Les écoles conventionnées catholiques de la République démocratique du Congo n’entendent pas obtempérer à la circulaire de la ministre de l’ESPT qui autorise expressément les filles enceintes à poursuivre leur scolarité. Pour l’Eglise catholique, cette directive ne s’applique pas à ses institutions scolaires, conformément aux dispositions spécifiques de leur convention avec l’Etat congolais.
Dans une correspondance datée d’hier, mercredi 16 juillet, le secrétaire de la Commission épiscopale pour l’Éducation chrétienne insiste sur la moralité et la discipline de l’élève en matière de mœurs.
Par ailleurs, souligne la correspondance des catholiques, la position de cette structure repose également sur un argument formel : le courrier ministériel n’a pas été adressé au Coordonnateur national des écoles conventionnées catholiques, preuve, selon la coordination, qu’il n’a pas été conçu pour ces établissements.
De ce fait, recommande l’Eglise, si un cas de grossesse arrive à une élève, qu’il soit orienté vers les écoles des gestionnaires auxquels fait allusion le Secrétaire général de l’EPST. L’Eglise catholique entend respecter sa ligne morale dans l’éducation des élèves sous sa responsabilité.
Cette décision du gouvernement pose le problème l’éthique même s’il privilégie le droit à l’éducation pour toutes les filles sans discrimination avant que les catholiques évoquent les principes moraux contenus dans leur accord spécifique avec l’Etat congolais.
Cependant, la réaction ne fait pas, non plus, l’unanimité auprès de différents opérateurs dans les secteurs de l’enseignement secondaire. Les approches divergent selon des écoles publiques, privées et autres conventionnées. Nul n’est besoin de rappeler la réputation des catholiques en la matière du fait de son contrôle et influence sur une bonne partie des écoles en RDC.
Socle de l’enseignement primaire et secondaire en RDC, toutes les paroisses catholiques presque disposent d’une école du cycle primaire et secondaire. Il serait mal venu de prendre une telle mesure sans étudier son applicabilité sur le terrain avec les catholiques.
De cette façon, ces mesures risquent de faire flop aussi longtemps que les catholiques resteront sur leur refus. En outre, il se pose la difficulté des filles enceintes qui sont soumises aux consultations prénatales avant de parler de congé de maternité après l’accouchement.
Le calendrier scolaire doit absolument subir des modifications pour l’adapter aux élèves enceintes. La prise en charge du bébé qui vient de naître va également poser problème s’il faut que la mère du bébé doit se transporter avec les trousses de l’enfant à l’école et aussi les soins du nouveau-né s’il faut changer des couches pampers, l’allaiter…. La moralité se bouscule ainsi avec la dépravation.
La Pros.