Le Congolais Félix Tshisekedi et le Rwandais Paul Kagame se sont retrouvés, récemment, en vidéoconférence pour un sommet extraordinaire conjoint de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Les chefs d’Etat de deux régions devaient examiner en profondeur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, marquée par la persistance des affrontements entre forces armées congolaises, groupes armés locaux et rebelles du M23.
Les deux institutions sous régionales ont l’honneur de porter haut l’étendard du continent africain en mettant fin à l’instabilité de l’Est congolais. Mais, la solution est venue d’ailleurs par l’inconsistance des africains. Un sommet extraordinaire pour ajouter quoi aux deux processus en cours, à savoir Doha et Washington.
Les pays africains doivent plutôt se raviser à l’issue de l’échec de leur initiative en apportant des réformes en profondeur pour rendre ses structures efficaces et crédibles.
Qu’à cela ne tienne, les deux organisations régionales, qui comptent parmi leurs membres la RDC et le Rwanda, cherchent à coordonner leurs efforts diplomatiques, politiques et sécuritaires afin de ramener la stabilité dans la région des Grands Lacs.
Aucune déclaration conjointe n’a encore été publiée, mais les discussions devraient déboucher sur des propositions d’actions concertées, allant du renforcement de la coopération militaire à la relance d’un dialogue politique entre Kinshasa et Kigali.
Ce sommet intervient dans un contexte de fortes tensions diplomatiques entre les deux pays, sur fond d’accusations réciproques d’ingérence et de soutien à des groupes armés actifs dans la région.
La Pros.
