Nous l’avions déjà dit et redit que la diplomatie est la seule manière de régler cette crise qui s’aggrave entre le Rwanda et la RDC, et qu’il était urgent de faire cesser les violences et de reprendre le chemin de la diplomatie.
La signature d’un accord de paix, le 27 juin prochain aux États-Unis, entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, est un pas dans la bonne direction, qui peut ouvrir de réelles perspectives à la prospérité dans la région des grands lacs africains en général, et particulièrement en RDC, après un tiers de siècle de guerre récurrente.
Mais une médiation réussie ne se limite pas à la seule signature d’un accord de paix et, Dieu seul sait qu’on en a déjà signé autant. Au-delà de la signature de l’accord de paix, il est très important de mettre en place des mécanismes contraignants pour faire respecter les engagements pris, notamment d’accompagner les États-parties à la mise en place d’un processus de retrait effectif des groupes rebelles et forces armées étrangères non invitées, dans le respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale.
Il est évident que sans la mise en place de tels mécanismes contraignants pour assurer un appui aux parties dans la mise en œuvre de cet accord et ainsi contribuer à la restauration de la confiance post-conflit dans ces pays, le risque est permanent pour la reprise des hostilités.
Isidore KWANDJA NGEMBO