(Par Me Prince Lukeka, analyste politique)

Depuis quelque temps, certains s’échinent à inventer des slogans creux pour affaiblir la République et détourner l’opinion. Ce n’est pas nouveau. L’objectif reste le même, discréditer l’action du Gouvernement et brouiller la trajectoire que la Nation s’est donnée. Or, cette trajectoire existe, elle s’affirme jour après jour. Elle trouve aujourd’hui sa cohérence et sa force dans ce que l’on appelle le nouveau narratif congolais, ou plutôt cette souveraineté narrative que le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, incarne avec constance et détermination.
Ce narratif n’est pas une improvisation. Il est une conquête de grandeur. Il porte la vision d’une République Démocratique du Congo debout, assumant sa place dans le monde et capable d’apporter des solutions aux défis globaux. Le bassin du fleuve Congo et notre forêt équatoriale forment la deuxième réserve écologique de la planète après l’Amazonie. Ils absorbent des milliards de tonnes de CO₂, régulent le climat et font de la République Démocratique du Congo un poumon vital de l’humanité. Là où certains voudraient réduire notre pays à une terre de conflits, le nouveau narratif affirme qu’il est aussi une réponse écologique mondiale.
À cette dimension s’ajoute la richesse du sous-sol. Cobalt, coltan, lithium. Sans eux, pas de batteries, pas de véhicules électriques, pas de transition énergétique crédible. La République Démocratique du Congo est le socle matériel de l’avenir technologique de la planète. Sa souveraineté narrative rappelle que ces ressources ne sont plus un butin destiné au pillage, mais un levier pour un développement équitable et partagé.
Notre Nation porte aussi une mémoire tragique. Des millions de morts, des familles déracinées, des violences indicibles. Ce GENOCOST a forgé une légitimité particulière. La République Démocratique du Congo ne parle pas de justice et de réconciliation en théorie, elle en parle au nom de son histoire. Le nouveau narratif transforme cette douleur en force et fait de notre résilience une leçon offerte au monde.
À cette mémoire s’ajoute une vitalité démographique unique. Plus de 60 % des Congolais ont moins de 25 ans. Cette jeunesse n’est pas un fardeau, elle est une promesse. Elle incarne la créativité, l’innovation et l’entrepreneuriat. Elle démontre que l’avenir de notre Nation n’est pas l’exil ni la résignation, mais l’audace et la renaissance. La souveraineté narrative proclame que cette génération est la locomotive de l’espérance et du renouveau.
Nos FARDC rappellent chaque jour que la défense nationale n’est pas une fiction. Leur engagement prouve que l’honneur n’est pas à vendre. Le narratif congolais ne cherche pas à maquiller les difficultés. Il vise à réveiller la fierté, à mobiliser les énergies et à rappeler que la victoire appartient à ceux qui y croient et qui s’organisent. C’est dans ce cadre que des réformes sécuritaires et des actions inédites depuis l’indépendance ont été conduites sous la gouvernance du Président Félix Tshisekedi. La loi de programmation militaire, la création de la réserve armée, la revalorisation des soldes et l’acquisition d’équipements modernes donnent à la Nation les moyens de sa souveraineté et de sa sécurité. Le renforcement des capacités opérationnelles inscrit, quant à lui, la reconquête territoriale et l’instauration d’une stabilité durable.
Dans le prolongement de l’action sécuritaire, le nouveau narratif se manifeste aussi dans la riposte au poison venu de Kigali, empire du mensonge bâti sur la manipulation et la falsification, relayé par des complicités internes qui reprennent ce discours pour affaiblir la République. Ces relais de l’ombre ne visent pas seulement le Gouvernement, ils sapent la souveraineté narrative de toute une Nation. Mais cette entreprise est vouée à l’échec. La République Démocratique du Congo n’est plus condamnée au silence. Elle a repris la parole, et avec elle la maîtrise de son récit. C’est ce que porte Patrick Muyaya, en démasquant les falsifications et en affirmant la dignité congolaise.
Cette souveraineté narrative dépasse désormais les frontières. Elle redonne à la République Démocratique du Congo un visage de dignité sur la scène internationale. Trop longtemps réduite aux clichés de guerre et de misère, elle apparaît aujourd’hui comme une nation de solutions, un espace de richesses et de culture, un acteur crédible capable de peser dans les débats planétaires. C’est ainsi que, sous le leadership du Président Félix Tshisekedi et avec la coordination de la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, la République Démocratique du Congo a été élue membre du Conseil Paix et Sécurité de l’Union Africaine, membre du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies où elle occupe les fonctions de Vice-Présidente et de Rapporteure, et membre du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour le mandat biannuel de 2026-2027. Cette triple reconnaissance illustre la place croissante de notre pays dans la gouvernance mondiale et confirme la justesse d’un narratif fondé sur dignité et responsabilité.
La République Démocratique du Congo a choisi sa souveraineté narrative pour affirmer son identité et imposer sa vérité. C’est un antidote contre la résignation, contre la falsification et contre l’empire du mensonge. Un antidote qui porte un nom simple, la dignité du peuple congolais.
Me Prince Lukeka, analyste politique