Suspense sur le 4 décembre prochain concernant le nouveau rendez-vous entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame autour de Donald Trump dans le cadre de l’accord du 27 juin dernier, signé entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda. Après cet accord au niveau des ministres des Affaires étrangères, l’opinion ne se doute plus de la fin des violences à l’Est congolais.
Mais hélas ! Les détails continuent encore de diviser les deux parties qui s’accusent mutuellement de retarder la signature dudit accord. Le régime rwandais, toujours à la manœuvre, instrumentalise ses supplétifs de l’AFC/M23 qui avaient signé en juillet dernier à Doha une déclaration de principes et dernièrement, un accord-cadre en faveur d’un cessez-le-feu permanent.
Les différentes initiatives n’ont pas permis de faire taire les armes. L’armée congolaise et le M23 s’accusent ainsi mutuellement de violer le cessez-le-feu. Entretemps, l’ethnie tutsi des Banyamulenge en RDC continue de rappeler qu’elle n’a pas désigné le Rwanda pour la défendre ou d’être son porte-parole. Bien au contraire, le régime de Kigali en fait un épouvantail à son compte.
Pour rappel, les années antérieures, avant l’avènement de Kagame au pouvoir, les congolais ne connaissaient pas cette haine ethnique leur inoculée après le génocide de 1994 au Rwanda. Sous le défunt Maréchal, des personnalités de l’ethnie Banyamulenge avaient occupé des postes de commandement dans l’armée, la police jusqu’au directeur de cabinet du chef de l’Etat.
Autant que le Rwanda a fait du génocide de 1994 un fonds de commerce, autant qu’il veut instrumentaliser cette ethnie Banyamulenge pour bloquer le processus de paix de Washington et celui de Doha. Bien heureusement, après plus de 3 décennies d’instabilité dans l’est congolais par le régime de Kigali, la communauté internationale ne perçoit plus la réalité dans le même prisme.
En Belgique, le Président congolais a tendu la main à son homologue rwandais pour une paix des braves. Cette belle opportunité n’a pas été saisie par la partie rwandaise qui a tourné ce geste en dérision. Depuis lors, le fossé continue de se creuser avec la signature de l’accord-cadre de Doha et la réalité sur les terrains.
L’armée rwandaise continue de se renforcer sur le territoire congolais et les rebelles de l’AFC/M23 poursuivent les affrontements en conquérant de nouveaux territoires. Du coup, la patience de la médiation américaine qui envisage la signature de l’Accord de Washington est mise à rude épreuve. Il appartient aux USA de s’imposer comme il l’a fait, plus d’une fois, face aux subterfuges de Kigali qui n’entend pas se dégager de la RDC comme des enfants de chœur.
La Pros.