Face aux défis sécuritaires et administratifs qui fragilisent certaines régions de la République Démocratique du Congo, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo Bihango, a pris le pouls des réalités locales. Ce mardi 6 mai, il a engagé un dialogue direct et constructif avec les caucus des Députés nationaux des provinces du Kwango, du Haut-Lomami, de la Tshuapa et de l’Ituri. Une démarche qui s’inscrit dans la continuité de ses récentes consultations avec les bureaux des Assemblées Provinciales, visant à solidifier les fondations de la stabilité institutionnelle et à apporter des réponses concrètes aux préoccupations citoyennes.
L’objectif affiché par le VPM de l’Intérieur est celui d’insuffler une nouvelle dynamique de paix et de sécurité dans ces provinces, en s’attaquant aux racines des tensions et en renforçant la présence et l’efficacité de l’Etat. Chaque province, avec ses spécificités, a fait l’objet d’une attention particulière et de promesses d’actions ciblées.
Les échos du Haut-Lomami ont porté jusqu’à Kinshasa les préoccupations des citoyens face à certaines dérives. Les élus du peuple ont notamment soulevé la question des pratiques de l’Administrateur du territoire de Bukama, accusé d’imposer des taxes jugées illégales. En réponse, le Vice-Premier Ministre Shabani a annoncé des mesures fermes pour contrer ces abus administratifs. Au-delà de cette action corrective, une vision de cohésion guide l’action gouvernementale. Il a annoncé l’organisation incessamment d’un forum provincial. Cette plateforme d’échange rassemblera les forces vives du Haut-Lomami, avec pour mission de dénouer les tensions persistantes entre chefs coutumiers et de paver la voie à une paix durable.
Dans la province du Kwango, le sentiment d’insécurité est exacerbé par un manque criant d’effectifs au sein de la Police Nationale Congolaise (PNC) et par des conflits récurrents impliquent des chefs de groupements. Le Vice-Premier Ministre a rassuré les élus que le processus de renforcement des capacités sécuritaires est non seulement une priorité, mais il est déjà enclenché. Une tournée sécuritaire est d’ailleurs en cours, signe de sa volonté d’agir sur le terrain, en concertation avec toutes les parties prenantes pour restaurer la quiétude.
Pour que l’autorité de l’Etat se matérialise et que les forces de l’ordre puissent remplir leur mission, les moyens logistiques sont essentiels. Conscient de cette réalité, Jacquemain Shabani a annoncé une dotation importante pour la province de la Tshuapa. Des bus anti-émeutes viendront équiper la PNC, améliorant sa capacité de réponse, tandis que des véhicules administratifs seront alloués pour accroître la mobilité et l’efficacité des administrateurs territoriaux, maillons essentiels de la gouvernance locale.
Enfin, l’Ituri, province meurtrie par des conflits souvent complexes, n’est pas en reste. S’inspirant du succès rencontré par une initiative similaire dans la province de la Tshopo, le patron de la territoriale s’est engagé à y organiser un forum de paix. Cette démarche vise à créer un espace de dialogue inclusif pour aborder en profondeur les différends coutumiers et territoriaux, et ainsi jeter les bases de solutions pérennes, co-construites par les communautés elles-mêmes.
Au-delà de ces réponses provinciales spécifiques, le VPM Jacquemain Shabani a rappelé une échéance législative cruciale, l’adoption prochaine par l’Assemblée nationale du projet de loi de programmation de la Police Nationale Congolaise. Ce texte est attendu comme un levier fondamental qui viendra renforcer durablement l’architecture sécuritaire du pays, en fournissant un cadre et des moyens accrus pour faire face aux défis complexes.
Nathan Mundele