Ça bouillonne dans les états-majors politiques depuis l’annonce du dialogue. De Bruxelles, Moïse Katumbi et son parti Ensemble pour la République tient à un dialogue inclusif sous la médiation de la CENCO et de l’ECC. Entretemps, les confessions religieuses ne se mettent pas d’accord sur le rapport final présenté par les prélats catholiques et protestants.
A ce propos, Félix Tshisekedi avait recommandé à ces derniers d’associer dans leur démarche les autres courants des églises de réveil afin de permettre d’élargir l’initiative du Pacte social pour la paix et le Bien-vivre-ensemble en RDC afin de prendre en compte les préoccupations des uns et des autres.
De l’examen de ce document, il en résulte l’absence de la reconnaissance de l’agression rwandaise via le M23 et des acquis constitutionnels fondamentaux. Tout en notant la bonne foi de leurs pairs des confessions religieuses par la qualité du travail abattu, les leaders des confessions religieuses ont soulevé quelques failles dont notamment, les différentes interprétations de certains termes clés à l’instar de Pacte social et Grands Lacs, à la base d’une certaine confusion.
Les églises de réveil reprochent aux textes de la CENCO et de l’ECC, outre la méconnaissance de l’agression contre la RDC par le Rwanda sous couvert du M23, l’absence de reconnaissance explicite des acquis constitutionnels fondamentaux. Il s’agit en substance de l’inviolabilité des frontières de la RDC et de la légitimité de l’ordre constitutionnel en plus du rôle du Chef de l’État.
Toutes les assises en rapport avec un dialogue entre les Congolais partent de mêmes principes. Généralement dominées par les opposants qui se recrutent dans le rang des aigris du régime en place, dans ce forum, tout est mis en œuvre en vue d’obtenir l’annihilation des institutions en place en procédant à une sorte de tabula rasa. Il s’agit donc de tout remettre à zéro.
A la conférence nationale souveraine, l’opposition s’est prêtée à ce jeu qui a abouti à la fermeture. Le pouvoir organisateur de l’époque en avait ainsi décidé avant de rouvrir plus tard. Malheureusement, le nouvel ordre constitution que les participants ont cru mettre en place est resté dans les nuages.
De la même manière à Sun City, on n’a pas pu remettre le compteur à zéro. Il y a des élections avec le même pouvoir qui a tout remporté au point que la plupart des partis qui se sont érigés en opposition, sont par la suite devenus membres de la nouvelle majorité. Ils y sont restés jusqu’aujourd’hui dans l’opposition contre Félix Tshisekedi. Il est donc difficile d’envisager le pouvoir organisateur qui tient des pourparlers pour voir finalement le pouvoir lui échapper : c’est prendre des vessies pour des lanternes.
La Pros.