Une vive tension a éclaté tôt ce matin, du samedi 29 novembre, dans le quartier Mama Mobutu, situé dans la commune de Mont-Ngafula, où des dizaines d’habitants sont descendus dans les rues pour protester contre l’augmentation, jugée alarmante, de l’insécurité nocturne qui secoue la zone depuis plusieurs semaines. Brandissant des pancartes et scandant des messages réclamant la protection de l’État, les manifestants ont érigé plusieurs barricades enflammées afin d’attirer l’attention des autorités sur ce qu’ils qualifient de « crise sécuritaire négligée ». La mobilisation, spontanée selon plusieurs résidents, reflète un profond sentiment d’abandon au sein de la population.
Des attaques nocturnes devenues quasi quotidiennes
D’après les témoignages recueillis sur place, les habitants affirment faire face à une série d’attaques violentes perpétrées durant la nuit. « Chaque semaine, on perd une ou deux personnes. Nous vivons dans la peur permanente », confie une résidente, visiblement émue. Plusieurs familles rapportent des cambriolages meurtriers, des agressions ciblées et des actes de violence commis par des groupes non identifiés.
Les habitants expliquent que la majorité des incidents survient entre minuit et l’aube, dans des rues totalement plongées dans le noir. «Nous sommes laissés à nous-mêmes. Ceux qui doivent nous protéger ne viennent jamais. Nous ne voulons plus compter nos morts », déclare un manifestant brandissant une pancarte réclamant davantage de patrouilles policières.
Appel pressant à l’État congolais
La population de la cité Mama Mobutu demande une intervention urgente des autorités nationales et municipales, appelant à un renforcement effectif des dispositifs de sécurité dans le quartier. Plusieurs leaders communautaires insistent sur l’urgence d’une présence policière régulière, ainsi que sur l’amélioration de l’éclairage public, souvent pointé du doigt comme facteur aggravant.
Pour l’heure, aucune communication officielle n’a encore été publiée par la mairie de Mont-Ngafula ni par la Police nationale congolaise concernant les incidents signalés ou les revendications de la population.
Entre colère, peur et détermination, les habitants de Mama Mobutu disent vouloir maintenir la pression jusqu’à obtenir des mesures concrètes. «Nous voulons simplement vivre sans craindre de ne pas voir le lendemain », résume un père de famille.
Une attente lourde, en quête de réponse.
En fin de journée, si les tensions semblaient retomber, l’inquiétude, elle, demeurait intacte. Les habitants affirment rester mobilisés jusqu’à l’annonce de mesures tangibles. Dans ce quartier où la nuit dicte encore sa loi, la population attend désormais un signal clair des autorités, un signal capable de ramener la sécurité autant que la confiance.
Zabulon Boji