La République démocratique du Congo est indéniablement un joueur important qui peut relever les défis de l’avenir de l’humanité. Un pays capable de jouer un rôle de premier plan dans le cadre multilatéral et devenir une puissance qui compte sur la scène internationale, dans une société mondialisée.
Avec ses immenses forêts tropicales humides essentielles à la stabilisation et à la préservation de l’équilibre climatique mondial, ses réserves en minerais critiques essentiels pour la transition énergétique mondiale, la RDC est un poids lourd qui devra être écoutée et être appelée à jouer le rôle essentiel dans les pourparlers internationaux sur le changement climatique.
Acteur régional majeur, elle gagnerait davantage à intégrer dans son agenda international, une composante de la diplomatie climatique ambitieuse pour pouvoir jouer un rôle essentiel dans les négociations internationales sur les changements climatiques et espérer d’obtenir les meilleures retombées socioéconomiques proportionnelles à l’échelle de sa contribution à la protection de l’environnement planétaire.
Il va sans dire qu’il serait important de rétablir le Ministère Délégué à l’Environnement en charge de la Nouvelle Economie du Climat qui a vu le jour au sein du gouvernement de Madame Suminwa et qui a immédiatement disparu quelques jours après la démission de son titulaire désigné.
Mais il serait beaucoup mieux de faire un choix judicieux de la personnalité appelée à assumer cette lourde responsabilité. L’idéal serait de choisir un expert chevronné et expérimenté, rompu aux négociations internationales sur le climat, pour mieux faire entendre la voix de la RDC.
Cette personnalité devrait se voir confier un mandat clair, réaliste et réalisable de la part du Chef de l’État et de son gouvernement, avec des objectifs bien précis pour formuler des politiques publiques et économiques stratégiques de coopération internationale en matière de changement climatique.
En effet, nous ne devons pas seulement nous dire que nous sommes un « pays solution » aux questions climatiques, mais nous devons avoir une stratégie ambitieuse pour faire valoir notre poids, nos vues et faire reconnaître notre rôle essentiel sur la question climatique, afin de tirer parti des investissements internationaux pour le climat.
La RDC est dans une situation idéale pour assumer naturellement le leadership continental en matière de lutte contre le réchauffement climatique mondial et être le chef de file africain dans les négociations internationales à cet effet.
Connaissant la force des convictions du Président de la République, Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo ; son engagement pour faire de la RDC un pays émergent aux ambitions et à l’influence mondiales ; ses initiatives courageuses pour y parvenir, je demeure convaincu qu’il saura rétablir ce Ministère qui sera appelé à jouer un rôle important au sein du gouvernement pour faire entendre la voix de la RDC sur la scène mondiale, notamment en matière de changement climatique.
Isidore KWANDJA NGEMBO
