A Musompo, dans la province du Lualaba, un bâtiment discret concentre désormais une part de l’avenir minier du pays. Le Centre d’expertise, d’évaluation et de certification des substances minérales (CEEC) y a installé un laboratoire ultramoderne, capable de livrer des analyses conformes aux standards internationaux. Vendredi 19 septembre, le Ministre des Mines, Louis Watum Kabamba, est venu constater la rigueur du travail mené par les équipes et mesurer l’impact de cet outil stratégique sur la transparence des transactions, la valorisation des ressources et la protection de l’environnement. Devant les équipements de pointe, il a salué une « démonstration puissante » de la vision du Président Félix Tshisekedi, soucieux de faire des richesses nationales un moteur de prospérité partagée. Une visite qui illustre la volonté du gouvernement d’arrimer le secteur minier congolais aux exigences de durabilité et de compétitivité mondiales.

En mission officielle dans la province du Lualaba, région qui concentre la majorité de la production cuprifère et cobaltifère congolaise, le ministre des Mines, Louis Watum Kabamba, a tenu à marquer une étape hautement symbolique. Son passage au Centre de négoce de Musompo, où le CEEC a déployé un laboratoire d’analyses minérales de dernière génération, visait à prendre la mesure d’un instrument devenu incontournable pour l’ensemble de la chaîne de valeur minière.
Sur place, le Ministre a parcouru les installations, des salles d’échantillonnage à celles consacrées à la préparation et aux analyses. Impressionné par le professionnalisme observé, il a salué « un grand travail intellectuel, technique et scientifique, rendu possible grâce à un investissement conséquent et une vision claire du chef de l’État ».
La transparence au cœur des transactions minières
La mise en place du laboratoire de Musompo répond à une nécessité impérieuse : établir avec précision l’identité et les caractéristiques de tout produit minier destiné à la commercialisation ou à l’exportation. Le CEEC, en tant qu’autorité nationale de certification, y joue un rôle stratégique.
Jusqu’ici, la faible capacité locale d’expertise minérale fragilisait la crédibilité du pays sur les marchés internationaux. Avec Musompo, la RDC dispose désormais d’un outil qui renforce la transparence des transactions et limite les risques de sous-évaluation ou de fraude.
Chaque échantillon traité ici est une garantie pour l’État comme pour les investisseurs. L’objectif est clair : faire en sorte que les minerais congolais soient reconnus et valorisés à leur juste prix.
Un instrument technologique de pointe
Le laboratoire de Musompo est doté d’équipements scientifiques comparables à ceux des grandes places mondiales de certification. Le spectromètre d’émission optique OES-SPARK permet d’analyser les cathodes de cuivre, tandis que le spectromètre ICP-OES à haute résolution sert à examiner les concentrés et les échantillons issus de l’environnement minier.
Les spectromètres d’absorption atomique à flamme assurent la mesure des teneurs en cuivre et cobalt, tandis que le spectromètre XRF est mobilisé pour les minerais bruts, métaux précieux, roches et sols. Enfin, les analyses environnementales bénéficient d’un spectromètre UV-VIS, capable de détecter cations, anions et complexes organiques dans les eaux et effluents.
Cette diversité d’outils confère au laboratoire une capacité d’expertise unique dans la sous-région. La permanence de l’alimentation en énergie, assurée par un générateur de 137 kVA couplé à un système solaire de secours, garantit une continuité des opérations, indispensable à la fiabilité des résultats.
Un pilier de la compétitivité congolaise
Pour le Ministre Louis Watum, l’enjeu dépasse la seule technicité : « Ce laboratoire est une contribution directe à la vision présidentielle d’un Congo émergent, où les richesses naturelles doivent profiter aux fils et filles de ce pays. »
La capacité d’analyser localement les minerais positionne la RDC comme un acteur plus crédible et mieux armé face aux exigences des marchés mondiaux. Elle réduit la dépendance aux laboratoires étrangers, souvent situés en Afrique australe ou en Asie, et permet au pays de conserver une part accrue de la valeur ajoutée.
A terme, l’ambition est de consolider la compétitivité congolaise en renforçant la confiance des partenaires internationaux et en soutenant la diversification des filières minières.
Au-delà des enjeux financiers, le laboratoire de Musompo constitue un instrument de régulation environnementale. Grâce à ses équipements, il peut mesurer la qualité des eaux, sols et effluents issus des exploitations minières, contribuant ainsi à une meilleure gestion des impacts écologiques.
Pour le ministre, cet aspect est crucial pour garantir une exploitation responsable et durable, qui préserve le patrimoine pour les générations futures.
Dans une région où l’activité minière a souvent été synonyme de pollution et de tensions sociales, Musompo se veut une réponse concrète aux critiques et une vitrine d’une gouvernance renouvelée du secteur.
La Pros.