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Le forum national corroboré par la Cenco et l’ECC est plus efficient que des schémas cogités de l’extérieur

Par La Prospérité
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(Par le Professeur Florent Gabati)

La RDC s’enfonce aujourd’hui dans une crise multiforme qui suscite une forte inquiétude politique. Les tensions exacerbées par les poursuites judiciaires contre l’ancien président Joseph Kabila et la saisine de la justice à propos de la dissolution de 4 partis politiques font craindre pour la stabilité du Congo. Si l’on ne remédie pas aux causes profondes des conflits armés en RDC et à cette morosité politique qui s’installe, le pays va inéluctablement verser vers une apocalypse sociopolitique sans pareille.

Loin d’être une simple caisse de résonance d’un Congo des inaudibles, la Cenco et l’Ecc s’imposent de fait comme acteurs de médiation en défendant la tenue d’un forum national. De cette initiative, il est impératif que les congolais s’en approprient illico au regard des enseignements tirés par les pays occidentaux et africains dans les initiatives visant à renforcer les capacités des médiateurs nationaux dans les résolutions des conflits.

65 ans après l’indépendance, il appartient aux congolais de prendre en main leur destin. Ce n’est ni Lomé ni Doha de décider de notre futur.

N’ayant pas la prétention de présenter une histoire exhaustive de l’église catholique en RDC, au contraire notre objectif reste modeste au regard de notre focus. Depuis l’époque coloniale, l’église catholique a toujours été l’un des piliers du système politique et social du Congo. Elle s’est imposée comme un allié incontournable de l’Etat, se substituant d’ailleurs à lui dans divers domaines tels que la santé, l’éducation ou la préservation de la paix.

Dès la fin de la dictature Mobutu, l’église catholique s’est engagée au service de la démocratie dans un pays marqué par la corruption, la confiscation des richesses et par des conflits dans l’est du pays. Nul n’ignore qu’à la fin du deuxième mandat de l’ancien président Joseph Kabila en 2016, c’est encore l’église catholique qui a accompagné le peuple pour exiger le respect du délai constitutionnel dans l’organisation de nouvelles élections.

La Cenco s’est bâtie une solide réputation et une crédibilité sans limite. Ce qui lui a permis de jouer à plusieurs reprises le rôle de médiateur dans les conflits ayant suivi la fin du régime Mobutu. Dans cette optique le forum national nourrit des grandes attentes pour la paix et le bien-vivre contrairement au projet américain dont le volet économique ne rencontre pas l’agrément de tous les congolais qui ne veulent pas que ce deal soit un blanc-seing, que les investisseurs étrangers fassent main basse sur nos minerais stratégiques tels le coltan, le lithium, le cobalt sans créer de nombreux emplois réels en RDC et non ailleurs.

L’on ne peut pas mettre la charrue avant le bœuf.

Les congolais ne doivent pas continuer de prouver qu’ils sont les meilleurs élèves du monde en recevant sempiternellement des leçons sur la prise en charge de leur destin sans tenir compte de la dynamique interne des conflits armés dans leur pays. Le temps où les élites dirigeantes se laissaient aveugler et lier les mains par les grandes puissances est révolu.

Faut-il préalablement consolider un Etat en Rdc ou y investir malgré le pourrissement politique de nos jours ? Aujourd’hui le pays est trop affaibli par des tensions politiques internes, des affaires de détournements massifs dont le récent vice immonde en la matière ternit l’image du ministre de la Justice monsieur Mutamba.

La demande de levée d’immunité de Joseph Kabila tout comme la requête introduite par le ministre de l’Intérieur auprès de la justice sur la dissolution de 4 partis politiques ou le harcèlement de certains membres de la famille biologique de l’ancien président aggravent les tensions politiques et ne permettent pas d’organiser sous les meilleurs auspices le forum national.

Qui peut avoir le culot d’investir en RDC quand la maison brûle et le président demeure le pyromane agrégé par excellence ?

Tout le monde est unanime de conclure que la stabilité politique améliore également la stabilité sociale, car les citoyens peuvent profiter de la paix et de la sécurité en se concentrant sur leurs activités quotidiennes sans crainte de violence ou de troubles. La stabilité sociale améliore aussi la cohésion sociale, la croissance économique. On ne signe pas un deal avec un pays affaibli de l’intérieur et demeurant à posteriori une jungle où les plus forts ont droit de vie sur les pauvres, volent comme ils peuvent, sont comptables de la déliquescence de l’Etat.

Aujourd’hui qui peut accorder un satisfecit à ceux qui sont aux manettes quand la RDC occupe le 4ème rang parmi les pays les plus pauvres au monde (selon le rapport FMI-Global Finance) ou selon le rapport 2025 sur l’Indice de développement humain(IDH) le 172ème rang sur 193 pays ? Accomplir un accord minier dans l’environnement de « tous pourris », c’est être complice de la criminalité économique organisée. Dans le contexte actuel de la RDC où la présidence actuelle tire à boulets rouges sur ceux qui pactisent avec l’ancien président Joseph Kabila ou avec la rébellion, il faut tirer la sonnette d’alarme contre le musellement des opposants.

Grâce à l’initiative de la Cenco et l’ECC, une porte de sortie à la crise multiforme est possible grâce à ces deux confessions religieuses afin d’élaborer une charte consensuelle de fin du deuxième mandat de Félix Tshisekedi pour jeter les bases d’un Gouvernement d’union nationale jusqu’à la tenue des prochaines élections.

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