Au cours d’une plénière organisée mardi dernier, dans la salle de congrès du Palais du peuple, la Première Ministre Judith Suminwa a présenté à l’Assemblée nationale le Projet de Loi de Finances 2026, chiffré à 59.021 milliards de francs congolais, soit 20,3 milliards de dollars américains. Fruit d’une politique budgétaire transparente et rigoureuse, ce Projet de Loi des Finances 2026, validé par la Chambre basse du Parlement, place en ligne des priorités cinq secteurs stratégiques, à savoir : la Sécurité, les Infrastructures, l’Education, la Santé et le Social.

‘’Malgré les fortes pressions sur les dépenses engendrées par la persistance du conflit à l’Est de notre pays, l’exécution du budget de l’exercice 2025 affiche des performances remarquables. À fin juin 2025, le déficit budgétaire intérieur base caisse a été contenu à 1.882 milliards de Francs congolais en dessous du plafond ajusté de 2.062 milliards Francs congolais prévu dans la loi des finances rectificative de l’exercice 2025. Ces déficits n’ont pas été financés par les avances de la Banque Centrale du Congo contribuant ainsi à réconforter la situation macroéconomique du pays. Ils ont été financés par des émissions de titres publics sur le marché intérieur. À fin juin 2025, les recettes réalisées ont atteint 19.833 milliards de Francs Congolais et les dépenses un import de 20.211 milliards de Francs congolais. Cette situation s’est poursuivie jusqu’à fin septembre 2025 avec des recettes réalisées à hauteur de 31.689 milliards de Francs congolais et des dépenses effectuées de 26.914 milliards de Francs congolais’’, a déclaré, dans son discours de présentation du Projet de Loi des Finances 2026, la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka.
La Pros.
DISCOURS DE PRESENTATION DU PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’EXERCICE 2026 A L’ASSEMBLEE NATIONALE PAR SON EXCELLENCE MADAME LA PREMIERE MINISTRE, CHEFFE DU GOUVERNEMENT
Kinshasa, 18 novembre 2025
Honorable Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple congolais,
C’est un grand honneur de me présenter, ce jour, devant cette tribune de l’hémicycle de notre Assemblée Nationale pour décliner, à l’attention des Honorables Députés, l’économie du Projet de Loi de Finances pour l’exercice 2026, élaboré par votre Gouvernement et déposé le 15 septembre de cette année, conformément à la Constitution, spécialement son article 126, et aux dispositions des articles 76, 77, 78 et 79 de la Loi relative aux finances publiques, telle que modifiée et complétée à ce jour.
Qu’il me soit permis, à cette occasion, d’adresser au nom du Gouvernement et au mien propre, à l’Auguste Assemblée et, particulièrement à son bureau, l’expression de notre profonde gratitude pour l’accueil nous réservé dans le cadre de cet exercice de haute portée démocratique, qui consacre la redevabilité et la transparence dans la gestion de la chose publique.
Ce moment solennel marque, en effet, le sens de la relation qui unit le Gouvernement et le Parlement autour d’un même objectif, à savoir le bien-être du peuple congolais, la consolidation de la paix dans notre pays longtemps meurtri et la promotion de l’État de droit, cheval de bataille de Son Excellence Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l’Etat, à qui je réitère très respectueusement mes hommages les plus déférents.
Je saisis également cette occasion pour adresser mes vives félicitations aux Honorables Députés pour leur choix judicieux de deux membres importants du bureau de l’Assemblée Nationale le jeudi 13 novembre dernier. Cela constitue un gage de la préservation de la culture démocratique dont a toujours fait montre cette prestigieuse Institution de notre République.
Au nouveau Président de l’Assemblée Nationale, l’Honorable Aimé BOJI SANGARA, au nom du Gouvernement et au mien propre, je vous félicite pour votre brillante élection consacrant la reconnaissance de la Nation à votre dévouement et abnégation pour le bien-être des Congolais.
Ayant connu ensemble un parcours fructueux aux côtés du Chef de l’Etat, je reconnais vos capacités et votre sens élevé de vous engager à la recherche des solutions aux problèmes posés.
Ainsi, je formule le vœu que vous apportiez un dynamisme dans ce temple de la démocratie congolaise de manière à marquer son histoire.
Honorable Clotilde MUTITA, élue Rapporteure Adjointe du bureau de l’Assemblée Nationale, veuillez recevoir mes félicitations les plus sincères.
Qu’il me soit également permis de saisir cette opportunité pour saluer, avec une profonde émotion et un immense respect, la bravoure de nos Forces armées qui, au péril de leur vie, veillent jour et nuit sur les lignes de front pour défendre la Patrie. Elles portent, avec courage et abnégation, le poids de notre liberté et de notre souveraineté.
Aux vaillants Wazalendos, Volontaires pour la Défense de Patrie (VDP) qui aux prix de leur sang, veillent jour et nuit à la défense de nos terres et communautés menacées par l’ennemi, nous saluons leur bravoure.
À celles et ceux tombés sur le champ d’honneur et à toute notre population meurtrie de l’Est du pays, nous rendons un hommage solennel : leur sacrifice, empreint de noblesse et de bravoure, restera gravé dans la conscience nationale. Nos vaillants soldats sont tombés, mais leur sang versé irrigue la terre de la République et nourrit l’espérance de la victoire, avec l’aide immanquable de notre Dieu.
Le Gouvernement, sous le Leadership du Commandant suprême des forces armées de notre pays, demeure fermement déterminé à récupérer chaque portion du territoire national passée entre les mains de l’ennemi. Dans ce cadre, en marge des efforts de nos forces armées, le Président de la République et le Gouvernement se sont également engagés sur la voie diplomatique en vue d’une paix régionale durable.
Aucun compromis ne sera jamais consenti sur l’unité et la souveraineté de la République Démocratique du Congo. C’est un engagement sans équivoque, devant vous, devant le peuple congolais et devant l’histoire.
Honorable Président,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple congolais,
Dans le cadre de ma présentation de ce jour, je commencerai par rappeler l’évolution récente de la mise en œuvre de la loi de finances pour l’exercice 2025 telle que révisée par la loi n° 25/044 du 28 juin 2025, avant d’en esquisser les perspectives à fin de l’exercice.
Je décrirai ensuite l’environnement socio-économique et politique dans lequel s’inscrit l’élaboration du projet de loi de finances pour l’exercice 2026.
J’aborderai par la suite les grandes orientations et priorités de la politique budgétaire du Gouvernement pour l’année 2026, lesquelles s’arriment au Cadre Budgétaire à Moyen Terme 2026-2028, traduisant les actions du programme de Votre Gouvernement.
Enfin, je présenterai la configuration du projet de loi de finances de l’exercice 2026 tel que soumis au bureau de l’Assemblée Nationale le 15 septembre dernier. Tout en exposant la structure des recettes et des dépenses, ainsi que les mesures préconisées pour la mobilisation accrue des ressources et l’encadrement des dépenses, j’attirerai votre attention sur la nécessité de tenir compte des derniers développements dans le pays pour financer efficacement les priorités sectorielles traduisant la volonté du Gouvernement d’améliorer les conditions de vie de notre peuple.
Honorable Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple congolais,
Malgré le conflit armé dans l’Est du pays, la mise en œuvre de la loi de finances rectificative pour l’exercice 2025 reste en ligne avec les autorisations que les élus du peuple ont accordées à Votre Gouvernement. En marge des pourparlers de paix, l’activité économique fait preuve de résilience et la situation budgétaire demeure satisfaisante.
La situation économique, malgré les pressions liées à la guerre, reste globalement stable.
La croissance du PIB réel en 2025 pourrait atteindre 5,6% contre 5,3% prévu dans la loi de finances rectificative. Ces résultats sont consécutifs à l’augmentation du niveau de production du secteur minier et aux décisions prises par Votre Gouvernement au niveau de ce secteur comme la levée de la suspension d’exportation du cobalt.
L’inflation connait un fléchissement à la suite des efforts coordonnés au niveau de la politique monétaire et budgétaire. En octobre 2025, le taux d’inflation en glissement annuel est passé à 2,5% en dessous de la cible de 7% de la Banque Centrale du Congo. Ces résultats sont portés par l’appréciation du taux de change et par le resserrement de la situation budgétaire malgré la baisse des recettes dans la partie Est du pays et l’augmentation des dépenses de sécurité. Ainsi, le taux de change à fin décembre 2025 restera largement inférieur au taux prévu dans la loi de finances rectificative, soit 2.300 Francs Congolais le dollar américain contre 2.880 francs congolais le dollar américain.
Honorable Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple congolais,
Qu’il me soit permis de revenir sur l’appréciation remarquable de notre monnaie nationale le franc congolais, par rapport au dollar américain. En effet, depuis septembre 2025, le franc congolais s’est apprécié par rapport au dollar américain d’environ 34,2 % et 31,7 % respectivement sur les marchés officiel et parallèle entre fin-août et mi-octobre. Le taux de change s’est depuis lors stabilisé.
Cette performance de Votre Gouvernement est le fruit de la conjugaison des efforts de la politique budgétaire et monétaire. La Banque Centrale du Congo a pris des décisions visant à mettre à jour le taux de change appliqué sur les réserves obligatoires gelées en monnaie nationale constituées sur des dépôts en devises et à intervenir sur le marché de change. Ces actions ont été soutenues par une performance budgétaire en termes de mobilisation des recettes et de maitrise des dépenses.
Bien entendu, cette appréciation du Franc congolais a des répercussions sur le niveau des prévisions budgétaires élaborées sur base des réalisations à fin juin telles que contenues dans le projet de loi de finances pour l’exercice 2026 que j’ai l’honneur de vous présenter ce jour. Qu’il plaise à votre Auguste assemblée de me permettre de revenir sur ce point après la présentation des chiffres tels qu’arrêtés.
Honorable Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple congolais,
Malgré les fortes pressions sur les dépenses engendrées par la persistance du conflit à l’Est de notre pays, l’exécution du budget de l’exercice 2025 affiche des performances remarquables.
À fin juin 2025, le déficit budgétaire intérieur base caisse a été contenu à 1.882 milliards de Francs congolais en dessous du plafond ajusté de 2.062 milliards Francs congolais prévu dans la loi des finances rectificative de l’exercice 2025. Ces déficits n’ont pas été financés par les avances de la Banque Centrale du Congo contribuant ainsi à réconforter la situation macroéconomique du pays. Ils ont été financés par des émissions de titres publics sur le marché intérieur.
À fin juin 2025, les recettes réalisées ont atteint 19.833 milliards de Francs Congolais et les dépenses un import de 20.211 milliards de Francs congolais. Cette situation s’est poursuivie jusqu’à fin septembre 2025 avec des recettes réalisées à hauteur de 31.689 milliards de Francs congolais et des dépenses effectuées de 26.914 milliards de Francs congolais.
Les efforts fournis par les régies financières ont permis de compenser les pertes de recettes dans les zones sous occupations au Nord-Kivu et au Sud-Kivu et les pressions de dépenses sécuritaires. Les recettes budgétaires ont dépassé légèrement les prévisions dans la Loi de finances rectificative, grâce notamment à l’application de l’Arrêté interministériel n° 001 du 02 mai 2025 portant taxation des carburants terrestres et d’aviations destinés à l’activité minière et/ou cédés aux entreprises minières et leurs sous-traitants, excluant ceux-ci du bénéfice de la subvention pétrolière accordée par l’État.
Les recettes du budget général réalisées s’élèvent à 30.508 milliards de Francs congolais, représentant 89% des prévisions du troisième trimestre chiffrées à 34.312 milliards de Francs congolais. Le taux de réalisation des recettes courantes se situe à 98%.
À la même période, les recettes des budgets annexes et comptes spéciaux ont été mobilisées à hauteur de 245 milliards de Francs congolais et de 548 milliards de Francs congolais , renseignant des taux de réalisation de 54% et 27% respectivement, en équilibre avec les dépenses correspondantes.
De façon globale, les recettes internes se sont chiffrées à 15.184 milliards de Francs congolais pour un taux de réalisation de 99%. Elles comprennent les recettes courantes réalisées à hauteur de 90% et les recettes exceptionnelles au titre de bons et obligations du Trésor qui ont atteint 519% des prévisions linéaires.
Les recettes extérieures quant à elles, se sont chiffrées à 51% des prévisions linéaires.
Cependant, la persistance du conflit armé a continué de peser lourdement sur l’exécution du budget entrainant des ressources budgétaires plus importantes aux dépenses exceptionnelles de sécurité, compte tenu de la poursuite des combats malgré les avancées dans les pourparlers de paix. De même, votre Gouvernement a fait face à la nécessité de prendre en compte les revendications de ses partenaires sociaux entrainant des augmentations salariales de l’éducation, de la santé et de l’intégration des nouveaux magistrats.
Comme retenu dans la loi de finances rectificative de l’exercice 2025 dans le cadre d’efforts de guerre, les dépenses de fonctionnement des Ministères et des Institutions ont été réduites de 30 %. Il en est de même, pour les rémunérations des mandataires publics et des chefs d’institutions.
À fin juin, les dépenses exécutées atteignent 20.211 milliards de FC, soit 78% des prévisions linéaires, couvrant principalement :
- le service de la dette publique ;
- le paiement régulier des rémunérations des agents et fonctionnaires de l’État, avec comme action phare le doublement, depuis le mois de février, de la solde du militaire et du salaire du policier, ainsi que le recrutement et la mécanisation de nouvelles unités dans l’armée et la police ;
- la rétrocession aux provinces et aux administrations financières;
- les investissements tant sur ressources propres qu’extérieures;
- les dépenses sécuritaires et humanitaires, destinées à répondre aux défis de l’Est du pays, en ce compris la prime spéciale octroyée aux militaires et aux policiers affectés dans les zones opérationnelles.
Honorable Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple congolais,
Qu’il me soit permis de relever à votre attention, les actions que Votre Gouvernement a mises en œuvre au travers de l’exécution du Budget 2025.
En ce qui concerne les rémunérations, les pressions en termes d’augmentations de salaires sont jusque-là contenues grâce à la discipline budgétaire que Votre Gouvernement s’est imposée. Mais elles deviennent de plus en plus insoutenables réduisant la capacité du Gouvernement à orienter les ressources publiques vers les investissements structurants dont le pays a besoin. A ce titre, sur instruction du Chef de l’Etat, la mise en place de la nouvelle politique salariale permettra de renforcer la justice sociale et l’efficacité de l’action administrative de l’Etat. Vous avez dans le cadre du vote de la Loi de finances 2025 permis au Gouvernement d’établir les plafonds d’autorisation d’emplois.
Je sollicite humblement votre adhésion à ces efforts du Gouvernement pour la mise en œuvre effective de la nouvelle politique salariale. Ainsi, les amendements sur les crédits liés aux rémunérations devraient tenir compte des plafonds d’emplois publics et des barèmes approuvés par votre Gouvernement dans le strict respect du principe d’équivalence de grade et de l’équité.
Dans le cadre de l’amélioration du pouvoir d’achat, votre Gouvernement s’est investi dans la restructuration des prix des produits pétroliers avec comme objectifs la baisse sensible de ces derniers dont la plus récente est intervenue avant-hier, élément important dans la détermination des prix des produits de première nécessité et de transports.
S’agissant des investissements publics, les besoins tant sociaux qu’infrastructurels sont énormes et les capacités d’absorption des ressources budgétaires allouées sont limitées. Cependant, Votre Gouvernement a lancé d’énormes chantiers que je tiens à signaler ici.
- Premièrement, sur l’initiative du Chef de l’Etat, le programme PDL-145 Territoires a commencé à mettre en place les infrastructures de base dans nos territoires (Centres de santé, Ecoles, Bâtiments administratifs). A ce jour, dans le cadre du budget 2025, un montant d’environs 1.664 milliards de Francs congolais ont été déboursés et plus d’un millier d’ouvrages d’infrastructures de base ont été achevés.
Ainsi, le Gouvernement, au travers les ministères sectoriels concernés, s’engage à renforcer le mécanisme de suivi et de contrôle des actions de tous les acteurs privés et publics engagés dans la réalisation de ce programme.
Qu’il me soit permis de rappeler aux Honorables Députés, au regard de ce grand programme, la nécessité de votre participation dans les comités locaux et votre devoir d’encadrer la population à jouir concrètement de ces infrastructures.
- Deuxièmement, le programme Sino-Congolais est un levier nécessaire à la mise en place des infrastructures structurantes. Dans le cadre de la loi de finances 2025, un certain nombre d’infrastructures est financé par ce programme. À ce jour, 552 millions de dollars américains ont été facturés contre un budget initial de 1 milliard de dollars américains. Les factures couvrent notamment le paiement des travaux de construction de la route Mbuji-Mayi Nguba, la route périphérique Sud-Est et Sud-Ouest dans la ville de Kinshasa (Rocade avec déjà 73,48 kilomètres) et autres. Ce programme, sous mon leadership, nécessite l’adhésion de tous pour que le Congo maximise les bénéfices attendus de ce partenariat. Je pense, à mon avis, que l’accompagnement des Élus du peuple dans la conduite de ce programme est essentiel, tant lors de l’examen de différentes Lois de finances que lors de l’encadrement de la population pour une prise en charge effective.
- Troisièmement, les investissements sur fonds propres tels que les aéroports de Luano à Lubumbashi, de Bipemba à Mbuji-Mayi, de Bunia, les travaux du Port en eaux profondes de Banana ;
- Quatrièmement, les investissements sur les infrastructures routières avec nos partenaires, notamment la Banque Mondiale tels que la réhabilitation de la Route Nationale n°1 (RN1), axe Kinshasa-Kikwit ; la BAD avec la réhabilitation de la RN2, axe Bukavu-Goma dont les travaux ont été stoppés en raison de la guerre ; l’Union Européenne avec la réhabilitation RN1, axe Tshikapa- Mbuji-Mayi ;
- Finalement, les efforts inlassables de Votre Gouvernement en faveur de la diversification économique portent leurs fruits, tant dans le secteur agricole, où notre pays a pu éviter cette année une pénurie de maïs, que dans le secteur minier.
À fin décembre 2025, les perspectives budgétaires restent cohérentes aux prévisions définies dans la loi de finances rectificative. Il est prévu un équilibre global des recettes et dépenses à hauteur de 50.692 milliards de FC.
Honorable Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple congolais,
En ce qui concerne l’environnement économique,le projet de loi de finances de l’exercice 2026, s’élabore dans un contexte international et national contrasté, où se mêlent défis persistants et opportunités nouvelles, Ledit projet de loi met en évidence les indicateurs clés de l’économie mondiale et de notre économie qui influent sur les prévisions budgétaires tels qu’harmonisés avec le FMI, le mois passé, lors de la 2ème revue du Programme Facilité Elargie de Crédit (FEC) et la 1ère revue du Fonds de Résilience et Durabilité (FRD).
Selon les Perspectives de l’économie mondiale d’avril 2025 du FMI, la croissance mondiale devrait s’établir à 3% en 2026, contre 2,8% en 2025. Cette reprise reste cependant fragile, car elle se déploie dans un climat de fortes incertitudes :
- d’abord, la persistance des tensions géopolitiques, notamment en Ukraine et au Moyen-Orient, qui continuent de peser sur les marchés de l’énergie et sur les chaînes d’approvisionnement ;
- ensuite , l’essor des politiques protectionnistes, qui fragilise le commerce mondial et accroît les coûts de transaction ;
- enfin, les séquelles des crises climatiques et sanitaires récentes, qui entretiennent des vulnérabilités dans de nombreuses économies émergentes.
Dans les pays avancés, la croissance ne dépasserait pas 1,5% en 2026, traduisant les effets durables de la rigueur monétaire. À l’inverse, les économies émergentes et en développement progresseraient de 3,9%, tandis que la zone Afrique subsaharienne pourrait enregistrer 4,2% de croissance, portée par l’assouplissement des contraintes d’offre, la reprise de l’investissement et l’amélioration progressive des termes de l’échange.
Ce paysage, à la fois porteur et incertain, invite notre pays à conjuguer prudence dans ses hypothèses et audace dans ses choix stratégiques.
Au niveau national, les perspectives économiques demeurent favorables, soutenues par la vigueur du secteur minier et par les efforts de diversification engagés par le Gouvernement.
Les projections du Comité Permanent du Cadrage Macroéconomique harmonisées avec le FMI situent la croissance du PIB réel à 5,3% en 2026, soutenue par le secteur minier et les investissements structurants dans les infrastructures. L’inflation quant à elle, est estimée à 4,4% en moyenne, et à 6,1% en fin de période, contre 7% estimé initialement.
Quant au taux de change, il se situait à 2.900,3 FC le dollar US dans le projet de loi de finances déposé au Parlement.
Cependant, il s’est observé depuis, sur le marché de change, une appréciation du franc congolais face au dollar américain, s’établissant autour de 2.250 FC le dollar US à l’interbancaire, grâce à la bonne coordination de la politique budgétaire et monétaire conduite conjointement par le Gouvernement et la Banque centrale. Le cadrage révisé à ce jour fixe ce taux à 2.467,04 FC le dollar américain.
Par ailleurs, le PIB nominal devrait se situer à 225.794,03 milliards de FC, soit 91,5 milliards de USD, traduisant la solidité de notre base productive. Pour ce faire, j’encourage les services techniques compétents à mener une analyse holistique de la situation actuelle en tenant compte des effets de l’amélioration du pouvoir d’achat de la population sur la demande locale.
Ces indicateurs témoignent d’une double dynamique : d’une part, la consolidation des fondamentaux macroéconomiques grâce à la discipline budgétaire et monétaire ; d’autre part, la nécessité de poursuivre les réformes structurelles afin de rendre la croissance plus inclusive et plus résiliente.
Honorable Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple congolais,
Concernant les grandes orientations et priorités de la politique budgétaire du Gouvernement pour l’année 2026, telles qu’elles s’arriment au Cadre Budgétaire à Moyen Terme 2026-2028, il convient de souligner que 2026 est une année charnière. Elle doit être à la fois l’année de la consolidation, de la stabilisation et de la relance.
L’orientation budgétaire que nous soumettons s’inscrit résolument dans la trajectoire fixée par le CBMT 2026‑2028. Ce document stratégique prévoit une pression fiscale moyenne de 14% sur la période, contre 12,5% estimée à fin 2025. Cet effort traduit la volonté du Gouvernement d’accroître durablement les capacités financières de l’État afin de répondre aux besoins pressants de notre peuple.
L’objectif est clair : doubler les recettes courantes (hors ressources Sicomines) à l’horizon 2028, en prenant pour point de départ les réalisations de 2023, dernière année du précédent quinquennat.
Pour 2026, le Gouvernement envisage dans son projet de loi de finances de porter ces recettes à 34.835 milliards de FC, elles devraient être en hausse d’environ 15% et 13% respectivement en 2027 et 2028. Cette trajectoire, palier après palier, incarne une montée en puissance budgétaire donnant à l’État les moyens de ses ambitions.
Le doublement ainsi envisagé vise à dégager, année après année, des marges budgétairesqui seront affectées aux priorités vitales pour la Nation, à savoir le renforcement de la sécurité du pays, le financement des infrastructures de base ainsi que l’amélioration des salaires des agents et fonctionnaires de l’État.
Pour garantir la soutenabilité du Cadre budgétaire à moyen terme, une évaluation rigoureuse des risques susceptibles d’altérer la trajectoire des finances publiques s’impose.
La Déclaration sur les Risques Budgétaires (DRB) 2026-2028 identifie plusieurs menaces, notamment les chocs macroéconomiques, la volatilité des cours des matières premières, les risques liés au service de la dette, les passifs potentiels associés aux entreprises publiques et aux partenariats public-privé, les aléas climatiques et autres catastrophes naturelles, ainsi que les risques sanitaires et sécuritaires, tous susceptibles d’engendrer des dépenses imprévues.
Honorable Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple congolais,
Abordant à présent le projet de loi de finances de l’exercice 2026, je voudrais rappeler qu’il est élaboré dans un contexte marqué notamment par les faits ci-après :
- Sur le plan politique, diplomatique et sécuritaire : la mise en place du Gouvernement d’ouverture depuis le mois d’août dernier, l’offensive diplomatique pour mettre un terme à la guerre d’agression dans l’Est de notre pays qui a abouti, le 27 juin 2025, à la signature de l’Accord de Washington entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda.
- Sur le plan social, sanitaire et humanitaire : la poursuite de la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire et de la Couverture santé universelle, étendue aux accouchements ainsi qu’aux soins prénatals, postnatals et néonatals dans les provinces. Ce contexte est également marqué par la résurgence de l’épidémie de variole du singe (Mpox), d’Ébola et par la crise humanitaire à l’Est, où les déplacements massifs de populations appellent une réponse accrue de l’État ;
- Sur le plan économique : la stabilisation du cadre macroéconomique attestée par le raffermissement de la croissance, la maîtrise de l’inflation et la stabilisation du taux de change, la poursuite de la construction des infrastructures de base pour l’interconnexion et la viabilité des provinces, la perspective de la signature d’un accord minier entre la RDC et les USA, le financement à travers la Banque Mondiale, avec l’appui de la Banque Africaine de Développement (BAD), dans le cadre du programme Inga 3 ;
- Enfin, sur le plan des finances publiques : la mise en œuvre du nouveau programme triennal avec le FMI, approuvé par son Conseil d’administration le 15 janvier dernier après l’achèvement satisfaisant de la sixième revue du programme 2021, ainsi que la mise en place des référentiels pour la déconcentration de l’ordonnancement et la migration du budget en mode programme.
Sans préjudice des modifications devant intervenir à la suite de l’évolution du cadre macroéconomique tel que je viens de le spécifier, le projet de loi de finances pour l’exercice 2026 comporte un budget présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, à 59.021 milliards de FC, . Ce niveau traduit une progression notable de 16% par rapport au budget rectificatif de 2025, chiffré à 50.692 milliards de FC.
Ce budget renferme les principales priorités ci-après :
- la sécurité et la défense nationale
Dans un contexte où notre souveraineté reste menacée, des moyens renforcés sont dédiés à nos forces de défense et de sécurité. Des crédits d’un import de 11.896 milliards de FC , soit près de 30% du budget général sont prévus pour mieux équiper l’armée, la police et les services de sécurité, améliorer leur logistique et assurer une prise en charge digne du personnel militaire et policier.
- les affaires économiques notamment les infrastructures, l’agriculture et l’industrie
Avec 11.972 milliards de FC affectés aux affaires économiques, le Gouvernement confirme sa volonté de bâtir les fondations de la diversification de l’économie qui passe notamment par des actions dans les secteurs Agricole, des Infrastructures, des Transports et de l’Energie.
C’est pourquoi, le Programme de Développement Local des 145 Territoires, les projets structurants dans l’énergie comme Inga III et la réhabilitation des infrastructures de transport demeurent au cœur de cette ambition.
Par ailleurs, le Gouvernement a prévu des crédits de l’ordre de 3.546 milliards de FC pour financer la mécanisation agricole, la valorisation des produits locaux, les produits de pêche et élevage, les routes de desserte agricole et l’essor industriel.
- l’éducation
La gratuité de l’enseignement primaire, désormais consolidée, est une conquête sociale à protéger et à renforcer. Le budget 2026 finance, à travers une enveloppe de 6.657 milliards de FC , la construction et la réhabilitation d’écoles, la formation continue des enseignants et la mécanisation de nouvelles unités, en plus des salaires des enseignants. - la santé
Le Gouvernement poursuit l’élargissement de la Couverture santé universelle : les accouchements, les soins prénatals, postnatals et néonatals sont pris en charge. Les moyens à mobiliser chiffrés à 5.579 milliards de FC permettront d’une part, à renforcer la riposte face aux endémies, à la résurgence des maladies hydriques et d’autre part, à améliorer l’accès aux soins dans les provinces fragilisées par les crises humanitaires.
- Enfin, la protection sociale et la solidarité nationale
Ce budget consacre des moyens substantiels aux pensions, aux retraites, et à l’assistance aux déplacés internes à travers des crédits de l’ordre de 1.211 milliards de FC. En effet, dans l’Est du pays comme ailleurs, des familles entières attendent de l’État protection et réconfort.
En substance, la configuration du budget 2026 se présente comme suit :
- Budget général : 53.654 milliards de FC, soit un accroissement de 17%par rapport à son niveau de l’exercice 2025 chiffré à 45.750 milliards de FC ;
- Budgets annexes : 962 milliards de FC,enregistrant une progression de 7%par rapport à son niveau de l’exercice 2025 chiffré à 903 milliards de FC ;
- Comptes spéciaux : 4.404 milliards de FC, en légère hausse de 9% par rapport à l’exercice 2025 chiffré à 4.039 milliards de FC.
Les recettes du Budget général comprennent les recettes internes de l’ordre de 36.346 milliards de FC et les recettes extérieures de 17.308 milliards de FC représentant respectivement 68% et 32% des recettes du budget général.
Les recettes internes sont constituées de recettes courantes de 34.835 milliards de FC (comprenant 324 millions de USD des ressources SICOMINES) et des recettes exceptionnelles chiffrées à 1.511 milliards de FC au titre d’obligations du Trésor.
Les recettes courantes sont ventilées comme suit :
- Recettes de douanes et accises : 7.473 milliards de FC, t affichant une hausse de 12% par rapport à leur niveau de 2025 rectifié de l’ordre de 6.693 milliards de FC ;
- Recettes des impôts : 20.295 milliards de FC, soit un taux d’accroissement de 24% par rapport à leur niveau de 2025 rectifié de 16.408 milliards de FC.
- Recettes non fiscales : 7.067 milliards de FC soit une augmentation de 4% par rapport à l’année précédente. Elles comprennent les recettes encadrées par la DGRAD de l’ordre de 5.932 milliards de FC et les autres recettes non fiscales de 1.135 milliards de FC (), incluant l’enveloppe de 940 milliards de FC (correspondant à 324 millions de USD des ressources issues de la SICOMINES).
Afin d’assurer la mobilisation optimale des recettes, votre Gouvernement a prévu un ensemble de mesures fiscales et administratives qui visent à renforcer la discipline, élargir l’assiette et moderniser la gestion des impôts et taxes. À cet effet, nous préconisons notamment :
- la formalisation de l’obligation, pour les personnes physiques percevant des revenus divers (industriels, commerciaux, immobiliers, artisanaux, professions libérales, agricoles), de joindre à leurs déclarations de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP) les états financiers exigés par le droit comptable OHADA, ainsi que toutes pièces justificatives pertinentes ;
- la mise en place de guichets uniques de déclaration et de paiement de l’IBP et de la patente pour les micro-entreprises de Kinshasa et du Kongo Central ;
- le renforcement de la procédure de collecte de l’IPR, notamment des membres des institutions politiques ;
- l’amélioration du dispositif documentaire, la clarification du contenu et des modalités de souscription de la nouvelle déclaration annuelle, ainsi que l’application de sanctions spécifiques en matière de prix de transfert ;
- la redéfinition du champ d’application du quitus fiscal afin d’en lever les contraintes opérationnelles qui affectent aujourd’hui le secteur privé ;
- l’opérationnalisation de la facture normalisée (dès décembre 2025) et des dispositifs fiscaux électroniques ;
- l’extension progressive de la gestion de la TVA aux centres d’impôts synthétiques ;
- la digitalisation des procédures et dématérialisation des documents pour la collecte de droits, taxes et redevances ;
- la mise en place de la plateforme e-visa pour la délivrance des visas en ligne.
Pour ce qui est des recettes extérieures, elles sont, constituées de recettes d’appuis budgétaires de 3.802 milliards de FC attendues de la Banque Mondiale et de l’Agence Française de Développement, et de recettes de financement des investissements près de 13.508 milliards de FC ,attendues des bailleurs bi et multilatéraux de la RDC pour des projets spécifiques dans les secteurs clés en appuis aux ressources propres.
Honorable Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple congolais,
En ce qui concerne les dépenses projetées pour 2026, elles sont chiffrées à 59.021 milliards de FC, en équilibre avec les recettes correspondantes tant pour le budget général, les budgets annexes que les comptes spéciaux, telles que je viens de le développer.
Les dépenses du Budget général sont ventilées comme suit :
- Dette publique et frais financiers : 3.437 milliards de FC soit un taux d’accroissement de 28% par rapport à l’enveloppe de 2025 chiffrée à 2.685 milliards de FC. Cette prévision prend en compte la programmation découlant de la stratégie d’apurement mise en œuvre par le Gouvernement ainsi que le paiement de la créance titrisée de la BCC.
- Rémunérations : chiffrées à 12.800 milliards de FC ,elles renseignent un accroissement de 12% par rapport à leur niveau de 2025 et représentent 24% des dépenses du budget général, 37% des recettes courantes et 4,8% du PIB.
Outre l’existant et la poursuite de la prise en compte des engagements sociaux, cette enveloppe prend en compte le recrutement de 18.000 unités supplémentaires aux FARDC et 8.000 à la PNC.
- Biens et services : 6.541 milliards de FC représentant 12% des dépenses du Budget général, soit un accroissement de 25% par rapport à leur niveau de l’année précédente. Ils comprennent les crédits liés au fonctionnement courant des services centraux et déconcentrés, au financement des réformes et aux charges communes.
- Transferts et subventions : 5.810 milliards de FC soit un accroissement de 63% par rapport à l’année précédente. Ils sont constitués des enveloppes relatives à la rétrocession aux administrations financières, aux transferts aux provinces et ETD, aux interventions économiques, sociales, culturelles et scientifiques, au fonctionnement des organismes auxiliaires, à la bourse d’étude, à la TVA Remboursable et à la mise à la retraite.
Un accent est mis sur la subvention aux entreprises du portefeuille, la subvention pétrolière, la recherche scientifique et technologique et le FONAREV ;
- Dépenses d’investissement : 19.103 milliards de FC soit 36% des dépenses du Budget général et un accroissement de 13% par rapport à l’année précédente.
Ces dépenses sont structurées de la manière suivante :
- Investissement sur ressources propres : 5.740 milliards de FC, comprenant les projets du Gouvernement central, la contrepartie des projets, les investissements sur cession des actifs miniers, les projets des Provinces ainsi que le fonds de péréquation ;
- Investissement sur ressources extérieures : 13.363 milliards de FC.
- Dépenses exceptionnelles : 5.964 milliards de FC , soit un accroissement de 3% par rapport à l’exercice 2025. Ces crédits comprennent les dépenses exceptionnelles sur ressources propres de l’ordre de 5.819 milliards de FC et les dépenses exceptionnelles sur ressources extérieures d’un import de 145 milliards de FC destinés à la riposte aux catastrophes naturelles.
Les dépenses exceptionnelles sur ressources propres prennent en compte l’enveloppe de 5.389 milliards de FC au titre des dépenses sécuritaires, la provision pour les élections de 161 milliards de FC, les opérations de recensement et d’identification estimées à 71 milliards de FC, la réserve budgétaire et la réserve pour calamités et sinistres d’un import de 198 milliards de FC.
Honorable Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple congolais,
Nous avons déposé devant le bureau de cette Auguste Assemblée un Projet de loi de finances parfaitement aligné sur les réalités socio-économiques de notre pays et sur l’environnement international.
Cependant, entre cette date de dépôt et aujourd’hui, nous expérimentons une évolution marquée substantiellement par l’appréciation du Franc congolais et la baisse de l’inflation, pris en compte lors des discussions dans le cadre de la 2ème revue du programme FEC et la 1ère revue FRD avec le FMI.
Il appartient dès lors, à Votre Auguste Assemblée, en votre qualité d’autorité budgétaire d’apprécier ces incidences et de les refléter lors de l’examen et vote de ce Projet de loi de Finances.
Honorable Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple congolais,
Au terme de cette présentation du Projet de loi de finances de l’exercice 2026, que j’ai eu l’honneur de vous soumettre en ma qualité de Cheffe du Gouvernement, je sollicite votre approbation pour sa recevabilité à l’unanimité, compte tenu de son rôle vital pour la bonne marche de notre Nation.
Je vous invite donc à examiner ce Projet de loi, à y apporter vos contributions en tant qu’élus du peuple et à le soutenir dans ses principes et ses objectifs.
Comme vous vous en êtes rendus compte, ce budget, arrimé à la vision du Chef de l’État, au Plan National Stratégique de Développement et au Programme d’Action du Gouvernement , traduit notre volonté de consolider les acquis et d’accélérer la relance économique.
Après les turbulences des années 2024-2025, nous avons engagé des mesures fortes pour stabiliser le Franc congolais, contenir l’inflation et protéger le pouvoir d’achat. Le Projet de loi de finances de l’exercice 2026 poursuit cet effort et consacre une part importante de ses crédits aux secteurs prioritaires : sécurité et défense, infrastructures et investissements productifs, éducation, santé, agriculture et industrie, ainsi que la protection sociale.
En adoptant ce projet, vous donnerez à l’État les moyens de transformer la croissance en emplois, en services publics de qualité et en prospérité partagée.
Je vous invite à lui réserver une issue favorable, pour le bien-être de la population congolaise où qu’elle se trouve, pour le bien-être de vos électeurs.
Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo et son peuple.
Je vous remercie pour votre particulière attention.
Judith SUMINWA TULUKA