Les 72 heures accordées à la commission temporaire instituée par l’Assemblée nationale expire, sauf imprévu, ce mardi 23 septembre. C’est depuis vendredi 19 septembre dernier qu’elle a commencé à recevoir les 5 membres du bureau indexés par les pétitionnaires. Vital Kamerhe a été entendu pour la première fois le vendredi avant d’y retourner, exceptionnellement, le lendemain, c’est-à-dire, le samedi. Ladite commission ne dispose que de 24 heures, soit le lundi, pour boucler officiellement son travail et présenter ses conclusions à la plénière.
Nul n’est besoin de rappeler que l’attention des auditions reste focalisée sur Vital Kamerhe, surtout au regard des irrégularités soulevées. Selon certaines indiscrétions de la commission ad hoc, les documents des pétitionnaires sont entachés de plusieurs irrégularités. Ce qui dénote d’une certaine malveillance.
Il a été notamment soulevé la présence d’un signataire qui n’est pas député, mais dont le nom figure parmi les pétitionnaires. Un autre élu national qui a juste son nom sans signature tandis qu’un autre député aurait signé deux fois sous deux appellations différentes.
De ce fait, plus d’une vingtaine de députés sont concernés dans ces cas litigieux. Après vérification et comparaison avec les fiches d’identification remplies au début de la législature, il a été conclu qu’il s’agissait probablement de fausses signatures.
Pour rappel, lors de la seconde comparution de Vital Kamerhe, de plus de 5 heures, ces irrégularités constatées viennent étayer sa défense qui reposerait sur des accusations erronées et mal ficelées. C’est surtout dans un calme olympien que le Speaker de la Chambre basse du Parlement se présente devant les membres de ladite commission répondant à toutes les questions.
Pour l’entourage de l’honorable Kamerhe, on reconnait que la procédure est bien suivie dans le cadre du respect du règlement intérieur de l’Assemblée dans la démarche de la commission spéciale.
Vital Kamerhe, habitué aux turbulences politiques, semble jouer la carte de la rigueur procédurale et du calme stratégique. Sa posture, décrite comme «sereine, mais déterminée par ses proches, vise à contenir les pressions tout en consolidant sa légitimité institutionnelle».
La commission spéciale doit être consciente de la responsabilité qui est la sienne dans le traitement du dossier à sa disposition. Cependant, certaines sources soutiennent que les signataires de la pétition sont 260 députés. S’il faut mettre de côté des irrégularités enregistrées qui se chiffrent, à 35 députés tout au plus, les pétitionnaires demeurent majoritaires avec un peu plus de 251 députés de l’Assemblée nationale. Pour ainsi dire Vital Kamerhe et les autres membres de son bureau restent sur le gril.
La Pros.