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Insécurité dans l’Est de la RDC : Marie-Roger Biloa s’oppose aux zones tampons voulues par l’EAC

Par La Prospérité
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La création des zones tampons telle que voulue par l’EAC dans la partie Est où écument les forces négatives, est mal vue par Marie-Roger Biloa qui s’interroge sur son opportunité.  Au cours d’une de ses interventions  dans le magazine interactif «  On va plus loin »  sur France 24. La  Directrice de Africa International Media Group estime que cette procédure  balise le chemin de la Balkanisation de la RDC.

«Je me demande comment les congolais ne voient pas que les zones tampons sont déjà un prélude à la Balkanisation », s’est-elle interrogée. Marie-Roger Biloa n’est pas la seule à s’être opposée à cette  disposition des accords  de Luanda, permettant le déploiement des  rebelles  du M23, agresseurs de la RDC,  dans les  espaces non accessibles  aux forces armées de la RDC.

Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer cette mesure entre autres ; celles des forces vives de la Province du Nord-Kivu en proie aux massacres perpétrés par le M23 sous-traité  par le Rwanda.

La coordination de la société civile tout comme Marie-Roger Biloa est montée au créneau pour fustiger un accord mal négocié.

«Cette Zone Tampon est très dangereuse. Ça relève encore du plan Rwandais qui veut qu’il y ait une zone qui ne permette pas à ce que les forces armées de la République empêchent l’évolution du M23 qui sont en train de nous agresser. Pendant que les M23 sont en train de libérer  certaines localités pour créer des zones tampons, ils sont en train d’aller gagner d’autres villages. C’est  pourquoi au niveau de la société civile, nous continuons à demander non seulement au gouvernement de refuser cet accord mais aussi d’utiliser la force pour déloger ces rebelles », a fait savoir Edgard Mateso, Vice-président de la société civile du Nord-Kivu.

Ce dernier a par ailleurs dénoncé  une cabale  bien planifiée par   les rebelles du M23, soutenue par l’EAC qui est passée  à côté de sa mission en RDC.

«Si l’EAC est venue au pays c’était pour imposer la paix, pour  traquer aux cotés des FARDC les rebelles du M23 et du RDF et les imposer à retourner au Rwanda pour permettre   à ce que les déplacés de guerre regagnent leurs activités. Il est étonnant de constater qu’au lieu de leur imposer la fin de la guerre, bien au contraire, elle a créé une zone tampon qui ne permet plus aux FARDC d’accéder à l’ennemi. C’est très  dangereux. Nous le dénonçons et demandons au gouvernement de supprimer cette zone tampon. Nous sommes un pays souverain, nous devons défendre et imposer la paix sur toute l’étendue du territoire national», a-t-il renchéri.

Un point de vue appuyé également par l’opposant Martin Fayulu qui s’en est pris sévèrement à l’EAC.

«La souveraineté et l’intégrité territoriale de notre pays étant non-négociable, nous ne pouvons pas avoir une zone tampon, un no man’s land, à l’intérieur de notre pays», s’était-il indigné dans son message de vœux à la population congolaise le 30 décembre dernier.

Décidée  dans les accords  du Mini-sommet de Luanda, reste à savoir si le gouvernement  congolais au regard des interpellations va abroger  cette  disposition instituant ces espaces non-accessibles aux FARDC.

Junior-Gradel Ika

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