L’opposition ne jure plus que par le dialogue qui devient une bouée de sauvetage pour certains. Une bonne partie de ces leaders parmi lesquels les représentants des partis de Joseph Kabila, Moïse Katumbi, Franck Diongo, Jean-Claude Mvuemba, Claudel Lubaya en exil et Seth Kikuni, Delly Sesanga… ainsi que des mouvements associatifs, ont signé, vendredi 11 juillet dernier, une déclaration commune. Entretemps, Martin Fayulu qui s’active à mettre sur pied son Camp de la patrie, n’a pas été associé à cette cérémonie.
Selon les signataires de ce document, les causes profondes de la crise congolaise sont principalement internes, à savoir, « le recul de la démocratie, le retour à un exercice du pouvoir qui s’apparente de plus en plus à la dictature », la « violation récurrente de la Constitution et des lois, violations graves et répétées des droits humains, le harcèlement judiciaire des opposants », « Les arrestations arbitraires », les « détentions illégales, le tribalisme, le népotisme, la corruption et les détournements massifs des fonds publics ».
Par ailleurs, ces acteurs politiques et de la société civile lancent un appel solennel à un dialogue sincère entre Congolais. Selon eux ce dialogue est le seul cadre approprié pour débattre des causes profondes de la crise et dégager un consensus national essentiel au rétablissement de la démocratie, à la restauration de la cohésion nationale et à une paix sociale durable.
Entretemps, au cours d’une conférence organisée de Mgr Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), le même, a insisté sur la nécessité de s’attaquer aux racines profondes des conflits pour espérer une paix durable en République démocratique du Congo.
“Dans un processus de paix, si on ne cherche pas les causes profondes, on ne fait rien du tout”, a affirmé Mgr Nshole, soulignant les limites des approches superficielles qui ne traitent que les symptômes des crises à répétition dans l’Est du pays.
Faisant référence à l’accord de paix signé le 27 juin à Washington entre la RDC et le Rwanda, il a exprimé son scepticisme. Pour lui, cet accord ne prend pas suffisamment en compte les éléments fondamentaux du conflit. Il a ainsi plaidé pour une démarche plus globale, intégrant les aspects sociaux, historiques et communautaires.
La Pros.