mesure de payer décemment les fonctionnaires et les agents de l’Etat.

L’Etat qui a plus de moyens grâce à l’impôt pourra réaliser les grands travaux publics en construisant des routes, des ponts, des écoles, des hôpitaux et des prisons. Il sera même en mesure de payer la bourse d’études aux enfants de l’école primaire, parce qu’il a les moyens de sa politique grâce à l’impôt.

D’où,  nous interpellons à ceux qui nous gouvernent d’avoir comme boussole de leur programme la création des nombreux emplois et des salaires décents pour la majorité des Congolaises et Congolais. 

Plus il y aura des Congolais qui travaillent et qui gagnent un salaire décent, plus l’Etat bénéficiera grâce à l’impôt.

Leyisa mpunda, mpunda aleyisa yo.

Salisa munu, munu salisa nge.

Unisahidiye, nikusadiye.

Nngabuluishe bua nkuabuluishe.

Aidez-moi à vous aider.

Help me to help you. 

QUANT AU CAPITAL FINANCIER 

Dans ce cas, notre pays a deux possibilités…ou il autofinance sa construction ou if fait recours à la communauté financière internationale.

Qu’il s’agisse de l’accumulation primitive décrite par Marx au 19ème siècle ou le développement récent des sociétés multinationales, l’investisseur public ou privé a toujours besoin d’un cadre juridique capable de garantir la paix durable et les mécanismes économiques.

Le premier objectif de l’investisseur c’est le profit.

Notre pays est-il en mesure d’autofinancer sa construction, la réponse est certes non.

Pourquoi? Parce que par l’autofinancement nous attendons le prélèvement d’une partie de nos avoirs personnels, c’est-à-dire,  l’épargne.

Attention, avant d’épargner il faut avoir produit et commercialisé…lorsqu’on produit et on commercialise, on réalise le bénéfice dont on dépense une partie et une autre on épargne pour faire face à ses dépenses le jour « j » sans faire recours à l’emprunt extérieur.

La question qui demeure est celle de savoir ce que notre pays produit…et vend pour réaliser le bénéfice?

Etant donné qu’il ne produit et ne vend presque rien, la seule possibilité qui nous reste consiste à faire recours à la communauté financière internationale pour mobiliser les capitaux frais, tout en renforçant le contrôle de l’affectation de ces derniers vers le réaménagement des facteurs de la production, c’est-à-dire la création des nombreux emplois et des salaires décents pour la meilleure consommation.

Pour ce faire, notre pays a besoin d’un réveil patriotique, dans l’entente et l’amour entre toutes les filles et fils du Congo. Nous avons besoin d’une concorde patriotique avec l’amour fraternel qui prime sur la division, l’arme satanique qui a pour but nous « AFFAIBLIR ET DETRUIRE » les Congolais.

Quel que soit la nature de combat que nous livrent nos ennemis, qu’ils sachent que l’Eternel Dieu qui est à la commande et il accomplira son projet de paix, de bonheur et de prospérité pour le peuple congolais. 

DANS L’UNITE  ET L’AMOUR DU PROCHAIN, JE VOUS INVITE A  L’UNITE.

L’ETAT ALEYISA MPUNDA, MPUNDA ELEYISA YE.

Fraternellement,

Jean Oscar Ngalamulume

Ambassadeur pour la Paix 

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