A moins d’un mois, Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, aura servi de cadre à la tenue de deux grands rendez-vous dans la sous-région. D’un côté, la 21ème Conférence de Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) et, de l’autre, le 42ème sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC). Des assises organisées pendant une période assez critique marquée par les massacres de populations dans la partie Est de la République Démocratique du Congo à la suite de l’agression de l’armée rwandaise opérant sous couvert des rebelles du M23. Voilà qu’avec le sommet ordinaire de la SADC qui s’ouvre ce mercredi, plusieurs Chefs d’Etat venus de différents pays de la sous-région d’Afrique australe vont se retrouver autour d’une table pour discuter sur l’avenir de leurs peuples respectifs. Les congolais, eux, n’attendent pas mieux que des résolutions de contrer les stratégies de Kigali qui tient mordicus à maintenir une bonne partie de l’Est de la RDC sous son emprise. C’est le cas de Bunagana qui, deux mois durant, est occupé par le M23 que soutient le Rwanda. A quand l’intervention des organisations sous régionales pour la résolution de maux qui rongent encore le pays de Lumumba ? Combien de sommets doivent avoir lieu dans la capitale RD. Congolaise afin que, pour une fois, le pays du Sphinx de Limete, paix à son âme, voit le bout du tunnel de son calvaire occasionné, par des pays voisins avec la bénédiction de certaines puissances mondiales ? Assez ! Les congolais disséminés à travers l’ensemble de la République Démocratique du Congo en ont marre. Des conciliabules, il y en a également eu à Nairobi et à Luanda. Quid du cessez-le-feu des hostilités entre FARDC et M23, et le déploiement de la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est ? Rien de concret ne se dessine jusque-là. Quel crédit accorder à cet enchainement de sommets ? Voyons voir…
La Pros.