L’interview de Joseph Kabila, rare et calculée, visait clairement à discréditer la gouvernance du Président Félix Tshisekedi. Pourtant, une analyse factuelle prouve que la RDC avance sous Tshisekedi. Chiffres et faits à l’appui, voici la réponse point par point :
1. Accord de Sun City et Constitution de 2006 : un faux procès
Joseph Kabila accuse Félix Tshisekedi d’avoir « déchiré » l’accord républicain de Sun City.
Fait indiscutable : L’Accord de Sun City (2002) était une solution temporaire pour sortir d’une guerre. Une fois la Constitution de 2006 adoptée à 84,31 % par référendum, cet accord a perdu toute force juridique. C’est donc la Constitution, et non Sun City, qui régit l’État congolais aujourd’hui.
Comparaison chiffrée : Kabila a gouverné pendant 18 ans, et a illégalement reporté les élections de 2016, prolongeant son règne au-delà du délai constitutionnel. A l’inverse, Tshisekedi a respecté scrupuleusement les délais légaux en organisant les élections de 2023, démontrant son attachement à l’État de droit.
2. Sécurité et guerre civile : un pays en meilleure posture qu’avant
Kabila parle d’une RDC « au bord de l’implosion ».
Héritage de Kabila : Plus de 120 groupes armés proliféraient en 2018 (GEC), conséquence d’une politique de cohabitation avec des verres dans le fruit conséquence de plusieurs brassages et mixages, qui ont affaibli l’armée nationale.
Bilan de Tshisekedi : Il a réformé les FARDC, mis en place un état de siège en Ituri et au Nord-Kivu, et renforcé la coopération militaire régionale (SADC) pour stabiliser l’Est du pays.
Comparaison chiffrée : En 2017, la RDC comptait 6 millions de déplacés internes. En 2023, malgré la guerre imposée par le M23 et le Rwanda, ce chiffre est descendu à 5,3 millions (OCHA), preuve d’une gestion plus efficace du conflit.

3. Groupes armés et M23 : Kabila en contradiction totale avec l’histoire
Kabila tente de légitimer le M23 en le présentant comme un problème interne.
Réalité : Le M23 est une organisation terroriste soutenue par le Rwanda. Contrairement à Kabila, qui a signé des accords avec le CNDP et le M23 en 2013, intégrant leurs rebelles dans l’armée, Tshisekedi a refusé toute négociation avec des pantins et a mobilisé la communauté internationale pour carrément couper la tête du serpent.
Comparaison chiffrée : Sous Kabila, le CNDP a occupé Bukavu en quelques jours, et le M23 a conquis Goma en trois semaines (2012). Sous Tshisekedi, trois ans de résistance des FARDC ont ralenti leur progression, empêchant la chute immédiate de Goma.
4. Une crise multidimensionnelle, mais mieux gérée sous Tshisekedi
Kabila parle d’une crise politique et sociale sous Tshisekedi.
Son bilan : Sous son régime, le taux de chômage était de 75 %, les salaires des fonctionnaires stagnaient et le pays n’avait connu aucune bancarisation avant 2014.
Tshisekedi a relancé l’économie avec des projets comme le PDL-145 territoires, la gratuité de l’enseignement et l’augmentation des salaires de l’armée et de la police et des enseignants. Sans oublier la gratuité de la Maternité.
Comparaison chiffrée : Croissance du PIB en 2018 : 4,1 %. En 2023 : 8,5 % (Banque Mondiale).
5. Elections de 2023 : une crédibilité incontestable
Kabila dénonce des élections « truquées ».
Rappel : En 2006 et 2011, ses propres élections ont été marquées par des troubles massifs ante et post élections. On a connu des violences, notamment à Kinshasa ou en 2006 la ville a été en proie à une guerre sans merci causant des morts.
Les élections de 2023, elles, ont été observées par 44 000 observateurs CENCO/ECC, validées par la Cour constitutionnelle et saluées par les missions d’observation de la SADC et de l’union africaine.
Comparaison chiffrée : Taux de participation en 2011 : 32 %. En 2023 : 43%, preuve d’une plus grande confiance populaire.
6. La révision constitutionnelle : un processus légitime
Kabila critique l’intention de réviser la Constitution.
Il oublie qu’en 2011, il a supprimé le second tour présidentiel sans consulter la population. Tshisekedi, lui, privilégie un débat national et transparent en vue d’une réforme de la loi fondamentale.
Comparaison chiffrée : Kabila a imposé sa révision. Tshisekedi consulte la population avant toute réforme.
7. Libertés publiques : un contraste frappant
Kabila évoque la « répression » sous Tshisekedi.
Bilan sous Kabila : Des opposants assassinés (Floribert Chebeya, Fidèle Bazana), des manifestations réprimées dans le sang des fois.
Sous Tshisekedi : 90 % des prisonniers politiques trouvés en geôles ont été libérés et un espace médiatique plus ouvert.
8. Diplomatie : Tshisekedi répare l’isolement de Kabila
Tshisekedi a renforcé les relations avec l’UA, la SADC, et l’ONU, obtenant une condamnation historique contre le Rwanda par le conseil de sécurité.
Comparaison chiffrée : 2003 : 0 mission militaire régionale. 2023 : 3 missions actives.
9. Gestion économique : des avancées nettes
Kabila a laissé une économie fragilisée avec un budget national de 5 milliards $ en 2018.
Tshisekedi a triplé le budget, atteignant 16 milliards $ en 2023 grâce à l’IGF et la lutte anti-corruption. En 2015, il a été prouvé que 80 milliards de dollars étaient perdus à cause des coulages des recettes publiques selon le prof Luzolo Bambi.
10. Sécurité et groupes armés : une dynamique positive
Kabila accuse Tshisekedi d’être la cause de l’insécurité. Or, en 2017, on recensait 120 groupes armés. En 2024, ce chiffre est tombé à 70 grâce aux opérations militaires.
11. La SADC : un soutien stratégique ignoré par Kabila
Kabila critique la mission de la SADC, mais en 1998, il y a eu appel de 6 armées étrangères sur le sol congolais et même que deux armées étrangères se sont battues sur le territoire national avec la guerre de 6 jours de Kisangani qui en garde encore les stigmates.
Comparaison chiffrée : 2023 : 1 seule coalition régionale sous mandat légal.
12. Une gestion plus transparente du pays
Classement Transparency International : 2018 : 161e place. 2023 : 136e place.
13. Pourquoi Kabila n’a-t-il pas dénoncé le Rwanda ?
Joseph Kabila n’a pas évoqué une seule fois le Rwanda comme agresseur.
Pourtant, l’ONU a confirmé que 5 000 soldats rwandais sont déployés illégalement en RDC.
Cette omission interroge : est-il en connivence avec Kagame ??? Avec le M23 ???
Pas un mot non plus sur le massacre de Goma, de Kishishe et Bukavu ou des enfants ont été assassinés en plein jour.
Conclusion : Un contraste saisissant
Les faits sont clairs : Tshisekedi améliore la RDC malgré un héritage catastrophique. Kabila tente de réécrire l’histoire, mais les chiffres ne mentent pas.