Jean-Marc Kabund a échangé ce lundi 3 mars 2025 à Kinshasa avec Martin Fayulu, sur les différentes thérapies à l’agression rwandaise. Il a été notamment question de l’opportunité autour du Pacte social pour la paix et la stabilité, initié par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Eglise du Christ au Congo.
Les deux opposants, respectivement président de l’Alliance pour le Changement (A.Ch) et de l’Ecidé, ont analysé la démarche du duo CENCO-ECC, visant à sortir le pays de la crise sécuritaire qui le secoue dans sa partie Est, rapporte un témoin à cette rencontre avant que Ghislain Mwanji, conseiller national de l’Alliance pour le Changement ajoute: «Cette rencontre a porté sur la crise sécuritaire de l’Est et l’analyse du Pacte social pour la paix et la stabilité initié par les confessions religieuses».
Depuis février dernier, les Evêques de la CENCO et des Révérends de l’ECC mènent une série de consultations pour un Pacte social pour la paix et le bien vivre-ensemble dans la région des Grands Lacs. Ce processus les a conduits à échanger avec le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, le Président rwandais Paul Kagame, les dirigeants de l’AFC/M23 et autres figures de proue de l’opposition politique congolaise au pays et en exil.
Cette démarche des catholiques et protestants viserait à instaurer un climat de paix durable dans le pays et s’inscrit dans un cadre marqué par les divergences de position.
Martin Fayulu s’est montré favorable à la main tendue du Président Felix Tshisekedi pour la formation d’un Gouvernement d’Union nationale. A l’inverse, Jean-Marc Kabund, qui a retrouvé sa liberté après 3 ans d’incarcération, a rejeté cette initiative en maintenant sa position d’opposant radical au régime en place.
Le Pacte social pour la paix et la stabilité, initié par la CENCO- ECC vise à rassembler les forces politiques et sociales du pays autour d’un consensus national pour mettre un terme aux conflits persistants.
Michel Okaso
