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Ni frustration, ni confusion à l’ordre du jour, Jean-Baudouin Mayo : ‘’Vital Kamerhe et l’UNC vont continuer à œuvrer au sein de la Majorité Présidentielle’’

Par La Prospérité
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Le Député national élu de Mont-Amba, à Kinshasa, pour le compte de l’Union Pour la Nation Congolaise (UNC), Jean-Baudouin Mayo Mambeke, est sorti de son silence, exprimant son point de vue au sujet du départ de son chef de parti, Vital Kamerhe, du perchoir de l’Assemblée nationale. Dans un entretien avec la presse, le SG honoraire de l’UNC a salué le geste posé par l’Honorable Vital Kamerhe en quittant dignement ses fonctions de président de la chambre basse du Parlement.

« Le Président Vital Kamerhe, en homme libre, préservant son honneur et sa dignité, a démissionné. Lui, au moins, il sait démissionner et ce n’est pas la première fois qu’il le fait. Je voudrais qu’il y ait encore beaucoup d’exemples de ce genre dans ce pays. Que les gens sachent démissionner lorsqu’on leur dit que ça ne va pas, lorsqu’il y a une motion initiée contre eux.

Mais on voit plutôt le contraire, on voit les gens s’acharner, les gens verser dans la corruption, pour ne pas partir.

Vital Kamerhe a voulu être collé à la morale et à l’éthique politique. Et il a démissionné et il est parti. Je crois qu’il mérite quand-même un chapeau d’honneur pour ça », a-t-il indiqué. Après la démission de Vital Kamerhe et celle de la Rapporteur Adjointe, Dominique Munongo, les trois autres membres du bureau visés par les pétitions ont été épargnés. Certains ont conclu que Vital Kamerhe était victime d’un règlement des comptes politique. Un avis que ne partage vraiment pas l’ancien Ministre du Budget.

« Je suis mal placé pour le dire. C’est la politique, dans notre pays, ça marche parfois comme cela. Il y a eu le rapport de la Commission Spéciale. Le Bureau de l’Assemblée nationale l’a fait adopter tel qu’on l’a vu, c’est-à-dire qu’il n’y a pas eu de débat, et un peu dans le brouhaha. Vous savez, au Parlement, c’est la règle d’or : qui sont pour, qui sont contre, qui s’abstiennent. Dès que cette règle-là est brandie, le débat est clos, et on s’incline.

Il n’y a pas de problème, l’essentiel, c’est notre pays, la République Démocratique du Congo. Toutes ces petites choses, tous ces petits calculs, ça importe peu. », a martelé Jean-Baudouin Mayo Mambeke, qui a également tordu le coup aux rumeurs selon lesquelles Vital Kamerhe était forcé de quitter ses fonctions de président de l’Assemblée nationale.

« Non, la démission de Vital Kamerhe n’était pas forcée. Sa démission était totalement volontaire. Ça vient de sa propre volonté. Il a fait un constat, il a analysé la situation, il est parti.

Moi et Vital Kamerhe cheminons ensemble en politique, depuis 2004. Je crois le connaître quelque peu. D’ailleurs, vous avez un exemple dans le passé. Ce n’est pas la première fois qu’il démissionne. C’est quelqu’un qui sait démissionner. Les autres congolais ne savent pas démissionner. Ils sont même prêts à ramper, à faire des courbettes, à s’humilier. Ici, Vital a puisé dans son honneur propre. Il a démissionné, parce que la majorité de ses collègues députés nationaux n’était plus d’accord avec lui. Il n’a pas voulu forcer la note. Il a démissionné. Il ne s’est pas humilié. Démissionner, ce n’est pas s’humilier.  Bien au contraire, nous devons encourager des tels comportements dans la vie politique congolaise.

En plus, après on son départ, on va voir la suite. J’espère que nous aurons un autre président, qu’on élira dans les prochains jours. Et j’espère que les choses vont aller mieux que sous Vital Kamerhe. Je souhaite le meilleur pour nous les députés nationaux. », a-t-il souligné. L’honorable Jean-Baudouin Mayo a également saisi cette opportunité pour se prononcer sur les propos du Chef de l’État, tenus en marge de son séjour à New-York, selon lesquels il n’était pas impliqué dans les déboires de Vital Kamerhe à l’Assemblée nationale.

« Parce que le Président de la République, lui-même le dit, comment voulez-vous que, moi, je doute. Le Président Félix Tshisekedi a dit qu’il n’était pas au courant et qu’il a appris la démission de Vital Kamerhe comme tout le monde. Comment voulez-vous que moi je mette en doute sa parole.

Pour peu que je l’observe, le Président Félix Tshisekedi, c’est quelqu’un qui laisse évoluer parfois les choses. Voyez ce qui s’est passé dans son propre parti politique, l’UDPS, il n’est pas intervenu pendant longtemps. C’est à peine, il y a une semaine, qu’il a réuni le Secrétaire Général, Augustin Kabuya, et l’autre, Déo Bizibu, pour leur parler.

Je me rappelle, au début de cette affaire, le Président Tshisekedi se referait à son père (feu le Patriarche Étienne Tshisekedi Wa Mulumba, d’heureuse mémoire) qui disait que c’est la vitalité du parti. Et moi, je dirais aussi que, parfois, il faut laisser ce qui vit vivre, c’est la vitalité. Il ne faut pas tout arrêter.

Quand le Président dit qu’il n’était pas au courant, moi, Mayo, j’y crois. Pourquoi voulez vous que j’aille pinailler ailleurs, pour dire que c’est faux, il était au courant. Moi, je n’agis pas comme ça », a expliqué, l’élu de Mont-Amba, pour qui, le départ du Leader de l’UNC du perchoir de l’Assemblée nationale ne signifie pas qu’il rompt son partenariat politique avec le Chef de l’État ou qu’il quitte l’Union Sacrée de la Nation.

« Le partenariat politique entre le Président Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe n’est pas fini et n’était pas lié à sa présence de ce dernier à la tête du Bureau de l’Assemblée nationale.

L’UNC est toujours alliée à l’UDPS. Hier, Kamerhe était Directeur de cabinet du Chef de l’État, il était Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie, Président de l’Assemblée nationale. Demain, qui sera-t-il ? Dieu seul le sait.

Le Président Vital Kamerhe, lui-même, dans son discours, lorsqu’il démissionnait, a dit qu’il restait un allié à l’Union Sacrée au Président de la République. Il ne faut pas chercher à créér des problèmes là où il y en a pas.

Quant à notre parti, l’UNC, il va continuer à œuvrer au sein de la famille politique du Chef de l’État.

Bien sûr que nous allons monter des stratégies, définir des objectifs à poursuivre et à atteindre.

C’est vrai que c’est notre président Vital Kamerhe, c’est notre frère. Sa démission nous a fait mal en tant qu’humain. On ne va pas en rester là. On va se relever. Nous allons continuer à travailler et nous allons tenir compte de nos alliés, pour que nous puissions conserver le pouvoir », a tranché Jean-Baudouin Mayo Mambeke.

JR Mokolo/CP

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