Une déclaration troublante mais qui vient dissiper le malentendu qui a régné depuis plusieurs mois dans l’opinion publique congolaise. Alors que tous les congolais condamnaient ce soi-disant accord que l’Union européenne aurait signé avec le Rwanda pour acheter ses minerais, Nicolas Berlanga-Martinez, Ambassadeur de l’UE en RDC, apporte un démenti et éclaire l’opinion publique en déclarant « qu’il n’y a pas d’accord entre l’Union européenne et le Rwanda pour acheter les minerais rwandais de la part de l’UE », déclaration faite au cours d’une interview.
Le soi-disant accord n’était rien d’autre qu’un protocole d’entente qui aurait été signé par les deux parties l’an passé, selon le représentant de l’UE en RDC.
« Il y a eu, en février de l’année dernière ce que l’on a signé, c’est ce qu’on appelle un protocole d’entente. Cela n’a pas un engagement juridique, c’est une déclaration de volonté », a-t-il clarifié.
Ce dernier motive ses propos en faisant comprendre aux congolais que ce genre de protocole aurait aussi été signé six mois avant avec d’autres pays africains dans le cadre d’un dialogue dans ce domaine précis.
« D’ailleurs, six mois avant nous l’avions signé avec d’autres pays africains notamment, la République Démocratique du Congo, la Namibie, la Zambie et bien d’autres pays africains. C’est une manière de montrer que l’on veut travailler avec vous dans ce domaine, a-t-il ajouté.
La traçabilité et la transparence étaient au cœur des discussions engagées entre l’Union européenne et le Rwanda afin de favoriser plus de transparence dans les minerais exportés par Kigali et non un présumé achat des minerais rwandais a rajouté ce diplomate européen en RDC.
« Dans le cas du protocole d’entente avec le Rwanda, ce qui était dans ce protocole parlait de transparence et de traçabilité, pas d’achat des minerais. Tout ce que l’on puisse faire pour pousser le Rwanda à être beaucoup plus transparent est que les minerais qu’il exporte puissent avoir une traçabilité plus définie. Et cela, en faveur de la RDC. Cela a été notre désir mais je dois avouer que nous n’avons pas trop avancé dans les discussions parce que les autorités rwandaises n’ont pas honoré le dialogue que nous avions entamé il y a un an ».
Le non-respect des dialogues entamés entre les deux parties ainsi que l’agression rwandaise dans la partie Est du pays ont poussé l’UE à mettre sous critique ce protocole.
« En tout cas, nos autorités, vu l’agression naturelle dans l’Est de la RDC, ont décidé de mettre sous critique ce protocole. C’est donc la déclaration que la haute représentante diplomate politique extérieure de l’UE a fait autre qu’assurer le consensus politique au niveau européen pour dénoncer l’agression et pour réaffirmer l’engagement de l’UE en faveur de l’intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo », a déclaré Nicolas Berlanga-Martinez.
Il a terminé son propos par déclarer qu’il était plus important que les congolais soient totalement informés de toute la situation.
César Nkangulu