La Centrale électorale a reconnu le retard enregistré dans la publication des listes définitives des candidats. Initialement prévue entre mardi 5 et dimanche 10 septembre, cette publication tarde à venir. Pour le patron de la CENI, l’excuse est vite trouvée.
En effet, lors d’une réunion de concertation entre la Commission Électorale Nationale Indépendante et les partis politiques, Denis Kadima a justifié ce couac sur le calendrier électoral en expliquant que ce retard était dû au grand nombre de candidatures et aux procédures judiciaires en cours. En réalité, ceux qui, le jour, claironnaient sur tous les toits pour le boycott des élections, se sont pour la plupart inscrits comme candidat, soit à la députation nationale, soit à la provinciale ou soit encore aux communales.
La CENI, qui cherche à jouer franc-jeu dans ce processus électoral, a tenu à rassurer l’opinion tant nationale qu’internationale en reconnaissant la difficulté de traiter 25.000 candidatures. Pour preuve, la centrale électorale explique qu’en 2018, il y en avait que 15 000. Logiquement, le temps de traitement a été, cette fois-ci, plus long, compte tenu du volume des candidatures enregistrées.
En outre, les procédures judiciaires liées aux contentieux électoraux à la Cour constitutionnelle ont été très longues, avec environ 250 arrêts de nature diverse que la CENI doit prendre en compte avant d’établir les listes définitives.
Le président de la CENI a toutefois assuré que ce retard n’aurait pas d’impact majeur sur le calendrier électoral. Et d’ajouter : ‘’L’objectif était de garantir des élections de qualité en offrant une meilleure représentation des sensibilités politiques de la RDC, tout en accordant des chances égales à tous les candidats’’.
C’est de bonne guerre qu’une frange de politiciens ne puisse pas reconnaitre les efforts consentis par la CENI. La communication officielle de la centrale électorale congolaise vient ainsi tordre le coup aux vendeurs de vent qui cherchent à créer la confusion en pareille circonstance. Ce, pendant que tous les observateurs avertis sont unanimes à reconnaitre que le processus électoral se poursuit normalement en République démocratique du Congo.
En plus, la détermination du Président de la République, qui a confirmé du haut de la tribune des Nations Unies la tenue des élections au 20 décembre prochain, démontre que le pays de Lumumba s’est résolument engagé dans la consolidation de sa jeune démocratie.
En attendant, les candidats à la présidentielle ont commencé à soumettre leurs dossiers de candidature à la CENI. Bien que certains leaders politiques, déclarés candidats, n’aient pas encore déposé leurs dossiers, la centrale électorale a déjà enregistré les candidatures de personnalités telles que Matata Ponyo, Constant Mutamba, Rex Kazadi, et la liste n’est pas exhaustive.
La Pros.
