(Par Jean Aimé Mbiya Bondo Shabanza, Vice-Président Fédéral et Représentant Adjoint de la Fédération des Etats-Unis d’Amérique, Membre et Expert à la Commission Technique Préparatoire du Congrès Extraordinaire de l’UDPS/Tshisekedi)
Introduction
Le Congrès extraordinaire de l’UDPS/Tshisekedi, annoncé pour se tenir du 10 au 14 décembre 2025, s’impose comme l’un des rendez-vous politiques les plus déterminants de la décennie pour le parti présidentiel. Un tel événement, qui doit consacrer l’adoption de nouveaux Statuts, la refondation du Règlement intérieur et la modernisation des structures internes, exige un niveau élevé de rigueur, d’organisation et de responsabilité de la part de tous les acteurs impliqués. Dans un contexte national marqué par l’exigence croissante de transparence et de gouvernance moderne, la qualité de la préparation du Congrès devrait constituer la priorité absolue.
Pourtant, au lieu d’un engagement collectif orienté vers la réussite de ce moment historique, l’environnement politique s’alourdit de rumeurs, de spéculations et d’insinuations. Plusieurs acteurs internes – mus par des ambitions personnelles, des rivalités héritées ou une simple méconnaissance du travail réellement accompli – tentent de brouiller la perception du public en jetant un discrédit injustifié sur la direction intérimaire du parti, et particulièrement sur l’Honorable Secrétaire Général et Président a.i., Augustin Kabuya. Ces campagnes malveillantes cherchent à installer dans l’imaginaire collectif l’idée que la préparation du Congrès serait vouée à l’échec ou intentionnellement ralentie, alors même que les organes compétents – la Commission Technique Préparatoire et la Commission de Rédaction – poursuivent de manière méthodique et professionnelle leurs travaux, en conformité stricte avec les instructions de la Haute Direction.
Dans un paysage politique aussi sensible que celui de la République démocratique du Congo, où chaque Congrès d’un parti au pouvoir peut influencer les équilibres institutionnels, la moindre rumeur amplifiée peut devenir un instrument de déstabilisation. Il devient dès lors non seulement nécessaire mais urgent d’éclairer l’opinion publique, de rétablir les faits avec objectivité et de dénoncer les stratégies d’intoxication qui, si elles prospèrent, risquent d’affaiblir un processus politique majeur pour la stabilité interne du parti et pour la crédibilité de la scène politique nationale.
Comme le rappelle la sagesse africaine :
« Le mensonge peut courir de nombreuses saisons, mais la vérité finit toujours par le rattraper au carrefour. »
C’est dans cet esprit de vérité, de responsabilité et de transparence que cette analyse se propose de situer les enjeux réels, au-delà du bruit et des manipulations.
Le travail réel sur le terrain : ce que certains choisissent d’ignorer
Alors que certaines voix s’élèvent pour semer le doute, les faits restent incontestables : depuis plusieurs semaines, la Commission Technique Préparatoire multiplie les réunions, les descentes de terrain, les analyses techniques et les évaluations logistiques dans les quatre districts de Kinshasa. En parallèle, la Commission de Rédaction s’attelle à harmoniser les propositions issues des différentes fédérations, dans une démarche rigoureuse et inclusive visant à offrir au parti des textes modernisés et conformes aux standards démocratiques contemporains.
Ce double processus, essentiel et complémentaire, demande une coordination minutieuse, une cohérence interne et suffisamment de temps pour produire des documents fiables. Comme dans toute organisation sérieuse, un Congrès n’est pas un événement improvisé : il se construit, s’évalue, et se sécurise étape par étape.
Mais certains acteurs préfèrent présenter ces exigences comme un prétendu « retard », au mépris des réalités organisationnelles et des efforts fournis par les équipes engagées.
Comme le dit un autre proverbe africain :
« Celui qui veut manger vite oublie que le feu prend son temps pour cuire le repas. »
Le danger des accusations gratuites et de la manipulation de l’opinion
Les attaques dont fait l’objet la direction intérimaire, et particulièrement l’Honorable Augustin Kabuya, s’inscrivent dans une stratégie familière dans le paysage politique congolais : transformer des défis logistiques en armes de combat politique. Plutôt que de contribuer à la réussite du Congrès, certains préfèrent instrumentaliser l’impatience du public pour régler des comptes personnels.
Or, l’UDPS/Tshisekedi n’est pas n’importe quel parti :
c’est la formation politique au pouvoir, héritière d’une longue lutte pour la démocratie, et porteuse d’énormes attentes nationales. Un Congrès bâclé serait un signal dangereux, non seulement pour ses membres, mais également pour l’ensemble du pays.
Il est donc regrettable que quelques individus, souvent éloignés du travail technique ou totalement absents des réunions préparatoires, se permettent de diffuser des accusations infondées, en insinuant que le Secrétaire Général serait responsable d’un supposé dysfonctionnement. Ces narratifs, totalement déconnectés de la réalité, visent à créer un climat de suspicion pour affaiblir un leadership légitime et engagé.
« Lorsque l’ombre diffame l’arbre, c’est qu’elle a oublié qu’elle n’existe que par lui. »
Un Congrès précipité serait un échec annoncé
Les grandes organisations politiques dans le monde — en Europe, en Amérique latine, comme en Afrique — reconnaissent qu’un Congrès réussi repose sur trois piliers :
1. Des textes bien rédigés, cohérents, modernes et juridiquement solides ;
2. Une logistique maîtrisée, adaptée au nombre de participants et conforme aux standards internationaux ;
3. Une communication claire et structurée, garantissant la transparence et l’unité du processus.
Or, la pression de certaines voix cherchant à forcer la tenue du Congrès dans la précipitation constitue une menace directe pour ces trois exigences.
Comment convoquer sereinement un Congrès de plus de 1.600 délégués sans une documentation finalisée, sans un budget stabilisé, sans un plan logistique complet, sans un mécanisme clair de gestion des votes et des résolutions ?
Organiser un Congrès national n’est pas un simple rassemblement politique :
c’est un processus institutionnel qui engage l’identité, la légitimité et l’avenir même du parti.
« La hâte fait trébucher même le voyageur le plus expérimenté. »
Les ennemis internes : un phénomène ancien mais toujours dangereux
Les tentatives actuelles de manipuler l’opinion publique s’inscrivent dans un mouvement plus large de rivalités internes qui, depuis plusieurs années, traversent l’UDPS comme d’autres grandes formations politiques. Ce phénomène n’est ni nouveau ni propre à un individu. Mais il devient particulièrement dangereux lorsqu’il vise à saboter un événement aussi structurant qu’un Congrès extraordinaire.
Certains adversaires de l’Honorable Augustin Kabuya voient dans la moindre difficulté logistique une opportunité de régler des comptes personnels, oubliant que la survie d’un parti repose d’abord sur son unité et sa capacité de discipline organisationnelle. Leur stratégie est simple :
transformer un défi administratif normal en scandale politique artificiel.
Ce comportement, s’il n’est pas dénoncé, risque d’affecter profondément la cohésion du parti et même la confiance de la base.
Halte aux intox — place au travail sérieux
À l’approche d’un rendez-vous politique d’une importance capitale pour l’avenir de l’UDPS/Tshisekedi, il devient indispensable de rappeler une vérité simple : un Congrès extraordinaire ne s’improvise pas. Il se construit avec méthode, discipline et sens élevé des responsabilités. Contrairement aux narratifs alimentés par certains cercles mal intentionnés, les travaux préparatoires ne sont ni à l’arrêt, ni en dérive ; ils avancent de manière structurée, conformément aux standards modernes de gestion organisationnelle et aux exigences de la Haute Direction du parti.
Ce qu’il convient de retenir, c’est que :
- le travail préparatoire est réel, tangible et sérieux, mené par des équipes engagées et techniquement compétentes ;
- les prétendus retards ne reposent sur aucune base objective, mais sur des extrapolations calculées pour semer le doute et fragiliser l’autorité du Secrétaire Général et Président a.i., Augustin Kabuya ;
- les attaques personnelles et accusations gratuites relèvent davantage de stratégies de positionnement interne que d’une réelle préoccupation pour la réussite du Congrès ;
- l’enjeu fondamental demeure la qualité du Congrès, lequel doit être organisé dans un climat de sérénité et d’efficacité, loin des pressions, manipulations ou règlements de comptes.
Pour un parti ayant exercé le pouvoir d’État pendant sept ans, et porteur d’une longue histoire de lutte démocratique, un Congrès bâclé ne serait pas seulement un échec organisationnel : ce serait un recul politique et institutionnel. L’UDPS/Tshisekedi a l’obligation morale, historique et politique de tenir une rencontre à la hauteur de son statut de parti présidentiel, en se dotant de textes modernisés, d’instances consolidées et d’une vision réaffirmée pour les années à venir.
C’est pourquoi la sagesse recommande de privilégier la rigueur au détriment de la précipitation. La République démocratique du Congo traverse une phase où les partis politiques sont appelés à se professionnaliser pour répondre aux attentes immenses d’une population jeune, exigeante et connectée. Un Congrès bien préparé, transparent et inclusif représente une étape déterminante dans cette dynamique de modernisation.
Comme le dit si bien un proverbe africain :
«Le fleuve ne se trouble que lorsque les pierres cherchent à remonter à la surface.»
De la même manière, ce ne sont pas les organisateurs du Congrès qui troublent les eaux, mais plutôt ceux qui cherchent à exister à travers le désordre.
L’UDPS/Tshisekedi se doit donc de rester focus sur l’essentiel : un Congrès réussi, une unité préservée et une vision consolidée. C’est à ce prix — et seulement à ce prix — que le parti pourra poursuivre sa mission historique : servir la démocratie, défendre les intérêts du peuple congolais et accompagner les réformes portées par Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.