Des combats intenses ont été signalés la semaine dernière, entre les FARDC et le M23-RDF, dans la cité de Sake, une localité stratégique, non loin de la ville de Goma. Préoccupé par la dimension qu’a pris cette guerre d’agression dans l’Est de la RDC, le Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL), a, à travers un communiqué signé par son Coordonnateur national, M. Valery Madianga, appelé les autorités congolaises, à majorer le budget alloué aux forces loyalistes, qui, nuits et jours, défendent avec bravoure, l’intégrité territoriale du pays. Cette proposition, vise à augmenter la force de frappe de l’armée congolaise, pour déjouer le plan sournois élaboré par le Rwanda.
Ces affrontements, ont provoqué le déplacement massif de la population dans cette région. Ayant observé l’ampleur de la situation sécuritaire, le CREFDL exige une intervention urgente de l’Etat qui, selon lui, passe notamment, par ‘’Le décaissement des moyens conséquents, pour défendre la ville de Goma et ses environs’’.
Dans cet ordre d’idées, la structure de la Société civile a formulé deux recommandations principales, pour faire de renforcements en ressources des FARDC une réalité. Premièrement, le CREFDL invite le Gouvernement, à effectuer le dépôt urgent d’un collectif budgétaire au Parlement et doubler les crédits alloués à la défense nationale ; ensuite, s’adressant au Parlement, il préconise la convocation d’une Session extraordinaire, afin d’autoriser le Gouvernement à affecter les crédits budgétaires conséquents à l’armée, en tenant compte de la menace sécuritaire.
En effet, ces recommandations font suite au constat fait sur l’augmentation de recettes publiques qui, depuis 2020, ont triplé, dépassant 10 milliards de dollars. Cet exploit a, par ricochet, eu un impact considérable au budget alloué aux Forces armées de la République Démocratique du Congo.
Cependant, vu la situation sécuritaire qui devient de plus en plus alarmante, le CREFDL estime que des sacrifices économiques au niveau de l’Etat, s’avèrent nécessaires, quitte à prendre des mesures de restrictions budgétaires pour les institutions.
‘’Le CREFDL constate que les recettes publiques intérieures ont triplé depuis 2020, dépassant la barre de 10 milliards de dollars. Le budget de l’armée a connu aussi une évolution significative au cours de deux dernières années. Toutefois, face à l’urgence, les allocations budgétaires de la défense et des affaires humanitaires méritent une attention particulière du Gouvernement au regard du contexte sécuritaire actuel. Cela impliquerait des coupes budgétaires au niveau des dépenses des institutions, telle que : le fonds spécial d’intervention, les frais de voyages et des indemnités kilométriques’’, peut-on lire dans ce communiqué.
Nathan Mundele
