Le Cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, en sa qualité de président du SCEAM -Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar- séjourne, depuis hier, jeudi 24 juillet 2025 ; à Kigali, pour une assemblée plénière des prélats de cette structure l’Eglise catholique. Prenant la parole pour cette circonstance, le prélat congolais a exprimé sa profonde inquiétude face à la montée des violences, aux déplacements massifs de populations et à la persistance des conflits armés sur le continent africain.
S’exprimant sur Radio Vatican, il a indiqué : « Nous sommes touchés par la violence, les tueries et le nombre de personnes déplacées, qui sont jetées dans la misère en Afrique ».
A cet effet, le Cardinal a déploré que l’Afrique reste marquée par des coups d’État à répétition, des tensions internes et des crises prolongées avant de préciser : « Si nous voyons bien sa réalité globale, l’Afrique est traversée aujourd’hui par des conflits et par des tensions ; c’est encore le seul continent où on parle de coups d’État à répétition ».
Le Cardinal Ambongo a particulièrement insisté sur la situation préoccupante dans la région des Grands Lacs, évoquant le génocide de 1994 au Rwanda, qu’il a qualifié d’« extraordinaire et grave», mais aussi les difficultés persistantes en Ouganda, au Burundi et surtout en République démocratique du Congo, où la violence continue à endeuiller l’est du pays.
Et d’ajouter : « Il y a aussi de graves problèmes en Ouganda, au Burundi et en République démocratique du Congo, où ce drame continue dans sa partie Est, au Soudan et au Soudan du Sud ».
Son appel s’inscrit dans un contexte où les violences armées, les crises politiques et les catastrophes humanitaires continuent d’alimenter les inquiétudes à travers le continent africain. En tant que président du SCEAM, Fridolin Ambongo appelle à une prise de conscience collective, tant des acteurs politiques que de la communauté internationale.La Pros.
