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Union Sacrée de la Nation : un Présidium composé de quatre membres ou une hydre à multiples têtes ?

Par La Prospérité
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(Par le Sénateur Prof. Faustin Luanga)

Un Présidium à 40 têtes ou une hydre à plusieurs têtes ? Je vais dire haut ce qui risque de ne pas plaire à certains. Je m’assume. Cette situation reflète tout simplement un refus ordonné de structuration, du respect de la hiérarchie, gage de toute bonne organisation. Comment peut-on envisager qu’une entité dirigée par quarante présidents puisse fonctionner de manière optimale ? La guerre des égos risque d’atteindre des sommets. Tout comme le Présidium à six membres a rencontré des difficultés et n’a pas bien fonctionné, celui à quarante têtes est susceptible de rencontrer des blocages et de s’effondrer. Comment espérer avoir des résultats différents quand on prend les mêmes et on recommence ? Comment espérer des résultats différents en répétant les mêmes erreurs ?

Les expériences passées devraient nous servir de leçon, mais il semble que l’histoire se répète inlassablement. Un organisme qui se compose de tant de leaders, chacun avec sa propre vision et ses propres objectifs, est voué à la confusion. Les décisions seront lentement prises, si elles le sont, et la direction générale sera en constante remise en question.

Il est essentiel de reconnaître que la diversité des opinions et des compétences est un atout, mais seulement si elle est canalisée de manière constructive. Une multitude de voix, sans un leadership clair, aboutit souvent à une cacophonie plutôt qu’à une harmonie. Qui va prendre les rênes dans les moments critiques ? Qui va trancher lorsqu’il faudra choisir entre plusieurs routes à suivre ?

Par ailleurs, la gestion des ambitions et des conflits deviendra un défi monumental. Au lieu d’unir les forces, une telle structure risque de créer des factions, où chaque groupe tentera d’imposer sa vision au détriment des autres. Cela ne peut que nuire à la cohésion et à l’efficacité.

Il est temps de repenser d’approche. Une hiérarchie bien définie, avec des rôles clairs et une responsabilité partagée, pourrait permettre une meilleure synergie. Il ne s’agit pas de réduire les voix, mais de s’assurer qu’elles soient entendues dans un cadre qui favorise la collaboration plutôt que la compétition. En fin de compte, ce n’est pas le nombre de têtes qui compte, mais la capacité à travailler ensemble vers un but commun.

Dans un contexte où les défis socio-économiques et sécuritaires s’accumulent et menacent l’intégrité du pays, il devient impératif de rompre avec les schémas répétitifs qui n’ont conduit qu’à la stagnation. Les citoyens aspirent à un changement tangible, à des réformes qui répondent à leurs besoins essentiels : sécurité, paix, éducation, santé, justice, équité, emploi, pouvoir d’achat, accès à l’eau, l’électricité, la nourriture, et développement durable, etc.

Il est crucial d’encourager l’émergence de nouvelles idées et de nouveaux leaders, capables de redynamiser le paysage politique. L’innovation et la créativité doivent primer sur les anciennes pratiques, souvent synonymes de corruption et d’inefficacité.

Debout congolais ! Hapana choka ! Kolemba te !

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