Les USA, plus que jamais déterminés pour la mise en application de l’accord entre la RDC et le Rwanda, n’entendent pas s’arrêter en si bon chemin après la signature du 27 juin dernier à la Maison blanche. Nul n’est besoin de rappeler que ce n’est pas de gaité de cœur que le régime de Kagame adhère à cet élan de la stabilité de l’Est congolais.
La Communauté Internationale est unanime à reconnaitre qu’il s’agit d’un tournant diplomatique dans cette crise. Mais, le Rwandais n’est toujours pas au bout de ses peines. Un nouveau rapport des experts de Nations Unies accuse le Rwanda de recruter pour le M23 en assurant aux nouvelles recrues une formation militaire et de doter ses supplétifs d’armes de pointe pour résister aux FARDC.
Le conseiller spécial du Président américain Donald Trump en charge des affaires africaines, Massad Boulos, est revenu lors d’une conférence de presse, mardi 1er juillet dernier au Département d’État, sur la signature de l’accord de paix entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda.
« Je viens de parler aux médias de l’accord de paix historique signé ici au Département d’État entre la RDC et le Rwanda. Il reflète la détermination des États-Unis à aider à mettre fin au conflit de 30 ans et à stimuler la paix et la prospérité dans la région des Grands Lacs », a-t-il déclaré.
Après des décennies de tensions, de conflits armés et d’instabilité dans l’Est de la RDC, cet accord est présenté comme une avancée majeure pour la paix régionale, avec l’implication directe de Washington dans les négociations.
Massad Boulos a insisté sur le fait que le rôle des États-Unis ne s’arrête pas à la signature du document. Washington entend accompagner le processus jusqu’à sa pleine mise en œuvre.
«Maintenant, la priorité est de transformer les engagements en action, et les États-Unis sont prêts à soutenir chaque étape », a martelé Boulos devant la presse.
Les détails de l’accord restent pour l’instant confidentiels, mais plusieurs sources diplomatiques indiquent qu’il comprendrait des volets sécuritaires, humanitaires et économiques. Il pourrait notamment conduire à un retrait progressif du soutien rwandais au M23, en échange d’engagements clairs de Kinshasa sur la sécurité des populations rwandophones à l’Est du Congo.
Les observateurs appellent toutefois à la prudence, rappelant que de nombreux accords ont été signés par le passé sans réelle application sur le terrain. Le soutien des États-Unis pourrait cette fois peser dans la balance, à condition que les engagements soient sincèrement respectés par les deux parties.
La Pros.
