Réuni mardi 11 novembre 2025 en session ordinaire hebdomadaire en son siège situé dans la commune de la Gombe, le Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus Électoral, en sigle CNSA, a, sous les auspices de son président, Joseph Olenghankoy Mukundji, salué l’évolution du processus de Doha qui tend vers «la signature dans les jours qui viennent d’un accord de paix mettant fin à la guerre et marquant le retour de la paix». Poursuivant son combat pour l’organisation d’un dialogue national inclusif, le CNSA estime que « le Dialogue est, à tous les points de vue, bénéfique pour tous et pour chacun, surtout pour l’ensemble de la société et de l’Etat congolais ».
Ci-dessous, l’intégralité de son communiqué final.
COMMUNICATION DU CNSA N° 047/CNSA/2025 du 11 novembre 2025
Vu la Résolution 2348 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, adoptée à sa 7910ᵉ séance le 31 mars 2017, prenant acte de la création du CNSA ;
Conformément à la Loi organique n° 18/023 du 13 novembre 2018 et aux chapitres V et VI de l’Accord politique global et inclusif du 31 décembre 2016 ;
Le Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus Électoral, en sigle CNSA, s’est réuni le mardi 11 Novembre 2025 en session ordinaire hebdomadaire dans la salle des réunions, sise Immeuble du Cinquantenaire, avenue Isiro n°28, Commune de la Gombe, sous la présidence de Monsieur Joseph Olenghankoy Mukundji, son Président.
Un seul point était inscrit à l’ordre du jour, à savoir :
Une perception positive et productive du Dialogue National Inclusif.
Le CNSA observe, avec quelque optimisme, la volonté affichée et les affirmations faites par le Gouvernement de la République et par des responsables de l’AFCA/23, de terminer les négociations poursuivies à Doha par la signature dans les jours qui viennent d’un accord de paix mettant fin à la guerre et marquant le retour de la paix.
Le CNSA exhorte les forces politiques et sociales (Opposition politique, Société Civile et la diaspora dans leur diversité), de s’approprier de ces avancées qui sont les préludes à l’organisation du Dialogue National Inclusif.
Le CNSA se félicite de ces avancées qui assoient l’espoir de tout un peuple de pouvoir vivre normalement, dans la paix, s’adonnant à ses activités habituelles, dans un climat où toute la République pourra enfin fonctionner dans l’ensemble de ses institutions et sur toute l’étendue du territoire national, travaillant à la recherche du bien-être et du bonheur de nos populations.
Le CNSA croit qu’alors que s’affirment ainsi les perspectives du Dialogue National Inclusif tant attendu et auquel les uns et les autres donnent leur adhésion, le temps est venu de conjuguer les énergies pour la définition la plus positive de ces assises historiques pour l’avenir et le devenir de la Nation et de la République.
Le CNSA pense que c’est le moment d’affirmer ici ce que devra être ce Dialogue devant être organisé dans les conditions et dans un climat favorables à un travail en profondeur sur les causes des différentes difficultés ou situations, sentiments, ressentiments, attentes et vœux avoués ou jusque-là inavoués, ayant constitué ou justifié les diverses dimensions de la crise récurrente, afin de leur trouver les solutions appropriées et adéquates qui y répondent effectivement et durablement. C’est le lieu d’une véritable catharsis sociétale.
Le Dialogue est, à tous les points de vue, bénéfique pour tous et pour chacun, surtout pour l’ensemble de la société et de l’Etat congolais.
Pour parvenir à un tel résultat, sans préjuger de ce que l’autorité d’organisation du Dialogue proposera aux délégués représentant les parties prenantes, ou ce que ces derniers eux-mêmes voudront aborder comme sujets, le CNSA estime que devraient être abandonnés certains comportements et attitudes, déclarations, conceptions, approches ou propos au sujet du Dialogue, qui déforment le sens et les objectifs de cette rencontre, la dénaturent au point de constituer des obstacles non seulement à une conclusion positive mais aussi à la tenue du Dialogue lui-même.
Dans ce sens, le CNSA affirme avec force qu’il est contreproductif de présenter le Dialogue comme un tribunal où devraient être réglés les comptes entre camps ou personnalités adverses, où les uns s’adjugeraient le droit de mettre en accusation les autres, où certains trouveraient l’occasion d’exclure les autres ainsi considérés comme des proscrits qui ne mériteraient pas de la République. Le Dialogue ne devrait être en aucun cas un lieu de vengeance ou de revanche, ni, encore moins, un épouvantail pour qui que ce soit.
Pour le CNSA, le Dialogue est un lieu d’autocritique objective et constructive où se conjugueront les efforts pour jeter les bases solides et pérennes de la cohésion sociale, de la sauvegarde de l’unité et la réconciliation nationale ; efforts se basant sur la sacralité du travail à y abattre. Chacun devrait, au contraire, être convaincu que chaque Congolais aime son pays et que chaque Congolais est capable d’apporter sa pierre à l’œuvre de l’édification de la République et du relèvement économique et social inclusif.
Les différentes parties prenantes seront complémentaires entre elles et s’associeront dans cette recherche collective des changements conceptuels, programmatiques et pragmatiques aux plans politique, institutionnel, économique, social et, bref, au plan de la gouvernance de notre société et de notre Etat.
S’inscrivant dans cette perspective, le CNSA s’emploie à parachever sa propre contribution officielle aux travaux préparatoires du Dialogue, conçue sur la base de ses réflexions internes et d’informations obtenues par des contacts avec différents milieux et personnalités de la classe politique congolaise.
Le CNSA s’apprête à soumettre très prochainement cette contribution.
Ainsi donc, les Congolais devraient prouver au monde et à l’Afrique en particulier qu’ils sont capables de relever les défis auxquels ils sont confrontés.
Que l’Eternel Dieu nous guide.
Commencée à 10 heures 05 minutes, la séance plénière a pris fin à 19 heures 07 minutes.
Fait à Kinshasa, le 11 novembre 2025