Le sol et le sous-sol appartient à l’Etat en République Démocratique du Congo. Sur instruction de l’Hôtel de ville, avec l’appui des autorités compétentes, la démolition des sites réputés anarchiques s’est intensifiée. Ce mercredi 14 mai 2025, une bonne partie des habitations localisées le long de l’avenue Nguma, plus précisément à l’entrée Mont Fleuri été démolie. L’objectif poursuivi dans cette affaire, est de redorer l’image de la ville afin d’éviter toutes sortes de dégâts pendant et après la pluie. « La loi est dure, mais c’est la loi ». Selon les témoins sur place, l’Etat congolais a toujours voulu que toutes les places publiques et les constructions anarchiques occupées soient démolies.
A en croire un passant : « Nous sommes très déçus de la façon dont on procède. A la veille, nous avons vu les agents de l’Hôtel de ville entrer dans les parcelles et dirent : l’heure est arrivée, prenez tous vos biens et meubles, nous voulons commencer le travail ».
Après quelques temps, ils ont commencé à démolir avant d’ajouter : «Nous sommes sans-abri, on ne sait pas où aller. Ils démolissent sans préavis ».
D’autres sources précisent que les autorités avaient déjà alerté les habitants de ce coin de la Capitale. Le but visé dans cette entreprise est la construction d’une nouvelle route secondaire pour lutter contre les embouteillages monstres dans cette partie de Kinshasa.
«C’est regrettable pour tout ce qui se passe ici actuellement, on détruit nos maisons pendant que nous ne sommes pas au courant, il a fallu que cette affaire se fasse d’une manière méthodique et que chaque propriétaire ait du temps pour trouver un endroit idéal », a déploré une victime.
Bars, terrasses, maison de commerce, église, hôpital… rien n’a été épargné. Elle pourra s’achever jusqu’au jour où toutes les zones publiques occupées anarchiquement seront totalement libres.
Plusieurs personnes, à la veille, ont témoigné de quelques actes de vandalisme notamment, le vol et pillage par des passagers autrement non identifiés, le bonheur aux uns et malheur pour les autres.
A cet effet, les victimes sans-abri demandent en urgence une solution idoine auprès des autorités compétentes pour leur cause. Tant de questions se posent au sein de l’opinion publique, parce que l’Etat ne prend pas en compte la situation des familles en détresse.
Il sied de rappel que, selon un communiqué publié récemment, l’Hôtel de ville de Kinshasa avait instruit ses services à démolir la baie de Ngaliema…Concernant le bais de Ngaliema, compris le long du Fleuve Congo entre l’arrêt GG Mart et Mbudi, les démolitions n’ont pas encore commencé, les autorités ont voulu commencer dans un autre sens, ce qui est une confusion totale au sein de la population.
Hardi Moyo