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Cohésion nationale, paix durable…RDC : la CENCO invite Félix Tshisekedi à sauver la Nation !

Par La Prospérité
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Dans une déclaration faite hier, lundi 6 octobre 2025, les Evêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo ont maintenu leur position face à la crise sécuritaire et humanitaire qui frappe de plein fouet l’Est du territoire congolais, suite à l’agression armée menée par le Rwanda, avec la complicité avérée de l’AFC/M23. Pour la Cenco, en effet, au stade actuel, seule la voie d’un dialogue national inclusif peut, en tout cas, après d’énormes dégâts enregistrés, tant en termes de perte en vies humaines, que de sabotage du patrimoine public, marquer une ère de réconciliation entre les acteurs politiques et poser les jalons d’un front commun stratégique au plan interne, en vue de la reconquête d’une paix durable dans la partie orientale de la République démocratique du Congo. Les Evêques catholiques, fidèles à leur approche de rassemblement, se sont dit profondément affligés par le verdict de la Haute Cour Militaire de Kinshasa, qui, tout récemment, a condamné à mort le Président de la République honoraire, Joseph Kabila. Pour les Prélats, cette décision de justice fragilise largement la cohésion tant convoitée et énerve, en même temps, le vivre-ensemble, qui, pourtant, constituent des vertus incontournables pour une défense fructueuse de la souveraineté De la RD. Congo. ‘’Dans le contexte de guerre et d’insécurité que connaît notre pays, nous demeurons convaincus qu’un dialogue inclusif reste la voie la mieux indiquée tant pour affronter les causes profondes de ces crises que pour retrouver l’unité, la paix, le bien-vivre ensemble et l’intégrité territoriale de notre pays. Ce dialogue inclusif devient plus qu’urgent au regard de l’enlisement de la crise et de ses conséquences sur la population congolaise !’’, a souligné la Cenco, comme pour lancer, pour une énième fois, un cri d’alerte pressant à Félix Tshisekedi, Président de la République.

DIEU SEUL EST L’AUTEUR DE LA VIE, ET LUI SEUL A L’AUTORITE LEGITIME SUR SON COMMENCEMENT ET SA FIN (Cf. Gnl, 26-27)

Déclaration de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) sur l’application de la peine de mort en RD Congo

1. Nous, Archevêques et Evêques membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), en vertu de notre mission prophétique, rappelons qu’en date du 22 mars 2024, à la suite de la note circulaire n° 002/MME/CAB/ME/MIN/JSGS/2024, du mercredi 13 mars 2024, du Ministère de la Justice, relative à la levée du Moratoire sur l’exécution de la peine de mort, en avions appelé à un engagement en vue de la défense de la vie et de l’abolition de la peine de mort dans notre pays, la République Démocratique du Congo (RD Congo).

2. De ce fait, le Moratoire devait naturellement aboutir à l’abolition et non à la reprise d’une mesure inhumaine qui, outre qu’elle constitue un échec pour une communauté digne de ce nom, blesse la dignité de la personne humaine créée à l’image de Dieu (Cf. Gn 1, 26-27).

3. Par ailleurs, la Constitution de notre pays consacre la sacralité de la vie humaine et la compte parmi les droits fondamentaux auxquels il ne peut être porté atteinte en aucun cas ». En effet, l’exécution de la peine de mort est une violation du droit à la vie défendue par Eglise en s’appuyant sur la loi divine : Tu ne tueras point (Ex 20,13).

4. Eu égard à ce qui précède, conscients que la peine de mort et sa logique de rétribution ne sont pas compatibles avec l’Evangile, soucieux de chercher à tout prix les voies et moyens de ramener la paix, la cohésion nationale et de garantir l’intégrité du Territoire national, nous sommes horrifiés par le verdict de la Haute Cour Militaire de Kinshasa, à l’issue du procès pénal expéditif engagé contre le Président Honoraire Joseph Kabila, le condamnant à la peine de mort.

5. Fidèles à la mission de l’Eglise catholique « qui, en raison de sa charge et de sa compétence. ne se confond d’aucune manière avec la communauté politique et n’est liée à aucun système politique, est à la fois le signe et la sauvegarde du caractère transcendant de la personne humaine» (Gaudium et Spex, n. 7652), considérant l’inquiétude suscitée par l’arrêt de la Haute Cour Militaire et l’impérieuse nécessité de renforcer la cohésion nationale, nous réitérons notre appel aux Acteurs, épris d’amour et de paix pour la RD Congo et impliqués dans la résolution de ses multiples crises, à chercher des solutions politiques. Pour notre part, dans le contexte de guerre et d’insécurité que connaît notre pays, nous demeurons convaincus qu’un dialogue inclusif reste la voie la mieux indiquée tant pour affronter les causes profondes de ces crises que pour retrouver l’unité, la paix, le bien-vivre ensemble et l’intégrité territoriale de notre pays. Ce dialogue inclusif devient plus qu’urgent au regard de l’enlisement de la crise et de ses conséquences sur la population congolaise !

6. Face aux conflits qui infligent des profondes souffrances aux populations innocentes, il est impératif de se donner comme priorité la promotion des solutions durables pour ramener la paix et la sécurité dans les zones sinistrées par le fait de guerre et des groupes armés étrangers et locaux.

7. Nous saluons, à juste titre, les efforts déployés par les belligérants, les Institutions et les partenaires internationaux pour endiguer la crise sécuritaire qui sévit dans notre pays. Cependant, nous sommes persuadés que ces efforts seront infructueux tant que les acteurs politiques congolais ne s’engageront pas résolument et concrètement dans un dialogue inclusif, et ne respecteront pas, au préalable, les Accords déjà signés, ne fût-ce que pour accroître la confiance des uns et des autres. Avec le Pape François, d’heureuse mémoire, nous considérons suicidaire et irresponsable « l’illusion qu’une paix juste peut être obtenue par la force des armes

8. Aussi nous réitérons notre exhortation aux Gouvernants de notre pays, à l’Opposition armée et non armée, aux membres de la société civile et à tout le Peuple congolais, à s’engager fermement, dans la lutte contre les différents facteurs qui alimentent les conflits et qui font le lit de la culture de la mort et du grand risque de balkanisation de notre pays.

9. Que la Vierge Marie, Notre Dame du Congo, nous obtienne la miséricorde divine et la paix. Kinshasa, le 4 octobre 2025, en la Mémoire de Saint François d’Assise

Pour la CENCO

Mgr. Fulgence MUTEBA Archevêque de Lubumbashi

Président de la CENCO

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