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Révolution de la conscience révoltée(22) , 65 ans de Liberté Volée : quand le pays des miracles devient celui des paradoxes

Par La Prospérité
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(Par Jonas Tshiombela, Avocat du Peuple)

« Quand les éléphants se battent, c’est l’herbe qui souffre. » Proverbe africain

Indépendance ou imposture nationale ?

Kinshasa, 20 juin 2025.A l’aube du 30 juin, que fêtons-nous réellement ? Une indépendance devenue un rituel sans impact, une cérémonie folklorique dans un pays à genoux, pillé, humilié, gouverné par une classe politique atypique et insensible à la souffrance de ses citoyens  depuis 1960. Depuis des décennies, les mêmes visages, les mêmes promesses, les mêmes trahisons. Et toujours les mêmes victimes : le peuple.

 Une classe politique sans honneur, ni projet

Quel est le bilan réel de ceux qui se disent dirigeants ? Ils ont transformé l’État en butin de guerre. Ils ont préféré leurs ventres à la patrie, leurs clans au peuple, leurs comptes à l’étranger à nos routes impraticables. L’éducation est sinistrée, la santé est un luxe, les routes sont des pièges, l’eau potable est un rêve, l’électricité une loterie. « Quand on confie le village à des hyènes, il ne faut pas s’étonner que les chèvres disparaissent. » Sont-ils fiers ? Fiers d’avoir soumis les pauvres à la faim pendant qu’eux vivent dans des villas barricadées ? Fiers de faire soigner leurs enfants à l’étranger alors que les hôpitaux publics sont des mouroirs ? Fiers d’avoir fait de la misère un système et du mensonge une stratégie de gouvernance ?

 La souveraineté confisquée, l’économie bradée

On parle de souveraineté, mais nos matières premières sont vendues au prix dicté par d’autres. On parle de patriotisme, mais il n’existe aucune usine de transformation digne d’un pays de cuivre, de cobalt, de coltan et de diamant. Tout est exporté brut :

1. On nous achète à bas prix,

2. On nous revend très cher ce qu’on a vendu sans valeur ajoutée. « Celui qui ne sait pas où il va doit retourner là d’où il vient. »

L’élite congolaise, politique, économique, religieuse, porte la responsabilité historique d’avoir mis ce pays par terre. Elle a tué l’ambition nationale. Elle a trahi la mémoire des Lumumba, des Kimpa Vita, des Kasa-Vubu, et de tous ceux qui rêvaient d’une vraie indépendance.

La pauvreté n’est pas un accident, c’est une stratégie

Tout dans ce pays est fait pour que le peuple ne se relève pas :

1. La misère est organisée,

2. L’école est sabotée,

3. L’entrepreneuriat est étouffé,

4. Le chômage est utilisé comme une laisse politique.

 « Celui qui t’affame veut te commander. » Les dirigeants ne développent pas ce pays parce qu’un peuple éduqué et autonome n’obéit plus aux tyrans.

Et pendant ce temps… les églises et les brasseries ne faillissent jamais

Les pauvres n’ont ni école, ni emploi, mais ils ont toujours un pasteur qui leur promet un miracle. Les jeunes n’ont ni bibliothèque, ni salle de sport, mais la bière coule à flot chaque soir dans les rues. La RDC est devenue un pays où l’on prêche la prospérité pendant que le peuple meurt de pauvreté.

 La vraie indépendance commence par la conscience

Il est temps que le peuple congolais comprenne que personne ne viendra le libérer à sa place. La jeunesse doit refuser d’être la main d’œuvre des dictatures. Les femmes doivent refuser d’être des statistiques silencieuses. Les élites doivent choisir entre la honte de la soumission et l’honneur du sacrifice pour la vérité. « Le lion ne tourne pas la tête quand un petit chien aboie. »

Le peuple n’est pas condamné à souffrir !

La RDC peut renaître. Mais il faut :

1. n sursaut de conscience nationale,

2. Un effondrement de l’élite pourrie,

3. Une révolution de l’éducation,

4. La transformation locale de nos ressources,

5. Et surtout, le refus définitif de la soumission.

« L’esclave qui ne se bat pas pour sa liberté ne mérite pas qu’on le plaigne. ». Le 30 juin, ne sortons pas les drapeaux… sortons nos consciences de leur sommeil. Ne chantons pas l’hymne national avec des cœurs résignés, chantons-le comme un serment de reconquête. Indépendance ou dépendance ? L’Histoire jugera. Mais le peuple, lui, doit décider.

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