Tristesse ! C’est le moins que l’on puisse dire. C’est un deuil national. La pluie diluvienne qui s’est déferlée sur Kinshasa a fait des dégâts terribles. Sans parler de dommages matériels, des morts ont été inventoriées dans plusieurs communes notamment,à Ngaliema, Mont-Ngafula, Limete, Kintambo, Selembao, Kasa-Vubu, Kalamu, Bandalungwa… Le rapport préliminaire du ministère provincial de la santé publique de la ville de Kinshasa renseigne la mort de 141 personnes ; 38787 ménages inondés, 280 maisons écroulées, 64 nouvelles têtes d’érosion. Comme si cela ne suffisait pas, la route nationale numéro un dans la commune de Mont-ngafula, dans l’aire de santé Matadi Mayo au niveau de l’école Mapinduzi, a été coupée. Le poste Haute tension/Funa de la SNEL est touché, plongeant ainsi plusieurs communes dans le noir, en attendant la fin des travaux. Ce bilan donne envie de pleurer continuellement. Pleurer, pour ce pays, pour cette ville si fragile, pour ceux qui ont perdu des êtres chers. Pleurer pour ceux qui ont tout perdu.
Après cette catastrophe, ce n’est pas la peine de pointer du doigt qui que ce soit. Pas la peine de citer nos dirigeants, puisqu’ils vivent dans la même ville que nous. Pas la peine de parler de manque de volonté réelle de leur part.
Cela arrive également sous d’autres cieux où parfois c’est pire que chez nous.
Seulement, il va falloir prévenir. Car, prévenir vaut mieux que guérir. Mais, prévenir dans une ville comme Kinshasa demande la rigueur, le suivi en permanence. Pas des actions trompe-l’œil. Kinshasa est débordé, l’infrastructure de départ de 400.000 habitants ne peut plus supporter le poids, mieux la pression démographique. Tous, ou presque, ont quitté l’intérieur pour s’installer à Kinshasa, à la recherche du mieux vivre, du mieux-être. Le temps est venu de mettre un coup d’accélérateur au vaste programme de 145 territoires afin de désenclaver le grand Congo, partant offrir à chaque congolais la possibilité de s’épanouir partout où il se trouve. Pour l’heure, les gouvernements, provincial et national, doivent mettre du paquet pour curer les caniveaux, et surtout évacuer les déchets sortis des égouts pour éviter, c’est généralement le cas, qu’ils ne retombent dans les mêmes caniveaux curés. Le comble, c’est qu’une cellule de crise sera mise en place. Les diagnistics seront posés, mais ça va s’arrêter là. L’euphorie des fêtes de fin d’année va tout engloutir.
La Pros.
