Le Front Commun pour le Congo (FCC) ne semble pas s’inscrire dans le schéma de dialogue à l’initiative du leader de l’Ecidé, Martin Fayulu. Il s’agit pour ce dernier de réunir les Congolais autour d’une table face à l’agression à l’Est de la RDC par des forces appuyées par le Rwanda.
Dans un mémorandum remis au Secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix, cette plateforme politique de l’opposition commence par dénoncer l’inopportunité, voire l’inutilité d’engager un dialogue avec ce qu’il considère comme un dictateur qui estime et démontre chaque jour que seule sa volonté compte et prime sur tout.
Et de faire savoir : “Le FCC réaffirme son refus à tout dialogue avec le pouvoir en place, étant donné que celui qui l’incarne n’a jamais respecté et ne respecte aucun accord ou engagement qu’il prend (Genève, Nairobi, FCC-CACH, Luanda…). Il n’y a donc aucune garantie qu’un jour il respectera un accord, fut-il issu d’un quelconque dialogue”.
Ces irréductibles proche de Joseph Kabila insistent, cependant, que Félix Tshisekedi n’a jamais exprimé de lui-même, le souhait d’un dialogue avec l’opposition, preuve patente d’absence de volonté politique et qui donc ne s’y résoudrait éventuellement que pour répondre à la pression extérieure et comme moyen de légitimer et de conforter son pouvoir de plus en plus décrié par le peuple désabusé.
Par ailleurs, le FCC déplore la dégradation de la situation sécuritaire de manière continue sur toute l’étendue du territoire national, ainsi que les violations massives, devenues quasi quotidiennes, des droits de l’homme, marquées notamment par les menaces, intimidations, tentatives d’assassinat et assassinats dont sont victimes ses membres, singulièrement ses cadres, ainsi que d’autres compatriotes aussi bien de l’opposition que de la société civile avant de dénoncer le massacre perpétré au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK), ex Makala en début septembre, faisant état de plusieurs centaines de morts.
Brandissant l’article 64 de la constitution, la famille politique de Joseph Kabila estime que l’unique solution pour sortir de cette crise, est le départ du régime de Félix Tshisekedi. En attendant, le Secrétaire général adjoint de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, a bouclé, depuis le 20 septembre dernier, sa visite de travail en République Démocratique du Congo.

La Pros.