La destitution du Président du bureau de l’Assemblée nationale, l’honorable Vital Kamerhe, et le long processus de désignation de son successeur ont plongé l’institution dans une véritable période de dormance. Ce tumulte politique a déjà eu un effet tangible : la perturbation du calendrier de la session budgétaire.
Or, au-delà des querelles de positionnement, il existe une priorité nationale qui ne doit souffrir d’aucun retard, à savoir : l’adoption de la Loi de finances pour l’exercice 2026.
Le budget, comme on le sait, est la feuille de route de la nation. Il ne s’agit pas d’un simple document comptable, mais de l’outil essentiel qui garantit le fonctionnement de l’Etat, le paiement des fonctionnaires, le financement des secteurs vitaux comme la santé, l’éducation, la défense en ce moment particulier de l’agression du pays, et surtout, la mise en œuvre des promesses faites au peuple congolais pour ce dernier quinquennat de Félix-Antoine Tshisekedi .
Les manœuvres politiques sont légitimes en démocratie, mais elles ne doivent jamais prendre en otage l’intérêt général. Le nouveau bureau de l’Assemblée nationale a le devoir impérieux de s’affranchir de cette confusion interne pour faire de l’examen et du vote du budget 2026 son objectif numéro un.
Tout retard dans l’adoption du budget mènerait inévitablement à un système de ‘‘douzièmes provisoires’’ début 2026. Cette situation, si elle permet d’éviter l’arrêt de l’Etat, est synonyme de paralysie des investissements, de rigidité des dépenses et d’une gestion publique sans vision ni capacité d’adaptation. C’est le développement de la RDC qui en paierait le prix.
L’Assemblée nationale doit démontrer sa maturité institutionnelle et sa responsabilité. La stabilité politique est souhaitable, mais la stabilité budgétaire et économique est vitale. Le moment est venu pour le nouveau leadership de l’Assemblée de mettre l’efficacité au service du pays en garantissant, sans délai, que la RDC sera dotée de sa Loi de finances 2026. C’est la première preuve de crédibilité qu’il doit à la Nation.
La Pros.