Dans le secteur de la Santé en RD. Congo, l’Ambassade des Etats-Unis supervise plusieurs programmes visant à accélérer la mise en œuvre de la politique du Gouvernement congolais sur ce front. Sous sa coordination, des Agences et organisations américaines mènent des initiatives concrètes et contribuent à sauver des vies en termes de prévention des maladies. Ce lundi 08 avril 2024, en effet, ces structures du Gouvernement américain ont dévoilé, devant la presse, à Kinshasa, leurs différentes réalisations posées pour le bien des populations. Il s’agit du Bureau en charge des questions de santé de l’USAID, le Plan d’Urgence du Président des Etats-Unis pour la Lutte contre le Sida (PEPFAR), le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) ainsi que le Programme de Santé Intégré (IHP). Un représentant du Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS) a parlé au nom du Ministère de la Santé, dirigé par le Docteur Roger Kamba.
Le Prosani entend prêcher par les actes
Au cours de cet entretien, ces organisations américaines ont souligné leurs différentes initiatives engagées en matière de lutte contre le paludisme, la tuberculose et le VIH. A en croire, par exemple, le Docteur Houleymata Diarra, le Programme de Santé Intégré, depuis sa mise en œuvre en RDC, en 2018, intervient dans les domaines tels que sécurité alimentaire, la planification familiale, la lutte contre la tuberculose, le paludisme et autres maladies. Parlant de la Couverture santé universelle, elle a indiqué que le ‘’Prosani’’ s’emploie à mettre en place des mécanismes pouvant permettre de consolider et d’étendre la gratuité de la maternité au pays. Selon le Docteur Houleymata, ce programme mobilise des moyens colossaux pour renforcer la qualité des services en matière des soins de santé. Elle a renseigné que le Programme de santé intégré a permis de prendre en charge plus d’1 million de femmes enceintes et a travaillé, tout récemment, en faveur de la vaccination de plus de deux millions d’enfants dans les zones d’accès difficile, dans la partie Est notamment.
« Le Projet Prosani USAID a commencé en 2018, nous allons terminer en 2025. Nous avons plusieurs domaines d’intervention tels que la santé maternelle, la nutrition, le paludisme, la planification familiale, la sécurité alimentaire, la tuberculose aussi. Il faut dire que le projet Prosani USAID est un projet phare… Comme on a dit, aucune femme ne doit mourir en donnant la vie… Prosani a vraiment travaillé pour mettre en place des stratégies qui nous ont permis de récupérer plus de deux millions d’enfants qui n’avaient jamais été vaccinés dans neuf provinces. C’est le projet le plus opérationnel pour l’ambassade et pour l’USAID pour démontrer que les services de santé pour la population congolaise travaillent. Nous nous sommes appesantis aussi sur les zones les plus difficiles, les zones d’insécurité… En ces jours, nous sommes en train de travailler sur la Couverture santé universelle, main dans la main avec le Ministère de la santé pour voir comment on peut concrétiser la gratuité de l’accouchement », a expliqué Houleymatta Diarra, dans sa communication.
L’USAID derrière la vision de Félix Tshisekedi
Pour le compte de l’USAID, c’est le Docteur Thibaut Mukaba qui a pris la parole. Il a énuméré plusieurs actions mises en œuvre par l’Agence et a permis de se faire une idée réelle des perspectives, en ce qui concerne, par exemple, la gratuité de la maternité et des soins du nouveau-né. « Par rapport à la vision du Gouvernement où l’extension de la gratuite de la maternité et des soins du nouveau-né est une priorité, dans le cadre de la Couverture santé universelle, cette intervention est devenue une priorité nationale. Elle a commencé Kinshasa et le Gouvernement a alloué des fonds pour sa mise en œuvre. Et, l’USAID s’inscrit dans cette même ligne du Gouvernement. Nous devons être aussi des contributeurs dans cette vision de la gratuité de la maternité et des soins du nouveau-né dans les provinces où nous sommes. Les interventions en santé requièrent beaucoup d’aspects. Il y a l’argent et il y a les médicaments, la formation, les équipements, les infrastructures. Il y a aussi le soutien technique à la supervision, il y a des données qu’on doit remonter pour faire des rapports, analyser afin de pouvoir améliorer les services. Tout cela constitue des données importantes qui interviennent », a rassuré le Docteur Mukaba, qui répondait à une préoccupation soulevée par la presse.
Pour sa part, le Docteur Aimé Mboyo du PNLS a loué l’accompagnement des Agences américaines pour la promotion du secteur de la santé en RDC. Il a encensé, de façon soutenue, l’implication du PEPFAR dans la lutte contre le Sida. Pour lui, en effet, grâce à cette volonté, ‘’nous parviendrons à réduire très sensiblement les nouvelles infections à VIH, mais aussi à réduire le taux de décès du fait du VIH et d’autres maladies’’. Il faut dire que la République démocratique du Congo est dans une bonne dynamique. Mais, nous devons accélérer, a-t-il indiqué, au terme de cette conférence de presse de plus d’une heure.
Gloire Mfemfere