Les professeurs réunis au sein du Réseau des associations des professeurs des Universités et Institutions du Congo (RAPUICO), renouent dès aujourd’hui 16 février, avec une grève sèche, générale et illimitée. Cette décision a été prise à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire tenue hier mercredi 15 février. Ce, après des avis et considérations évaluatifs relatifs à la mise en œuvre des accords de Bibwa/Nsele
Dans leur déclaration, les professeurs conditionne la reprise des activités par l’exécution effective et totale de tous les engagements pris à Bibwa/Nsele, tels que rappelés par le Conseil des Ministres tenu le vendredi 27 août 2022. Pour rappel, les professeurs exigent au gouvernement entre autres le paiement de leur manque à gagner sur le crédit véhicules, la récupération de leur pouvoir d’achat, l’amélioration de leur condition de travail ainsi que les frais de recherche.
Pour eux, “après constat, échanges et délibération, ils restent gravement en souffrance, contrairement aux clauses et échéances convenues”, ont-ils dénoncé.
Promesses non tenues
A la suite des travaux d’évaluation de l’exécution des engagements entre le gouvernement et le banc syndical académique du 30 octobre 2022, les professeurs avaient décidé de suspendre la grève décrétée jeudi 22 septembre 2022. Le gouvernement s’était engagé à respecter l’accord de Bibwa
Dans ce communiqué final conjoint le gouvernement devait amorcer dès la prochaine quinzaine du délai convenu, la reprise de la livraison des véhicules aux professeurs de la RDC avant de mettre à la disposition des universités et instituts supérieurs des enveloppes des indemnités de recherche en vue de leurs allocations aux bénéficiaires sur la rubrique fonctionnement. En outre, il était prévu qu’un calendrier réaménagé de distribution des véhicules aux professeurs sera communiqué au mois de novembre prochain.
Tenant compte de ces avancées « significatives et du contexte particulier de la guerre imposée à la RDC », ces professeurs avaient décidé de suspendre la grève et reprendre les cours en vue de sauver l’année académique 2021-2022.
Cette grève qui se veut sèche et générale, vise à attirer l’attention sur le retard du gouvernement dans l’exécution des engagements contenus dans l’accord de Bibwa-Nsele.
Emma Muntu
