C’est un énième crime commis par les terroristes de l’AFC/M23 dans les territoires sous leur occupation. Le journaliste Fiston Wilondja Manzambi a été assassiné hier, mardi 5 août 2025, à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu. Dans un communiqué officiel, l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), a vigoureusement condamné cet assassinat, le qualifiant d’un acte barbare et d’un crime contre la liberté de la presse. Selon les informations recueillies par l’UNPC, le journaliste, qui avait travaillé pour la Radiotélévision Ngoma ya Kivu (RTNK), avant de rejoindre le Centre de monitoring des médias, a été enlevé dans la soirée du lundi 4 août, puis sauvagement torturé. Son corps a été retrouvé le lendemain matin, portant les marques d’une mise en scène macabre visant à faire croire à un suicide par pendaison. L’UNPC exige l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante pour que les auteurs et commanditaires de cet odieux assassinat répondent de leurs actes devant la justice.
Union Nationale de la Presse du Congo
COMMUNIQUÉ DE PRESSE N°016/BE/KK-M/JZW/2025
Fiston WILONDJA MANZAMBI
Le Bureau Exécutif de l’Union Nationale de la Presse du Congo, UNPC, réuni en urgence, à la suite de l’assassinat du journaliste Fiston WILONDJA MANZAMBI à Bukavu, ce mardi 5 août 2025 fait la déclaration suivante :
1. L’UNPC déplore la mort gratuite et violente d’un journaliste encore dans la fleur de l’âge, arraché à sa famille biologique et celle professionnelle qui avaient encore besoin de lui ;
2. L’UNPC dénonce le climat de terreur général instauré par les occupants rwandais (RDF/M23) et leurs complices de l’AFC, lequel climat est à la base de l’insécurité qui favorise meurtres et assassinats ;
3. L’UNPC relève, sur la foi des faits relatés par ses sources locales, que le journaliste Fiston WILONDJA, qui travaillait au Centre de monitoring des médias, après avoir œuvré avec brio à la RTNK (Radiotélévision Ngoma ya Kivu), a d’abord été enlevé par des inconnus le soir du lundi. Ceux-ci lui ont imposé des supplices corporels et des tortures ;
4. Le simulacre d’un suicide par pendaison imaginé par les bourreaux du jeune journaliste, retrouvé au petit matin, baignant dans son sang, avec une corde au cou, est la preuve que les occupants ont pendu la liberté de la presse à Bukavu, Goma et dans toute la partie sous leur occupation ;
5. L’UNPC en appelle à la conscience des « rebelles », si tant est qu’ils en ont encore une once, de ne pas compter sur l’embrigadement des médias et des journalistes, pour faire triompher la cause de la balkanisation de notre pays ;
6. L’UNPC exige une enquête indépendante pour établir toutes les responsabilités de cet odieux assassinat afin que les commanditaires, les bénéficiaires, les exécutants et les autres complices subissent un jour la rigueur de la loi ;
7. L’Union et tous les professionnels des médias de la RDC se disent solidaires de tous les journalistes de Bukavu et de tous les territoires occupés qui souffrent dans leur chair, la négation de leur liberté.
En ces heures sombres, l’UNPC présente ses condoléances les plus émues à la famille biologique de FistonWilondja, à ses confrères du Sud-Kivu, ainsi qu’à l’ensemble de la corporation journalistique.
La mémoire de Fiston ne sera pas effacée. Son sang versé nous engage : Plus jamais ça !
