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Tribune libre, Elections 2023 : objectif « Zéro Fraude »

Par La Prospérité
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Peuple en action contre la fraude électorale (Troisième partie)

(Par Thierry Nlandu Mayamba. Professeur Ordinaire à la Faculté des Lettres/Université de Kinshasa, Consultant en développement Organisationnel- E-mail: thierrynlandu@yahoo.fr  Tél. 0818823337)

Les sempiternels problèmes de logistique, de commande, livraison et acheminement du matériel de vote  

Ces tracas sont aussi un cauchemar qui favorise la fraude électorale avec des coins du pays qui ne reçoivent pas le matériel à temps où le réceptionnent en retard, sans compter dans quel état arrivent certaines composantes de ces équipements. Des groupes électrogènes non en état de fonctionner ou sans carburant ; des machines à voter qui font un détour dans des fermes ou autres résidences privées  des candidats avant d’atterrir comme « machines à voter » sur les sites de vote ; des agents résidants loin des sites de votes et sans moyens adéquats pour les atteindre à temps, des imprimantes à cours de papiers et d’encre, etc.

Ce chaos d’avant les élections est organisé dans un calme sidérant qu’affichent les membres de la CENI, qui, comme des hôtesses  de l’air de nos avions en détresse, sont porteurs d’un discours rassurant jusqu’au dernier moment du crash électoral qui nous emportera tous. Ils seront relayés par les partenaires internationaux et nationaux, prisonniers du piège du business électoral. Tous s’engageront dans le processus comme si tout se déroulait chez Alice, au pays des merveilles. Pour ces acteurs qui, depuis trois cycles électoraux, ont eu le beau rôle de se déclarer volontairement impuissants face à la fraude électorale, en se limitant au rôle qu’ils se sont, à dessein, attribués, les problèmes que rencontrent les électeurs et électrices congolais sont minimisés et surtout ne les concernent pas.

En effet, au Congo, contrairement à ce qui se passe dans les pays de vieille démocratie, «  vaut mieux de mauvaises élections que pas d’élections du tout ». C’est ce qui explique la ruée vers la CENI de toutes ces organisations internationales spécialistes des questions électorales. Sans coordination aucune entre elles et surtout selon les intérêts de chaque pays et de chaque groupe, ils vont s’acharner à gagner les juteux marchés qu’offre la CENI dans le cadre de contrats de gré à gré justifiés, semble-t-il, par l’urgence du calendrier électoral. C’est l’occasion rêvée pour les affairistes du business électoral qui, dans le cadre de la logistique, se livreront des batailles sans merci et sans morts d’hommes pour s’arroger les marchés de nouveaux véhicules, motos, machines à voter, urnes et isoloirs à usage unique sur cette terre de bois, impression de bulletin de vote de préférence en dehors du pays, ordinateurs pour enrôlement, groupes électrogènes, panneaux solaires, locations l’hélicoptères et autres barques motorisées pour la livraison de matériels dans de nombreux sites inaccessibles par route, fournitures en carburants, etc. sans oublier les vastes programmes d’éducation civique. Des heures de travail mais surtout des occases pour se faire du blé plein les poches grâce aux nombreuses opérations de rétro-commissions et autres pots de vin ! Le point culminant sera la mise en place des fameuses équipes d’observations électorales qui, au fil des années, ont perdu toute crédibilité aux yeux des Congolaises et Congolais.

Stratégie 8: Ensemble, relevons les défis logistiques

  • Le matériel de vote

En ce qui concerne les urnes, on ne cesse de le répéter. Si chaque communauté ecclésiale de base ou cellule s’y met, il est possible de doter ce pays d’urnes et d’isoloirs. Très concrètement, on peut demander à chaque C.E.B. de fabriquer 2 ou 3 urnes en bois dont l’un des côtés sera en treillis moustiquaire pour assurer la transparence. Il suffit que la CENI détermine les mesures et la forme de ces urnes. Tout le monde le sait : ce n’est pas la transparence des urnes qui assure la transparence des élections mais bien la transparence dans la gestion des toutes les opérations liées aux élections depuis les préparatifs en passant par le déroulement et la proclamation des résultats ainsi que la gestion des contentieux. Quant aux isoloirs, nos artistes sont capables de nous offrir des isoloirs de qualité en utilisant nos matériaux locaux : tissus Kuba, pagnes, raphia, paille, rameaux, etc.

  • Le transport du matériel de vote

Quant au transport de tout ce matériel sur les lieux de  vote, un inventaire des moyens privés et de l’église peut être fait. Le moment venu, ce pays présentera des hommes et des femmes, tous gens de bonne volonté, qui accepteront de participer à l’organisation du transport du matériel de vote en toute sécurité, avec  l’appui des agents de l’ordre affectés à cette tâche. Le rôle des équipes de quartier sera  d’inventorier les véhicules qui pourraient être utilisés pour le transport des membres des  bureaux de vote ainsi que du  matériel. Mieux, les membres des bureaux de vote peuvent être accueillis dans les foyers de frères et sœurs proches de leurs bureaux de vote afin de leur permettre d’y être à temps. Tout ceci va donc exiger un travail de proximité.

  • La réfection et l’entretien des routes

A Kinshasa, comme à l’intérieur du pays, le gouvernement, à travers ses divers financements, s’attèle tant soit  peu, à la réfection des routes et autres infrastructures. Ce  travail devra s’accélérer sans doute pour rendre les différentes contrées de la République accessibles durant la période électorale. A ce travail du gouvernement doivent se joindre les travaux d’entretien des routes réalisés par les paysans en collaboration avec nos services d’églises et les chefs coutumiers. Dans certains coins du pays, les villageois le font déjà afin de permettre aux commerçants d’atteindre leurs contrées pour ainsi évacuer leurs produits. Si les églises et les chefferies acceptent d’organiser ce travail, les villageois le feront bénévolement parce qu’il y va de leurs intérêts. En effet, une fois les élections ter- minées, ces routes serviront pour l’évacuation de leurs produits agricoles vers les centres de commercialisation.

  • Les moyens de communication

Qu’on le veuille ou non,  avec le téléphone cellulaire et sa couverture nationale et l’internet, la diffusion de l’information  sur le déroulement et  la proclamation des résultats des élections bénéficient d’un  outil intéressant si utilisé à bon escient et avec responsabilité.  Couplés aux nombreuses phonies et radios missionnaires, ces outils peuvent devenir des outils déterminants dans la fiabilité et la rapidité des informations durant la période avant, pendant et après les élections.

 Dans cette perspective, le combat pour la libéralisation des médias officiels doit se mener autrement que  par les seules déclarations et prises de position. Le peuple doit mettre en place des radios  libres, sa propre  presse en dehors de celle de gauche ou de  droite. Les radios catholique,  protestante, kimbanguiste et communautaires qui existent,  feront suffisamment pression  sur la presse officielle pour l’aider à s’ouvrir à tous. C’est par le jeu de la concurrence qualitative que cette presse officielle s’ouvrira à tous. Mais, ceci exige du courage de la part des radios d’églises qui doivent éviter de rester derrière une radio dite d’évangélisation ou « Nsango Malamu » (Bonne Nouvelle) qui n’est que fuite de prendre les responsabilités vis-à-vis de ce peuple qui lutte pour sa libération.

Certes, cette manière de voir les choses fait sourire plus d’un; mais bien organisé, ce peuple peut créer un réseau de cellulaires et de phonies auquel se joindrait l’Internet dans les milieux où la chose est possible pour une meilleure distillation de l’information. La seule difficulté réside dans le choix des personnes honnêtes qui seraient chargées de communiquer les informations et  les résultats une fois comptabilisés. Pour contourner cette difficulté, on peut exiger la présence des témoins au moment de la communication des résultats. Ce réseau devra être connu de tous bien avant le début des élections.

  • La quête citoyenne des fonds pour des opérations électorales ciblées

 Les responsables des églises catholiques, protestante, kimbanguiste, orthodoxe, musulmane ainsi que les églises de réveil responsables peuvent organiser des quêtes pour les élections. Dans cet  effort qui impliquera toutes les  paroisses et autres temples et mosquées à travers le pays, le peuple s’engagera à différents niveaux et pour être efficace. Cette quête se fera dans les communautés ecclésiales de base ou cellules. Les ONG et autres associations crédibles est impliqueront leurs membres, quitte à verser l’argent dans des comptes indiqués au préalable.

A cet effet, les missionnaires peuvent offrir les services de leurs économats ou caisses. Dans cet effort, aucune couche de la population ne devra être épargnée. Et chacun donnera en tenant compte de ses possibilités. Femmes commerçantes, chauffeurs taxis, gendarmes, mamans maraichères, vendeurs de journaux, joueurs de au football, de basket et autres sportifs, etc.

Cette opération est possible. La seule difficulté réside dans la capacité des Congolais à trouver parmi eux des gens suffisamment honnêtes afin d’éviter des détournements de fonds. A ce jour, seules les structures des églises offrent cette garantie. Mais à condition que le peuple se dote de mécanismes de contrôle  pour éviter les surprises dont parfois les Congolais, pris individuellement, sont à même de créer en matière de gestion

Cette dernière difficulté ne doit pas décourager. Et puis, personne ne compte confier cet argent entre les mains de ceux des fils et filles de ce pays qui n’inspirent pas confiance. Bien plus des hommes et femmes de confiance existent encore dans ce pays. Il suffit de les détecter car en définitive les Congolais ne feront cette opération qu’avec les filles et fils de ce pays.

Concrètement, une campagne rondement menée avec l’appui des églises, des radios locales, des chaines de télévision ainsi que de porte à porte par les chrétiens, musulmans et animistes, pendant un mois, peut aider à mobiliser avec pour objectif une cotisation de 1$ par mois chacun et pendant 10 mois.

Si l’on compte 25 millions d’électeurs potentiels comme on le dit, pareille cotisation donnerait 25 millions par mois et en 10 mois, les Congolais seront capables de rassembler la somme de 250 millions de dollars US. De quoi pouvoir financer bon nombre d’opérations électorales de notre «CENI parallèle» à travers entre autres, la fabrication du matériel électoral comme les urnes en bois l’encre correcteur, les isoloirs en  raphia, pagnes et autres supports ouvrant ainsi la porte  à la créativité de nos artistes et  offrant de nombreux emplois,  heures de travail, et profits que jusqu’ici, nous offrons naïvement  à d’autres peuples voici trois cycles électoraux ! Bien plus, grâce au volontariat d’un bon nombre de citoyens,  les frais seraient réduits à la baisse.

Doté de ce capital, le peuple congolais pourra aussi financer les campagnes des candidats et candidates qui répondront au profil de l’action citoyenne.  C’est notre seule chance de libérer ces frères et sœurs de l’esclavagisme qu’imposent le système néolibéral et leurs complices autorités morales au sein  de tous ces partis politiques, simples « magablos » au service de la soif de l’avoir et des honneurs de leurs initiateurs et initiatrices.

  • La guerre de l’Est et les nombreux conflits ethniques par procuration

Dans cette période d’avant les élections, il y a une stratégie électorale qui me donne des frayeurs. Rien qu’à y songer, j’ai froid au dos et tremble de tout mon corps.  Les résurgences périodiques  de guerres à l’Est du pays, surtout en périodes pré-électorales,  ne sont-elles pas étrangement de cyniques et  sadiques calculs de politiciens  en mal de conquête d’un électorat perdu ? En effet, ne suffit-il pas, comme par magie, de faire taire soudainement les r armes pour apparaitre comme un pacificateur et sauveur aux les yeux d’une population meurtrie  par des années de souffrances et lui arracher des voix ? Mais Bien que nos politiciens le sachent.  Notre peuple n’a pas si courte mémoire. Ce qu’ils tentent de faire aujourd’hui ; c’est du  déjà vu ! N’est-ce pas ce que  ce peuple a vécu hier récent, juste au cours de la période  pré-électorale de 2006 ? N’est- ce pas l’accalmie de la guerre à la veille des élections qui a as lancé la campagne électorale  du Président de l’époque revêtu du costume de « pacificateur » d’un espace que l’on a consciemment transformé en éternel « no man’s land » où les originaires vivent dans les camps de réfugiés sur leurs propres terres ? N’est-ce pas la même guerre qui juste après  la victoire du pacificateur, a repris pour prendre la forme  d’une épée de Damoclès, précieux outil d’une proche campagne électorale qu’annonce sans remords l’actuelle campagne « Amani » de Jean Baptiste? A moins que…! Mon Dieu, je n’ai pas la force de le dire; mais ça me colle aux lèvres dans ce contexte où les accords d’hier et d’aujourd’hui ne trouvent pas de fidèles pour les respecter! Aussi y a lieu de se demander si, avec Amani , Jean-Baptiste dont on n’a pas réussi à couper la tête n’entamerait pas une tournée revancharde dans cet espace a balkaniser qui deviendrait demain l’état des Grand Lacs dont il serait le Président avec l’appui des lobbies nationaux, internationaux, régionaux et sous régionaux Wait and see, comme aiment à le dire les Anglais !

Le défi à ce niveau pour le peuple est celui de rester focalisé sur notre engagement pour le retour de la paix dans cette contrée et notre vigilance pour contrer des élections de façade qui, en 2023 risquent de sonner le glas de notre espace Congo. Ce que nos dirigeants « ineptocrates » nous imposent est titanesque,  mais nous n’avons pas le choix. Il  faut nous mobiliser sur les deux fronts car le retour de la paix évitera a cette partie du pays d’être écartée du processus électoral parce que son  électorat  sera jugé hostile au pouvoir actuel.

Stratégie 9: Sortir du bourbier de la guerre et des affrontements interethniques téléguidés

A l’Est et à travers tout le pays, par des manifestations non violentes, nous arrivons  désormais à interpeller les décideurs nationaux ainsi que les acteurs internationaux  à travers la Monusco.  A l’Est, notre peuple nous montre le chemin à suivre pour arracher ce que l’on veut. Il est juste question de nous débarrasser du caractère violent de nos actions. Si l’on se met ensemble, nous arriverons à déjouer le plan qui consiste à écarter une partie importante de notre population du processus électoral de 2023. Tout en condamnant les actes de violences qui ont émaillés ces actions, continuons à faire pression sur nos dirigeants, sur la Monusco ainsi que sur les lobbies internationaux et sous régionaux.

Dans cette perspective,  continuons à soutenir nos hommes en uniforme et saisissons ces moments difficiles que nous traversons pour construire une relation civil-militaire plus respectueuse des uns et des autres et qui nous  transformera en solides partenaires pour la consolidation de notre amour pour notre terre. Continuons, sans relâche à exercer des pressions sur nos dirigeants ; interpellons-les sans cesse, afin qu’un budget conséquent soit alloué à tous les services qui assurent notre sécurité et l’intégrité territoriale de notre pays.

Non ! Qu’on se le dise : nous ne sommes pas  tous devenus aveugles. Nous refusons d’être des moutons que nos hommes politiques  tondent à chaque cycle électoral ! Les victoires lors de la prochaine campagne électorale à l’Est et dans tout le pays ne s’obtiendront pas sur les dos mutiles de nos frères et sœurs de l’Est, ni  d’aucune autre partie de notre pays.

  • Les gouvernants et le discours du doute, de l’incertitude

Le discours du doute  et de incertitude n’a pour seul  but que  distraire et de bluffer les électeurs et électrices pour les surprendre au moment où  les élections auront lieu. En effet, alors que l’on pense que ceux qui sont au pouvoir et  ceux qui y aspirent ne seront pas prêts pour les élections, le peuple sera surpris de les voir sortir leurs grandes artilleries dès que le «go » électoral sera lancé par la CENI. L’art de la digression passe par des annonces et des nouvelles contradictoires. Tout y passe, pourvu que le peuple reste dans un désengagement total, qui doit friser le désintéressement. Qui ne se souvient pas de toutes ces déclarations qui te nous démobilisent au long du processus électoral.

  • Il ne sera pas possible d’organiser les élections dans le délai constitutionnel
  •  Il faut au préalable organiser le recensement de la population
  • L’OIF doit auditer le fichier électoral
  • Sans accès au serveur central, il n’y aura pas d’élection
  • Pour la CENI, il y a des préalables si pas des contraintes
  •  La CENI attend que le gouvernement décaisse l’argent alors que ce dernier affirme détenir les preuves d’un décaissement régulier. Qui ne dit pas la vérité?
  • La Monuc ou Monusco ne pourra pas assurer la logistique
  • Refus suivi de l’acceptation tardive de la machine à voter
  •  La livraison des bulletins de vote sera tardive parce que facture réglée tardivement
  • La fin de la guerre est prioritaire à l’organisation des élections
  • L’actuel Président de la République ne se représentera pas aux prochaines élections Etc.

Nombreuses sont ces petites phrases trompeuses et assassines qui plongent  la population dans le doute qu’alimentent des discussions  opium, une drogue savamment inoculée à petites doses successives pour désarticuler la population et l’empêcher de penser aux stratégies appropriées pour réduire tant soit peu la fraude qui mine les élections depuis 2006.

  • Stratégie 10: Formation le de la population pour lutter  contre le doute, l’incertitude et la corruption des électeurs et électrices

Le travail de formation et de conscientisation qui  se fait actuellement est bon et  mérite d’être poursuivi. Il est question d’améliorer la qualité s des animateurs du mouvement démocratique et d’atteindre les coins les plus reculés du pays, en prenant pour relais les organisations et associations ainsi que les commissions Justice et Paix œuvrant dans les chefs-lieux des régions et dans les milieux ruraux. De nos jours ; les ONG de l’arrière-pays, les enseignants, les chefs coutumiers dans les groupements et autres chefferies peuvent participer à cette campagne d’éducation civique et électorale de grande envergure.

Toujours dans ce cadre de la formation du peuple, il faudra améliorer les supports pédagogiques pour atteindre  une couche importante de la population. Théâtres  didactiques, documentaires, bandes dessinées, boites à images calicots avec messages, chants, poèmes, radios, télévisions, RAP Tick-tock, etc. témoigneront de notre créativité individuelle et corrective et multiplieront les capacités d’atteindre les différentes couches de la population

Dans cette perspective, les échos qui viennent  des églises et particulièrement des églises catholiques et protestantes sont bons. En effet, les membres de ces églises comme des autres ne doivent  pas hésiter un seul instant à offrir leurs cadres et leurs expertises pour la formation du peuple.

En ce qui concerne  ces deux églises par exemple,  le temps d’un inventaire des  religieux, religieuses, abbés, pasteurs et laïcs formés à cette tâche, pour ce programme de formation, peut commencer grâce à l’élaboration d’un on contenu que l’on doit juste réadapter

En effet, il suffit d’une autorisation officielle des responsables hiérarchiques de ces deux églises par une simple lettre administrative pour ouvrir la campagne  d’éducation électorale à travers les diocèses de tout ce vaste pays. C’est entre autres de cette manière que les  églises pourront répondre au défi de l’engagement au côté du peuple de Dieu qui souffre en République Démocratique du Congo.

Bien assimilée, cette formation devra aboutir à une mobilisation contre la corruption des électeurs. Ce sera le lancement de la « campagne « anti shida » pas de voix pour les candidats et candidates qui corrompent la population ». Cette fois, refusons de prendre leur argent sale ! Allons voter en toute liberté et surtout sans remords ! Nous pourrons alors refuser de participer à leurs meetings politiques de la période électorale. Je rêve de ce jour où,  au-delà de notre pauvreté quotidienne, notre peuple fera preuve de détermination et surtout de maturité politique. En effet, pourquoi en 2023, ce même peuple n’organiserait- il pas des veillées de prières dans les églises temples mosquées et autres lieux de culte la veille des élections? Ce sera l’occasion de communier spirituellement afin d’aller aux élections en toute sérénité.  Ce sera aussi une manière originale de se protéger ensemble contre toute tentative de corruption la veille électorale. Le matin, jour de vote ce peuple, rameaux en main, fera une procession silencieuse direction bureau de vote!

(Par Thierry Nlandu Mayamba. Professeur Ordinaire à la Faculté des Lettres/Université de Kinshasa, Consultant en développement Organisationnel- E-mail: thierrynlandu@yahoo.fr  Tél. 0818823337)

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