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Francophonie sans la RDC !

Par La Prospérité
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C’est aujourd’hui 20 novembre que va se clôturer la 46ᵉ Conférence ministérielle de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) de Kigali. Une rencontre sur fond d’une crise sécuritaire dans la région des Grands Lacs. Comme, il fallait s’y attendre, aucune délégation congolaise n’a fait ce déplacement de la capitale rwandaise. Kinshasa a commencé par dénoncer le choix de ce pays hôte à l’origine de la tension sécuritaire dans sa partie orientale.

Le refus de Kinshasa est un message de fermeté à l’endroit de toute la communauté francophone à Kigali : un Etat membre qui viole délibérément l’intégrité et la souveraineté d’un autre pays membre. Bien plus, la France qui a proposé d’ouvrir l’aéroport de Goma pour y acheminer l’aide humanitaire en faveur des déplacés congolais, s’est vue opposer une fin de non-recevoir.

Attendre une délégation congolaise dans un tel forum, c’est prendre des vessies pour des lanternes et cracher sur la mémoire de nombreuses victimes congolaises. La francophonie doit respecter les valeurs de paix et de non-agressivité entre les Etats membres.

Des années antérieures, les valeurs de démocratie symbolisaient la France. Pour rappel, le discours de la Baule en juin 1990, prononcé par le président François Mitterrand, d’heureuse mémoire, a été un moment clé de la politique africaine de la France. Paris avait conditionné l’aide française à l’essor de la démocratie dans les pays africains.

Mitterrand a ainsi lié l’aide économique et la coopération à des réformes politiques, encourageant la démocratisation tout en maintenant une aide financière. Les dictatures africaines étaient bousculées par cette détermination de voir l’Afrique changer de gouvernance.

O tempora O mores. L’organisation des pays qui ont en partage le français, est dirigée par l’ancienne ministre rwandaise Mushikiwabo alors que le Rwanda, depuis l’avènement de Kagame, se trouve de plain-pied dans le Commonwealth. L’anglais est la première langue d’administration au Rwanda après le Kinyarwanda. Le français vient en troisième position.

La République démocratique du Congo, premier pays francophone du monde, son absence dans ces assises du Rwanda doit interpeller les autres pays membres de cet espace au regard de ce que Kinshasa a toujours reproché à l’OIF à savoir, son incapacité à peser sur les crises politiques et sécuritaires qui traversent son espace.

Il y va de l’avenir de l’OIF qui doit choisir entre prendre le taureau par les cornes ou carrément continuer de caresser le Rwanda dans le sens du poil en faisant fi de son rôle prépondérant dans l’insécurité de l’Est congolais. Par les guerres récurrentes contre la RDC, le Rwanda est venu mettre en mal l’équilibre entre les ethnies qui ont toujours vécu en synergie depuis la nuit des temps.

La Pros.

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