C’est toujours le black-out dans la capitale du Qatar. Les deux délégations de la République Démocratique du Congo, tiennent en toute discrétion, les concertations pour le retour de la paix à l’Est. La facilitation qatarie semble bien évoluer contrairement à celle de l’Union africaine, de l’organisation des pays de l’Est ou encore de la Sadc.
D’abord, on observe sur le terrain le respect de cessez-le feu entre belligérants. Alors que sous l’initiative régionale africaine, les forces d’agression n’arrêtaient pas de progresser. C’est dans ce cadre qu’il a été constaté la chute de la ville de Goma et celle de Bukavu. La tendance était de poursuivre dans cet élan vers la Province Orientale quand l’Emirat du Qatar a convié Tshisekedi et Kagame.
Cette rencontre au sommet a provoqué le courroux des autres équipes de médiation au niveau africain. Raison pour laquelle, le président angolais Joao Lourenço, médiateur désigné de l’Union africaine a préféré se retirer en cédant le tablier à son homologue togolais Faure Gnassingbé.
Sur le terrain, en plus du cessez-le-feu, il y a le désengagement des agresseurs dans certaines localités de l’Est de la RDC. Le tout dernier en date se trouvent être les cinq villages repris par les FARDC et les Wazalendo sur l’axe Bukavu-Kalehe.
Les éléments l’AFC/M23 se sont retirés de ces villages sans combattre. On croit savoir que ce retrait pourrait être lié aux discussions en cours entre Kinshasa et Goma à Doha. Un pas dans le sens positif même si la majorité des localités, villages et villes du territoire de l’Est restent occupés.
C’est dans ce contexte qu’intervient la médiation de Faure Gnassingbé, en sa qualité du nouveau médiateur désigné de l’UA dans la crise à l’Est de la RDC. Il est arrivé hier lundi 21 avril à Kigali pour relancer les consultations directes sur les causes profondes, les conséquences et les implications régionales de la crise, dans le but de poser les jalons d’un dialogue constructif.
Faure semble reprendre tout à zéro alors que pour le compte de la médiation locale, on a travaillé avant de se retrouver bloqués. Doha, par contre, ignore tous les efforts connexes à la résolution de cette crise en ne se contentant que de sa propre stratégie. On ne sait pas jusque-là où pourront se situer les points de convergence entre les deux médiations ?
Les deux vont-elles accepter de coopérer pour la mise en commun de leurs efforts ? Il est seulement vrai que Doha semble évoluer positivement par rapport autres initiatives africaines qui ont montré leurs limites.
La Pros.