Accueil » Enième contrôle du fichier de la paie  des agents du ministère de la santé : alors que les « syndicalistes » rééditent  leur exploit maffieux  de 2015 et  2016, le Ministre de la Santé  ne devrait –il pas  rendre compte de l’atelier du 27 au 30 janvier 2025 ?

Enième contrôle du fichier de la paie  des agents du ministère de la santé : alors que les « syndicalistes » rééditent  leur exploit maffieux  de 2015 et  2016, le Ministre de la Santé  ne devrait –il pas  rendre compte de l’atelier du 27 au 30 janvier 2025 ?

Par La Prospérité
0 commentaire

(Par Joseph Ngandu Nkongolo)

« C’est une règle générale : l’homme qui réussit le mieux dans la vie est celui qui détient la meilleure information ». Benjamin Disraeli.                                                        

Chères lectrices, chers lecteurs,            

  1. Cette 58ème lettre sociale congolaise est une analyse bibliologique de l’Ordre de mission collectif n°1250/ CAB/MIN/SPHPS/SEM/ODM/DC/OWE/0282/2025 du 1er septembre 2025  ayant pour objet «  Coordonner la mission de contrôle physique des agents pays et cadres payés du ministère  de la santé ». Du point de vue de l’épistémologie de la production des connaissances, cet objet n’est pas intelligible. 
  2. De son côté, intervenant au journal parlé   de 19h de la chaine de Télévision CWTV du vendre 29 août 2025, le coordonnateur de ‘’l’Intersyndicale’’ de la santé a dit, je cite : «  comme vous le savez dans nos négociations, il a toujours été démontré que dans le fichier paie du secteur de santé pose  des problèmes, plusieurs irrégularités en fait. Raison pour laquelle la mission ici est que nous puissions nettoyer le fichier paie du secteur de la santé, enlever les TCD, le doublant, enlever  les fictifs et régulariser les situations irrégulières », fin de citation.
  3. La lecture de l’ordre de mission collectif  signé par le ministre national de la santé publique et l’audition des propos du Coordonnateur de l’ ‘’Intersyndicale’’ du secteur de la santé  mettent en lumière le besoin de rompre avec les pratiques dépassées et du passé des hommes qui ont mis le pays par terre.  
  4. L’analyse bibliométrique  de l’ordre de mission collectif du 1er septembre 2025 renseigne qu’il y a eu 46 agents de l’Etat qui ont effectué la mission dont l’objet est cihaut cité. De ces 46 agents de l’Etat, 8  sont « délégués syndicaux »,  4 sont secrétaires généraux de l’administration publique(santé, Fonction Publique, budget  et finances), 4 sont directeurs de cabinet des ministres(santé, Fonction Publique, Budget et Finances), 3 sont directeurs de cabinet adjoints des ministres(Fonction Publique, santé, budget), 2 sont inspecteurs Généraux(santé et administration publique), 1 est OD(ministère des Finances ), 2 sont  Directeurs Généraux( Ressources Humaine du Ministère de la Fonction Publique et  Direction générale de préparation et programmation du Ministère du budgétaire), 7 sont des conseillers des ministres( 2 de la Fonction Publique, 3 de la santé, 2 du budget), 7 sont directeurs par grade statutaire(4 du budget, 2 de la santé(DAF et DRH), 1 de la Fonction Publique, 3 sont chefs de division par grade statutaire(1 Direction de paie du ministère du budget, 1 de la Division unique du Ministère de la santé, 1 de la ville de Kinshasa, 1 est

CE(ministère de la Santé), 1 est ministre Provincial de la santé de Kinshasa et 2 sont Inspecteurs(1 de l’Inspection Provinciale de la santé de Kinshasa et 1 de la Fonction publique nationale).

  • La durée de la mission étant de quinze(15) jours, de la lecture de cette analyse bibliométrique découlent trois  observations suivantes :  
    • la première observation met en lumière l’aberration administrative selon laquelle  pendant quinze(15) jours, les  secrétaires  généraux  de l’administration publique, les directeurs de cabinet  des ministres, les conseillers des ministres, les inspecteurs généraux, les directeurs généraux, les directeurs  auraient abandonné leurs bureaux  pour effectuer une mission de contrôle des agents de l’Etat payés du secteur public de la santé. Ces missionnaires avaient droit aux frais de mission pris en charge par le trésor public ;
    • La deuxième observation est qu’au regard de leurs responsabilités, les secrétaires  généraux  de l’administration publique, les directeurs de cabinet  des ministres, les conseillers des ministres, les inspecteurs généraux, les directeurs généraux, les directeurs  ne pouvaient pas  abandonner leurs bureaux  pour effectuer une mission de contrôle de quinze(15); 
    • La troisième observation est que celles et ceux  de ces 46 agents qui  ont perçu  les frais  de mission  sans avoir effectué cette mission ont volé le peuple congolais. Par conséquent, ils doivent restituer cet argent  au trésor public. Car, en percevant l’argent sans effectuer  la mission, ces agents de l’Etat ne se sont –ils pas  rendus criminels accrédités transformant l’Etat en pourvoyeur officiel  de revenus privés ?
  • C’est ici qu’il convient de rappeler la mise en garde de Mgr Bakole wa Ilunga(1985) selon laquelle « dans un pays qui ne sait pas assurer le minimum vital à la plupart de ses citoyens, personne ne peut « se permettre » de s’approprier et encore moins gaspiller, dans les dépenses inutiles, les ressources communes ».  
  • L’écrit de  Joseph Moise Kambulu Nkonko, alors syndicaliste à la Fonction Publique de la RDC, sert de confirmation  de  réédition de l’exploit syndical maffieux de 2015 et 2016. Dans son article intitulé «  Fonctionnaires et agents de l’Etat totalement déçus par le bureau de l’INAP » paru à la voix de l’UFF/FGTB d’avril 2016, Kambulu montre comment les missions de contrôle  des ‘’syndicalistes’’ laissent à désirer quand il affirme que « l’Intersyndicale Nationale de l’Administration publique, INAP ; au lieu de présenter aux agents de l’Etat du concret en terme d’amélioration des conditions salariales, s’est plutôt perdue dans les missions de contrôle, dans les bousculades de réforme, qui n’ont rien produit sauf  des frais de missions et autres avantages personnels compromettants ». Kambulu faisait allusion aux missions effectuées, à travers toute l’étendue de la République démocratique du Congo sur base des ordres de missions collectifs n°080/MB/MIN/BUDGET/2025 du 19 octobre 2015 et n°080/MB/MIN/BUDGET/2016.  
  • Ces deux ordres de mission avaient tous pour objet « contrôle de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat ainsi que les frais de fonctionnement ». L’astuce utilisée pour caresser le rêve des fonctionnaires de l’Etat  était la récupération de la masse salariale prétendue perçue par les agents fictifs pour augmenter les salaires des agents de l’Etat et payer aussi  les agents non payés dits  Nouvelles Unités. Ces missions ont été initiées  pendant  qu’Augustin Matata  Ponyo Mapon était premier ministre  pour la période allant

du 18 avril 2012 au 20 décembre 2016 sous le régime de  Joseph Kabila qui a été Président de la République démocratique du Congo  du 17 janvier 2001 au  25 janvier 2019. 

  • Hélas, la destination de la masse salariale récupérée à travers ces missions de contrôle  est restée inconnue jusqu’au moment où le premier ministère Matata Ponyo est parti de la primature. Curieusement, ces pseudosyndicalistes sont devenus  encore  des conseillers de certains  membres  du gouvernement  de l’actuel  régime  afin de pérenniser la médiocratie syndicale. Pour se démarquer des gouvernements qui se sont succédés depuis 2006, les membres du gouvernement Suminwa 2 devraient avoir  de la répugnance  non seulement pour les individus qui veulent effacer le présent pour restaurer le passé, mais aussi pour la perpétration des violations des droits syndicaux dont découle la démocratie sociale permettant aux agents de l’Etat d’élire leurs représentants pour un mandat de trois ans.
  • Plus paradoxale que cela puisse paraitre, l’ordre de mission n°1250/CAB/MIN/SPHPS/SEM/ODM/DC/OWE/0282/2025 du 1er septembre 2025   cité ci-haut a aligné Huit(8)  délégués syndicaux  pour effectuer cette mission. D’où viennent ces délégués syndicaux alors que depuis octobre 2016 les élections ne sont pas encore organisées dans l’administration publique. La 57ème  lettre sociale congolaise  mettait aussi en lumière le besoin  qui urgeait de restaurer l’ordre social au ministère de la santé par l’organisation des élections sociales afin de donner  aux agents de carrière des services publics  de l’Etat de ce ministère l’occasion d’exercer leur droit syndical pour élire leurs représentants légaux et légitimes. 
  • Donner aux personnes la qualité de délégué syndical alors  qu’elles n’ont pas été élues est un  acte d’assassinat  du régime démocratique fondé sur le pluralisme politique et syndical. 
  • Du point de vue managérial, le contrôle est une fonction managériale qui relève  de la compétence exclusive du pouvoir organisateur du travail, l’employeur. De ce même point de vue managérial, le syndicat à travers lequel sont élus  les délégués syndicaux  a pour objet  l’étude, la défense et le développement des intérêts professionnels  ainsi que le progrès social, économique et moral des travailleurs.
  • Dès lors, l’on note avec regret que par la participation  de ces ‘’délégués syndicaux’’ au contrôle  des effectifs des agents de l’Etat du ministère de la santé publique est une violation intentionnelle et à bon escient du principe d’abstention de tous actes d’ingérence des unes à l’égard des autres dans leur formation, leur fonctionnement et leur administration. Du point de vue éthique, comment le « délégué syndical » devenu juge et parti va-t-il défendre les agents de l’Etat qui seront lésés par le contrôle auquel il a pris activement part ?   
  • Bien que Mukadi Bonyi(2019) ait distingué l’objet du syndicat de celui de l’ordre professionnel, il importe de préciser que l’ordre professionnel est aussi tenu au strict respect d’abstention de tous actes d’ingérence dans le fonctionnement, formation et administration. De ce fait, le document n°MSPHPS/251/IGS/MN/USN.1070/KDLA/2025 signé par l’Inspecteur Général de la santé publique a violé de principe d’abstention de tous actes d’ingérence ci-haut cité, car, il a fait figurer les notifications d’inscription aux tableaux des Ordres de Médecins, Infirmiers, Pharmaciens, Dentistes et sages –femmes  parmi les exigences à  satisfaire pour se présenter  au contrôle organisé par l’Etat congolais  pour son capital humain. Pourtant,  les médecins, les infirmiers, les pharmaciens, les dentistes et sages –femmes sont admis sous statut sur  base de leurs titres scolaires ou académiques qui leur confèrent la jouissance des droits et avantages des détenteurs des diplômes dont ils sont porteurs. Alors que l’adhésion  à une association professionnel ou à un ordre  professionnel est libre vu son caractère privé, on dirait que l’IG de la santé, qui serait président d’une des associations,  contraindrait par sa position administrative, les agents  de l’Etat à adhérer  aux ordres professionnels ou associations.
  • Revenons sur  l’atelier  organisé par le ministère de la santé,  du 27 au  30 janvier 2025 à Beatrice Hôtel de Kinshasa dont  le thème  était, selon le quotidien La Prospérité du 28 janvier 2025, l’« organisation des activités d’assainirent du fichier paie de la santé ».  L’objectif  de cet  atelier était, selon Roger Kamba cité par La Prospérité ci-haut citée,

« Mettre à jour et rationaliser les données  des agents du secteur, afin d’assurer une allocation  efficace des ressources et améliorer les conditions de travail des professionnels de la santé ». Dès  lors, la redevabilité étant la marque déposée du Gouvernement Suminwa 2, les citoyens congolais  ont droit de savoir quels auraient été les résultats de l’atelier du 27 janvier.

  1. Puis que les actes des uns et des autres  sont en conflit avec  la vision managériale du Chef de l’Exécutif national  d’agir dans le strict respect  des lois, il est temps, d’un côté,  pour les agents de carrière des services publics de l’Etat  de refuser d’être représentés  par  des imposteurs sans qualité ni mandat et, de l’autre, pour les procureurs généraux près les cours de cassation et de compte d’initier des actions  pour récupérer les frais de mission auprès de celles et de ceux qui les ont perçus au nom de leurs fonctions  sans avoir effectuer  la mission.
  2. J’ai fait ma part avec ma coupe pleine.

Fait  à Kinshasa, le 08 octobre 2025  

Joseph NGANDU NKONGOLO

Documentologue, Spécialiste et Expert en Anthropobibliologie du Travail, Formateur psychosocioprofessionnel  et  Chercheur à l’Observatoire Congolais du Travail

E-mail jsphngandu@gmail.com

+243 994 994 872  

You may also like

Laissez un commentaire

Quotidien d'Actions pour la Démocratie et le Développement

Editeur - Directeur Général

 +243818135157

 +243999915179

ngoyimarcel@ymail.com

@2022 – All Right Reserved. La Prospérité | Site developpé par wetuKONNECT