(Par Tite Liongi Enkonkoy, Expert en suivi-évaluation)
Contexte général
Le Barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) est un projet hydroélectrique majeur lancé par l’Ethiopie en 2011 sur le Nil Bleu, visant à moderniser son économie par la production d’énergie électrique et à assurer son développement.
Sa construction, financée en grande partie par le gouvernement éthiopien et ses citoyens, a suscité d’intenses tensions géopolitiques avec l’Égypte et le Soudan, qui craignent une réduction de leurs ressources en eau vitale du Nil.
Malgré les négociations, un accord tripartite sur le partage des eaux et le fonctionnement du barrage n’a jamais été conclu, faisant de ce projet un exemple emblématique des rivalités liées à l’eau dans les grands bassins fluviaux.
Contexte et motivations de l’Ethiopie
La réalisation de ce méga projet en plein dessert repose sur le besoin énergétique et le développement. Le pays avait lancé le GERD pour répondre à
Besoin énergétique et développement : L’Éthiopie à ses immenses besoins en énergie et stimuler son développement économique, en devenant l’un des plus grands barrages d’Afrique.
1.1 Financement national un défi conceptuel
Face à l’impossibilité de trouver des financements internationaux, le gouvernement éthiopien avait mobilisé le patriotisme de ses citoyens et de sa diaspora en leur demandant des contributions financières pour financer la construction du barrage.
La contribution des populations éthiopiennes à la construction du Barrage de la Renaissance (GERD) a été principalement financière et sociale. Le projet, estimé à plus de 5 milliards de dollars, a été financé par des dons privés, des entreprises locales et la diaspora, des fonctionnaires se voyant ponctionner une partie de leur salaire et des citoyens achetant des obligations, le slogan « On l’a commencé, on va le finir » devenant un symbole national. D’un point de vue social, les populations ont aussi été affectées par le projet, avec des déplacements et des pertes humaines, notamment des travailleurs, des ingénieurs et des membres des forces de sécurité.
1.2 Contributions financières
Dons et obligations : Le coût du projet a été largement couvert par des collectes de fonds auprès de la population éthiopienne, via des dons privés, l’achat d’obligations et des contributions d’entreprises locales.
1.3 Mobilisation nationale
Des campagnes de sensibilisation ont fortement mobilisé la population pour soutenir le projet, qui est perçu comme une source de fierté nationale et un symbole d’espoir et de modernité.
1.4 Pertes salariales
Pendant plusieurs années, des fonctionnaires éthiopiens ont vu une partie de leur salaire retenue pour financer le chantier.
1.5 Impact social et humain
Déplacements de population La construction du réservoir a entraîné le déplacement de dizaines de milliers de personnes.
1.6 Pertes de vies
Au-delà des problèmes de déplacement, les médias locaux ont rapporté que 15. 000 personnes auraient péri pendant la construction, incluant des ingénieurs, des ouvriers, des membres des forces de sécurité et des habitants.
1.7 Solidarité et sacrifice
Des individus comme des ingénieurs ont volontairement donné une partie de leur salaire pour soutenir le financement du barrage, illustrant l’engagement collectif de la population.
2. Enjeux géopolitiques et réactions des pays en aval, notamment l’Égypte et du Soudan
Ces deux pays, situés en aval, dépendent fortement des eaux du Nil et s’inquiètent de la réduction des débits due au fonctionnement du barrage, menaçant leur sécurité hydrique et leurs ressources alimentaires.
3. Enjeux et conséquences
Développement national : L’objectif principal est d’assurer le développement économique de l’Éthiopie en augmentant la production d’électricité, une nécessité face à une population en forte croissance et des besoins énergétiques croissants.
Le défi existentiel du projet Inga : les défis majeurs pour la réalisation du projet du Grand Inga incluent le financement colossal requis, la nécessité de surmonter des problèmes de gouvernance et de gestion pour assurer la viabilité et la transparence du projet, les résistances des communautés locales craignant de perdre leurs terres et leur patrimoine, la fragilité de l’État congolais et de ses institutions, ainsi qu’un coût de construction et d’exploitation élevé qui doit être compensé par des retombées économiques substantielles.
4. Bâtir un environnement de confiance avec la population
Il existe une sorte de méfiance, une résistance des communautés locales, notamment les populations locales, qui se sont senties flouées par les anciens projets Inga, s’inquiètent de la répétition de l’histoire et de la dépossession de leurs terres et de leur patrimoine.
4.1 construction de la confiance
Pour bâtir un climat de confiance avec la population, il faut privilégier la transparence et l’honnêteté en expliquant les décisions, être à l’écoute et respectueux des points de vue, respecter les engagements pris, agir avec intégrité, montrer de l’empathie, encourager l’implication de chacun et accepter le droit à l’erreur. Voici Quelques points qui illustrent les caractères qui consolident le climat de confiance :
La mise place d’un cadre de communication et Transparence.
Être transparent : Communiquez clairement les raisons derrière les décisions, même si elles sont décevantes. Expliquez le « pourquoi » pour permettre la compréhension.
Promouvoir l’honnêteté : Ne faites jamais de promesses que vous ne pouvez pas tenir. Soyez franc sur les erreurs que vous faites.
Faire des retours continus : Mettez en place une culture du feedback ouvert, qu’il soit positif ou correctif, pour rester engagé et favoriser la progression
5. Conclusions et recommandations
Le modèle de la structuration de la conception autour du choix économique et de la stratégique de construction de la centrale hydroélectrique de la Renaissance en Ethiopie est reposée par la participation citoyenne de pays à travers une gouvernance responsable. L’aspect confiance avec la population veut que les autorités puissent privilégier la transparence et l’honnêteté, en motivant les décisions, être à l’écoute et respectueux des points de vue, respecter les engagements pris, agir avec intégrité.
C’est à titre que malgré les caprices des institutions monétaires peuvent brandir ou les enjeux géopolitiques, ou encore la résistance des certaines organisations pour bloquer le développement économique d’un état à faire face contre la pauvreté. Oui, c’est possible quand il y a la volonté.