L’Union européenne, par le truchement de son haut représentant aux affaires étrangères, politique et sécurité, réaffirme son soutien au processus de Luanda et de Nairobi. Ce, en pressant le Rwanda à œuvrer afin d’obtenir le retrait du M23 des zones occupées dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi au Nord-Kivu.
Les Européens s’inscrivent ainsi dans la continuité de leur déclaration du 31 décembre 2022 et en droite ligne avec la déclaration à la presse du Conseil de sécurité du 3 février 2023. Une requête déjà formulée par la communauté internationale sans que la partie rwandaise ne s’y soumette.
La RDC fait désormais pression pour que la communauté internationale prenne des sanctions contre le M23 instrumentalisé par le Rwanda. C’est en cela que le pouvoir de Kagame peut entendre raison et répondre aux nombreuses requêtes formulées pour la paix dans cette partie occupée du Nord-Kivu.
Par ailleurs, les Européens encouragent le déploiement rapide de la force régionale de l’EAC et la poursuite d’un dialogue inclusif avant de demander aussi à Kinshasa de cesser toute coopération entre les FARDC et les groupes armés, notamment les FDLR.
“L’absence de mise en œuvre des engagements et des décisions prises par les différentes parties, et la poursuite des combats particulièrement autour de Goma, aggrave une situation humanitaire désastreuse”, a martelé l’UE.
Conformément aux processus régionaux en cours et notamment aux principes réaffirmés lors du sommet de la Communauté d’Afrique de l’Est (AEC) organisé à Bujumbura le 4 février 2023, l’UE exhorte à nouveau tous les groupes armés à déposer les armes, à se retirer des positions qu’ils occupent et à prendre part aux processus de désarmement, démobilisation et réintégration.
L’Union européenne dit rester engagée et prête à soutenir la stabilisation et le développement durable de l’Est de la RDC et de la région dans son ensemble, “sur la base de sa nouvelle stratégie pour les Grands Lacs qu’elle adoptera dans les jours à venir”.
Emma Muntu