Un développement facticiel
(Par Anthony KINZO, Kinshasa, le 24 Janvier 2023, Whatsapp : +243 89 58 39 797)
*«Un Etat qui serait privé des moyens de faire quelques changements, serait privé par cela seul, de ceux de se maintenir » Edmund BURKE « Tout en disposant de ses possessions matérielles, l’homme doit se garder de leur tyrannie. S’il est faible au point de se rapetisser aux dimensions de sa couverture, on assiste à un processus de suicide progressif par rétrécissement de l’âme ». Rabindranàth TAGORE A.
Le Développement Facticiel de la République Démocratique du Congo Depuis sa prise de fonction, le Président Felix TSHISEKEDI et ses Gouvernements peinent sans succès à définir une puissante politique pour sortir le pays du marasme économique et de l’insécurité. Rappelons que le Président Felix TSHISEKEDI et ses Gouvernements ont élaboré un programme de développement local des 145 territoires ; PDL – 145T en sigle ; prétendant à combattre la pauvreté et les inégalités sociales. Il est l’émanation d’un nouveau contrat social qu’on espère vouer à plus de réussite que le programme de cent jours, TshileJelu, Daipen, Nkuadi…
Les principales actions envisagées pour ce programme des 145 territoires sont les suivantes : – La réhabilitation et/ou l’entretien de 38.936Km de route et de 444 ouvrages d’art ; – La construction de 3.071 forages et de 447 sources d’eau aménagées ; – La construction de 418 mini centrales solaires et de 471 km d’éclairage public ; – La construction de 238 marchés modernes ; – La construction de 145 bâtiment administratifs dans les chefs-lieux des territoires et de 636 bâtiments administratifs dans les chefs-lieux des secteurs ; – La construction de 1.450 logements du staff dirigeant des territoires en raison de 10 dans chaque chef-lieu ; – 788 centres de santé et 1.210 écoles à construire et/ou à réhabiliter et équiper ; – 500.000 producteurs locaux à structurer, à professionnaliser par filière à raison de quatre filières par territoire ; Vade-mecum Politique-RDC 2023 Whatsapp : +243 89 58 39 797 Page 4 sur 12 – 4.340 équipements agricoles de production de traitement et de transformation à acquérir pour le développement de champs collectifs de 75 hectares par filière et par territoire, soit un total de 43.000 hectares pour les 145 territoires ; – 500.000 tonnes d’intrants et de semences à distribuer aux producteurs et ménages locaux agricoles. Ce projet d’un montant total d’environ 1,6 milliard de dollars américains prétend à autonomiser les 145 territoires et projette de sortir 25 millions de congolais de la pauvreté. Ces effets d’annonce de ce programme semblent leurrer aisément la nation tout entière. Nous sommes plongés dans une crise redoutable sur le long terme aussi bien plus dévastatrice pour un avenir sombre de la nation. Etant donné que tous les Gouvernements qui se sont succédés jusqu’à ce jour sont en proie à l’addiction du populisme ; l’abrutissement est devenu la loi directrice de notre société. Parce que ses décideurs préfèrent troquer l’intelligence et l’efficacité contre les intérêts égoïstes poursuivant les profits à court terme. Qui mettent en déambulation l’argent du contribuable congolais. On dirait un complot contre la RDC, dont l’objectif serait de maintenir son économie en état de dépendance totale aux importations soutenu par les institutions de Bretton Woods avec l’aide des dirigeants du pays qui font de la RDC un déversoir ou une poubelle de la mondialisation. Observons attentivement les principales actions envisagées par ce programme des 145 territoires de la RDC pour voir comment il s’agit d’un développement facticiel ou préfabriqué. Ainsi, pour mettre en œuvre ce programme, le Gouvernement a signé des accords avec trois agences d’exécution notamment : le programme des nations-unies pour le développement (PNUD), le Bureau Central de Coordination (BCeCO) et la cellule d’exécution des financements en faveur des Etats fragiles (CFEF). Ces trois agences percevront 117,5 millions de dollars, soit 7% du coût global du programme et une provision de 5% pour les études préalables et les imprévus. Soit l’équivalant d’une route asphaltée d’environ 200 kilomètres qui échappent au pays. Vade-mecum Politique-RDC 2023 Whatsapp : +243 89 58 39 797 Page 5 sur 12 Ensuite ces agences évoquent des difficultés au niveau des entreprises, elles ne trouvent pas des entreprises remplissant les critères, pour mettre en œuvre ce programme, il ressort encore le défi d’accessibilité de certaines localités qui risque de compliquer le déploiement effectif des activités dans les zones enclavées. ‘’On ne met pas la charrue avant les bœufs’’ dit-on. Ce programme sera exécuté certainement par « des entreprises de mallettes » avec tous les véritables défis que cela présentent. Il est évident que la certification des intervenants dans un gros contrat va de pair avec un contrôle renforcé de la solidité des ouvrages pour assurer une qualité optimale dans les bâtiments, les routes et les ponts. Au regard des économies réalisées, le Gouvernement aurait dû valider les clauses d’un contrat des responsabilités et des obligations de chaque partie, nommément : le maître d’ouvrage, maître d’œuvre et les entrepreneurs afin d’identifier les responsabilités en cas d’incident ou de sinistralité ; pour éviter les conflits et les désaccords. Tout comme vous, nous sommes aussi préoccupé que cette bonne intention qui, en soi, pourrait faire quelque chose de bien pour les populations de la République Démocratique du Congo ; néanmoins, la crainte et les analyses que nous partageons en ce moment, sont fondées sur des faits indéniables que rien ne sera mis en œuvre et l’argent du contribuable congolais sera volatilisé ; à l’exemple patent du Programme des cents jours, Tshilejelu, Daipen, Nkuadi, de l’université officielle de Mbuji-Mayi (UOM), de l’école Kalenda Mudishi, du stade Kashala Bonzola, de la route MbujiMaji-Kananga pour ne citer que cela. Le gouvernement a pris l’option de refinancer sous le sceau du secret plusieurs projets et par-dessus tout, le projet Tshilejelu pour couvrir l’ignominie causée par l’entourage du bonisseur. Nous entendons aussi tout le long de l’année les chants des sirènes de la part du Gouvernement des soi-disant Warriors de l’augmentation des recettes budgétaires alors que c’est sont plutôt les prélèvements obligatoires du contrecoup direct sur le nouveau code minier ; aucun effort pour ce Gouvernement si ce n’est le détournement de fonds publics ; et jamais on oubliera la mafia de la taxe RAM et la réduction cruelle de la qualité de prestation du système éducatif congolais. Vade-mecum Politique-RDC 2023 Whatsapp : +243 89 58 39 797 Page 6 sur 12 Malgré cette augmentation du budget, il existe toujours un contraste saisissant entre les recettes réalisées et les dépenses publiques couvertes ; dans la mesure où il y a toujours des grognes récurrentes à cause des impaiements et de la modicité des salaires et surtout pas d’investissements réels d’une portée durable. Le seul intérêt de l’argent est son utilisation ; pour paraphraser Benjamin FRANKLIN. Par conséquent, il apparait clairement que ce programme de 145 territoires est une vision qui cadre avec un agenda électoral, cherchant à parsemer des éternels chantiers dans tous les territoires pour négocier le vote des populations de l’intérieur du pays en vue d’obtenir un second mandat et de cette façon la République Démocratique du Congo perdra une fois de plus l’occasion de poser des Jalons de développement durable. ‘’ On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps.’’ Abraham LINCOLN Certainement, cette génération compte plus des citoyens complets capables de penser par eux-mêmes, de critiquer la tradition et de comprendre ce que signifient les souffrances et les succès collectifs. De cette façon on pourra conclure un pacte social plus juste et plus efficace entre les générations. L’avenir de la nation toute entière est en jeu ; pour que la postérité ne nous maudisse pas dans nos tombes. Il faut mettre hors d’état de nuire ces autocrates rapaces et sadiques par la voie des élections. B. Proposition pour le developpement durable de la R.D.C Comme tout Congolais épris de patriotisme rêve de voir la République Démocratique du Congo décoller sur des bases solides pour se transformer en une forteresse de paix pour tout habitant de la planète « terre » qui a choisi d’y vivre dans le libre respect des règles de la vie communautaire ; il s’agit de la paix au sens plein qui implique aussi bien le silence des armes que l’absence des plaintes et autres soucis relatifs aux besoins primaires des citoyens. C’est-à-dire l’amélioration des conditions socio-économiques de sa population. Pour réaliser ce pari, il est loin d’être le résultat d’une génération spontanée. Cependant le pays ne pourra y parvenir que si ses décideurs arrivaient à prendre des mesures mûrement réfléchies à l’exemple d’un Plan national de développement durable qui rencontre à priori les intérêts de la nation ; ce Plan étant institué comme fil conducteur et l’unité de mesure de performance et de l’efficience pour tous les Gouvernements qui se succèdent, et en principe de continuité.
Ce qui constituent le fondement même de « bonne gouvernance » et par conséquent le principe d’Etat de droit qui passe en premier par le respect strict de la loi budjetaire et non à la délinquance financière qui caractérise les autorités du pays. Il y a en Afrique en général et en R.D.C en particulier une modernité inachevée, c’est-à-dire un rêve de développement tel que l’occident et les institutions de Bretton Woods nous le vendent, qui n’a jamais été soluble en Afrique. Je pense qu’il est urgent que chaque pays négocie localement et trouve le modèle de développement qui convient à sa réalité. Et c’est cela qui manque aujourd’hui. S’agissant de la République Démocratique du Congo, il faudrait un ‘’Plan national de développement durable’’ pour vivre et répondre aux besoins de notre Société sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins. Ce Plan serait orienté sur cinq principaux axes à savoir : ü La construction en Asphalte des Routes Nationales (RN) et des Routes Provinciales Prioritaires (RPP) ; ü La construction des écoles des métiers à l’accès gratuit et rendre plus performant le système d’enseignement secondaire et de créer les grandes écoles des polytechniques et d’ingénieries ; ü La construction du Port en eau profonde de Banana avec un terminal minéralier ; ü La construction d’un chemin de fer qui relie les provinces minières du Sud-Est du pays au port de Banana ; ü Le renforcement des capacités des centrales hydroélectriques existantes et la construction d’autres centrales dans les provinces en manque avant de lancer le développement du Grand Inga. 1. La construction en Asphalte des routes nationales (RN) et des routes provinciales prioritaires (RPP) Les routes nationales (RN) d’intérêt général couvrent une distance de 21.140km et les routes provinciales prioritaires (RPP) s’étendent sur 20.124km parcourant un total de 41.264km ces routes relient des portions importantes des territoires en République Démocratique du Congo. Vade-mecum Politique-RDC 2023 Whatsapp : +243 89 58 39 797 Page 8 sur 12 Certains tronçons de certaines routes sont difficilement utilisables d’autres sont inutilisables et certains sont en assez bon état. Mais d’une manière générale ces routes sont dans un état de délabrement très avancés. On ne peut pas parler du développement d’un pays sans un réseau routier de qualité praticable d’où la construction de route doit être une priorité en République Démocratique du Congo. En faisant appel aux entreprises publiques et privées de construction des routes qui ont démontré une expertise avérée en République Démocratique du Congo, ayant acquis un savoir-faire en la matière et certains tronçons de certaines routes peuvent être financés à travers le mode BOT (Build Operate Transfer). Les routes en asphaltes faites par des entreprises expertes ont une durée de vie très longue d’environ 20 ans sous condition d’entretien. ce qui permet au pays d’avancer significativement en construction des routes pour ne pas revenir chaque fois aux mêmes endroits avec des sommes colossales; ainsi, au lieu de nous construire en pagaille 38.936km de route en terre et 444 ouvrages d’art avec des entreprises qui ne remplissent pas des critères, qui n’inspirent pas confiance en terme d’argent et d’expertise tel que les trois agences de coordinations les décrivent et dont les routes et les ouvrages seraient engloutis au cours d’une seule saison de pluie. Ainsi pour maintenir le pays dans les éternels commencements. En effet, nous avons à titre d’exemple la première et la plus connue de ces routes, c’est la national numéro 1 (RN1) qui relie sur une distance de 3.086km les provinces du Congo centrale à celle du Haut-Katanga en traversant neuf autres provinces notamment Kinshasa, Kwango, Kwilu, Kasaï, Kasaï-central, Kasaï-Oriental, Lomami, Haut-Lomami et le Lwalaba. La route nationale numéro 1 (RN1) est connectée aux routes nationales suivantes : RN2, RN5, RN7, RN9, RN10, RN11, RN12, RN15, RN16, RN17, RN18, RN20, RN39, RN40, RN41 et RN42. Cette connectivité fait de la route nationale numéro 1 la colonne vertébrale ou le support du réseau routier de la République Démocratique du Congo. Avec un réseau routier de qualité praticable l’Etat peut compter sur ses partenaires providentiels entre autres : les investisseurs étrangers et locaux, les candidats à la députation, les députés de la troisième république, les détourneurs des deniers publics qui échappent à la prison, … tous ces acteurs privés pourront à leur tour construire : les forages, les sources d’eau aménagées, les mini centrales solaires, les kilomètres d’éclairage public, les marchés modernes, les centres de santé, les écoles et distribuer des équipements, des intrant et Vade-mecum Politique-RDC 2023 Whatsapp : +243 89 58 39 797 Page 9 sur 12 des semences agricoles aux producteurs et ménages locaux et voir même les routes en terre battue. En sus faire une bonne gestion des redevances minières pour construire les bâtiments administratifs et les logements du staff dirigeant des territoires ; dans les chefs-lieux des territoires et des secteurs ; au lieu de les dilapidées comme il en est le cas actuellement. Un réseau routier de qualité pratiquable en « Asphalte » est la solution par excellence pour décongestionner et dépolluer les mégapoles incontrôlées de vagues d’exode rural qui constituent déjà un véritable fléau qui gangrène les milieux urbains de la République Démocratique du Congo et par conséquent résorber le chômage. La commodité d’un réseau routier, place le citoyen congolais face à ses responsabilités et lui fait comprendre qu’il est l’acteur majeur dans le développement du pays au lieu de n’être qu’un spectateur. Face à cela le citoyen congolais aura la préférence de rester ou de rentrer dans son milieu respectif entendu par-là, le milieu de sa production, là où il travaille pour être utile à la société que d’habiter la ville où tout lui coûte les yeux de la tête. En outre un bon réseau routier c’est le fondement même de la cohésion nationale à travers l’interconnexion économique des provinces et le tourisme local ; cette cohésion nationale ne sera plus un simple slogan comme elle aurait été à l’impraticabilité des routes en RDC. Les routes en asphaltes traversant les milieux ruraux c’est la modernité efficace des générations. Les moyens étant limités, il est préférable que l’Etat ait un rôle régulateur quand on n’a pas les moyens de tout faire et quand on n’a pas la possibilité tant en matière d’argent que de temps et de matériel. Quand rien y va, nous devons réfléchir différemment de ce que nous faisons d’habitude, a un moment donné, il faut se décentrer et regarder autrement et proposer une nouvelle manière de faire les choses. Cessez d’encombrer nos finances et nos économies avec toutes sortes de choses qui ne sont riens d’autres que des contraintes inutiles, créées dans le but d’organiser la mafia et les coops. 2. La construction des écoles des métiers à l’accès gratuit et rendre plus performant le système d’enseignement secondaire et de créer les grandes écoles des polytechniques et d’ingénieries Pour promouvoir une croissance économique soutenue et durable, cela nécessite une main d’œuvre qualifiée et abondante. De ce fait, la notion du capital humain entre systématiquement en jeux parce que c’est le moteur du développement intégral et de la Vade-mecum Politique-RDC 2023 Whatsapp : +243 89 58 39 797 Page 10 sur 12 croissance économique durable à travers l’activité d’innovation technologique et de la productivité. Pour en obtenir le meilleur rendement, l’état doit construire des écoles de métiers d’un accès gratuit structurées dans les zones de production composées des citoyens des cultures entremêlées pour établir des liens de sociabilité. Après les années de formation ; le citoyen est libre soit de créer ou de trouver un emploi à sa convenance. Ceci dans l’objectif de résorber aussi le taux de la délinquance juvénile pour autant que l’individu sera soumis à un programme calibré en l’apprentissage d’un métier, l’éducation à la citoyenneté, la formation militaire pour permettre aussi à la république d’avoir un nombre des réservistes. Encore rendre plus performant le système d’enseignement secondaire et de créer les grandes écoles de polytechnique et d’ingénierie pour rester compétitive et pouvoir continuer à élever le niveau de vie de sa population à travers l’activité d’innovation technologique dans cet environnement caractérisé par une concurrence internationale accrue. 3. La construction du Port en eau profonde de Banana avec un terminal minéralier Actuellement, le transport maritime est le principal moyen de transport de marchandises ; environ 90% des échanges de biens en volume sont transportés dans le monde entier par mer. Et les espaces essentiels de ce moyen de transport sont les ports. L’accès à la mer représente donc un enjeu stratégique, les pays disposant d’un littoral surtout d’un port en eau profonde bénéficient des avantages énormes pour leurs économies. D’après les estimations de l’Organisation des Nations Unies, les coûts du commerce international dans les pays qui ne disposent pas de littoral sont en moyenne de 30% à 40% supérieurs à ceux du reste du monde ; et ces pays enclavés voient leur PIB par habitant amputé de 20% du faite de l’absence de littoral. Ces phénomènes s’expliquent par les difficultés que rencontrent les pays sans littoral pour s’intégrer dans des chaînes de valeur globales et participer au commerce international leur compétitivité est en effet pénalisée par de nombreux facteurs : les surcoûts de transport dont souffrent leurs exportations et leurs importations. Ainsi, n’ayant pas de port en eau profonde la RDC n’est pas à l’abri de cette réalité c’est-à-dire elle supporte un fardeau supplémentaire. La RDC doit payer d’avantage et attendre plus longtemps pour recevoir ses importations de pétrole, d’équipements et matériaux d’investissements et tant d’autres produits. Le même problème se pose quant à nos exportations avec pour conséquence des échanges commerciaux moindre et une croissance très lente. Avant de rejoindre les ports Vade-mecum Politique-RDC 2023 Whatsapp : +243 89 58 39 797 Page 11 sur 12 des pays voisins et d’être chargé par bateau, les marchandises doivent être transportées depuis le pays et traverser plusieurs frontières, ceci augmente les délais et les coûts : les procédures administratives, multiplication des contrôles douaniers, paiement de potentiels droits de douane, etc. D’où la nécessité absolue de construire un port en eau profonde avec un terminal minéralier et une zone de stockage et des postes de quais pour accueillir la production des différentes entreprises minières de la zone sud-est du pays par le canal d’un chemin de fer ; par conséquent une infrastructure portuaire au standard international pour favoriser l’écoulement rapide et efficace des produits ; en accueillant en permanence tous types de navires y compris ceux qui disposent d’un important tirant d’eau. Le port en eau profonde de banana est l’Alma mater de notre chemin de fer comme nous le verrons dans le point suivant. 4. La construction d’un chemin de fer qui relie les provinces minières du Sud-Est du pays au port de Banana Le transport ferroviaire est considéré comme l’un des modes de transport le plus sûr et est sollicité partout dans le monde surtout au niveau des régions desservies par les voies ferrées. Car, le train offre des avantages importants, les passagers peuvent se permettre de transporter des quantités plus volumineuses des marchandises sur de longues distances avec une sécurité élevée de transport. ‘’Sans chemin de fer, le Congo ne vaut pas un penny’’ Datant de plus de 140 ans, cette citation de Henry MORTON STANLEY nous rattrape toujours sans que les dirigeants ne s’en interpellent. De nos jours encore, la construction d’un chemin de fer s’avère être d’une importance capitale dans la mesure où le potentiel minier de la RDC n’est plus à démontrer, d’environ 60% de l’offre mondiale des minerais stratégiques résolument orientés à la hausse compte tenu des besoins de l’industrie automobile électrique. Cependant la question de l’évacuation de ces minerais est plus que problématique, l’Etat Congolais doit récupérer cette manne en errance. En construisant une voie ferrée depuis la grande région minière du sud-est du pays pour atteindre le port en eau profonde de banana et cela pour des raisons multiple, entre autres la décongestion des routes et la constitution d’une source importante de financement à la société de chemin de fer qui détiendrait le monopole de l’acheminement des produits miniers de l’intérieur du pays vers le port de banana. Vade-mecum Politique-RDC 2023 Whatsapp : +243 89 58 39 797 Page 12 sur 12 5. Le renforcement des capacités des centrales hydroélectriques existantes et la construction d’autres centrales dans les provinces en manque avant de lancer le développement du barrage Grand Inga. Il est évident que l’électricité pourra à terme remplacer une part importante des énergies fossiles et du pétrole utilisé sur les routes. Cette adhésion aura ainsi un impact énorme sur le plan environnemental. D’où la nécessité de développer ce complexe de barrage grand Inga avec possibilité de placer la RDC au premier rang parmi les grandes puissances en hydroélectricité du monde entier. Avec toutes ses unités ensemble, le complexe Inga produira une puissance total de 45.275 MW soit le nonuple du ‘’barrage de la Renaissance’’ en Ethiopie, le plus grand d’Afrique et soit le double du plus grand barrage du monde ‘’le barrage des Trois-Gorges’’ en chine avec une puissance installée de 22.500 MW. L’objectif du barrage grand Inga est de produire non seulement de l’électricité pour le Congo, mais aussi de répondre à la demande en électricité du continent Africain et de produire de l’hydrogène vert ainsi que de l’ammoniac. En sus l’honneur d’un grand pays au cœur de l’Afrique. Aujourd’hui la RDC est classée en peloton des pays pauvres du monde, sa population croupit dans une pauvreté extrême, elle est ainsi privée de son droit de jouir de richesses de son pays. Il existe un sérieux contraste entre cette pauvreté et la richesse immense dont dispose le pays sous la forme des ressources naturelles et autres matières premières précieuses. Les faits qui entravent la RDC de se maintenir et d’accroitre son économie c’est l’absence d’une mise en œuvre d’un plan national de développement durable. Ses dirigeants ne visent que leurs intérêts égoïstes et des actions spontanées populistes. Ainsi le programme de développement local des 145 territoires de la RDC s’avère être un éléphant blanc sur l’espace congolais ; et encore une fois de plus le pays manque l’occasion de poser les jalons de développement durable. ‘’Quand on n’avance pas, on recule’’. La préoccupation primordiale du monde actuel est la bataille pour une économie prospère et puissante d’un pays en vue d’améliorer les conditions socio-économique de sa population.*