24 heures après la rencontre supposée de réconciliation entre Augustin Kabuya et Deo Bizibu autour de Félix Tshisekedi, c’est toujours la confusion. Le message diffère selon qu’on se trouve dans un camp ou dans un autre alors qu’on a cru que l’appel à l’unité lancé par Kabuya scellait la fin de ce bicéphalisme dans la direction du parti présidentiel.
En effet, au lendemain de la rencontre avec le Président de la République samedi 20 septembre dernier, Deo Bizibu a pris la parole en se présentant comme secrétaire général a.i. avant d’annoncer la tenue d’un congrès extraordinaire en décembre 2025.
Dans son communiqué, il a salué l’implication du Chef de l’État, appelé les militants à la tolérance et exigé que Kabuya, qualifié d’ancien secrétaire général, prépare la remise-reprise. Pourtant, le camp Bizibu persiste à revendiquer la direction de l’UDPS, ce qui maintient une confusion sur la hiérarchie du parti présidentiel.
Pour sa part, Augustin Kabuya, avec sa brochette de combattants a réaffirmé, le même samedi, l’unité et la réconciliation consolidées au sein de l’UDPS avant de reconnaitre que ce parti présidentiel a traversé une période de turbulences qui n’a fait que freiner sa progression et engendrer une perte de temps inutile.
A Bizibu, il a déclaré : « Mon frère secrétaire général adjoint Deo Bizibu et moi-même devant les cadres du Parti, avons choisi de tourner cette page sombre qui ternissait l’image de ce grand parti national en empruntant la voie de la sagesse pour le bien commun.
Et d’enchainer en s’adressant aux combattants : « Nous vous invitons donc à cultiver un esprit de pardon et de tolérance. La date du 20 septembre 2016 demeure gravée dans l’histoire tant pour notre parti que pour les Congolais : ce jour-là, plusieurs membres ont été injustement tués en raison d’intolérance politique sous l’ancien régime, au siège national à trois heures du matin. Aujourd’hui, samedi 20 septembre 2025, à la même heure, après une année marquée par des divisions et des turbulences, l’UDPS/TSHISEKEDI retrouve enfin son unité et sa stabilité ».
Et de conclure qu’à ceux qui auraient pu se sentir blessés par mes propos, il a présente ses excuses sincères en accordant son pardon afin d’œuvrer ensemble pour la paix et l’unité souhaitées par tous.
On n’est donc pas sorti de l’auberge avec cette rencontre du vendredi 19 septembre à la cité de l’Union africaine entre les deux dirigeants du parti présidentiel. Pourquoi le malentendu persiste en dépit de toutes les initiatives de paix des cadres jusqu’au sommet de l’UDPS ?
La Pros.