Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, se trouve comme abandonné à son triste sort. L’affaire de détournement des fonds pour la construction d’une prison à Kisangani, le tient au coup. Le Procureur général de la République près la Cour de cassation en charge du dossier a achevé son instruction après avoir obtenu, une seconde fois, le quitus de l’Assemblée nationale. Il a été autorisé à engager des poursuites judicaires à l’encontre du patron de la justice congolaise qui est censé démissionner dans les 24 heures qui s’épuisent aujourd’hui.
Entretemps, le Procureur a notifié au Directeur Général de la Direction générale de migration (DGM) sa décision d’interdire audit ministre de quitter la ville de Kinshasa. Probablement pour prévenir le risque d’une fuite à l’instar de Matata Ponyo qui a fini par prendre la poudre d’escampette.
D’aucuns estiment que le Procureur ne fait que son travail en recourant aux instruments juridiques à sa disposition. Un cas d’école pour un pays qui cherche à redorer le blason terni de sa justice auprès des investisseurs. C’est de bonne guerre dès lors que la RDC doit signer d’importants contrats avec les investisseurs américains. Elle a, pour ce, intérêt à prouver à ses partenaires sa volonté d’assainir sa gouvernance et surtout son système judiciaire.
La condamnation de Matata Ponyo, ancien Premier ministre, dans le détournement de plusieurs centaines de millions de dollars autant que les poursuites contre le ministre de Justice, en sont des signaux positifs en vue de charmer les milieux financiers internationaux.
C’est en même temps un cas d’école pour les animateurs des institutions à bien gérer les derniers publics, car il y a encore des cadavres dans le placard et l’appareil judiciaire n’est pas exempté. Les dirigeants congolais doivent avoir peur de détourner les fonds du trésor public par éthique pour l’intérêt supérieur de la nation.
Entretemps, le Procureur général près la Cour de cassation est arrivé, hier lundi 16 juin dans la ville de Bandundu, chef-lieu de la province du Kwilu. Il va mettre à profit son séjour pour écouter les justiciables de la ville de Bandundu en vue d’améliorer le service de la justice au chef-lieu de cette province.
Cependant, l’image que présente le Bandundu est l’illustration du fonctionnement de la justice à travers toute la Rdc au regard des doléances face au comportement des magistrats véreux, surtout des parquets. Le Procureur général doit être proche du justiciable en s’assurant de la manière dont les magistrats des parquets rendent justice. C’est en cela que Mutamba a marqué l’opinion.
La Pros.
