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Deux agendas ?

Par La Prospérité
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Une guerre de leadership qui ne dit pas son nom entre d’un côté, le Président burundais et Président en exercice de l’EAC, Evariste Ndayishimiye ainsi que le facilitateur désigné de l’EAC, l’ancien Président Kenyan Uhuru Kenyatta et de l’autre côté, le Président en exercice de la Conférence internationale pour la région des Grands lacs et facilitateur désigné de l’Union africaine (UA), João Lourenço. Même si les facilitateurs de deux blocs à savoir, l’Afrique de l’Est et la CIRGL mais beaucoup plus l’Afrique australe, recherchent la désescalade entre Kinshasa et Kigali, les méthodes d’y parvenir ne s’accordent pas.

Quoi de plus normal dès lors que Luanda achève son mini-sommet, et Nairobi en convoque un autre dès dimanche 27 novembre prochain. Le calendrier décidé par le médiateur Lourenço, prévoit la cessation des hostilités dès vendredi 25 novembre à 18 heures et le retrait du M23 des zones occupées 48 heures après, soit le dimanche 27 novembre. Le M23 doit retourner à ses positions initiales jusqu’à Sabyinyo. C’est à cette même date que Luanda a prévu le retrait du M23 que Nairobi convoque, à son tour, Tshisekedi et Kagame.

Le fait que les deux groupes de médiation ne se mettent pas ensemble pour mettre sur pied une seule feuille de route à soumettre aux deux principaux protagonistes, prouve que les agendas dans la gestion de la crise en RDC, ne convergent pas. Pour preuve, le Rwandais Kagame n’a pas fait le déplacement de Luanda. Sans doute, parce qu’il y a été évoqué la cessation des hostilités et le retrait du M23 sans parler de son avenir. Kagame pense influer sur cette prochaine rencontre de Nairobi en vue d’obtenir la participation de ses pantins à la table des négociations.

Il sied de reconnaitre que les pays de l’EAC se sont précipités à envoyer les troupes à l’Est de la RDC. Mais chaque contingent ne répond qu’aux ordres de son état-major. Pas d’unicité de commandement. Le rôle des FARDC au sein de ces contingents n’est pas clairement défini. Difficile de comprendre s’ils viennent créer une zone-tampon après le retrait du M23. Déjà, les troupes ougandaises alliées des FARDC contre les ADF, ne le sont pas forcément pour le M23 dont une composante est issue de Kampala.

Tandis que le Kenya qui compte jouer aux bons offices, a fini par envoyer ses troupes après moult hésitations. Comment concilier ce rôle de facilitation et la présence de son contingent? Par ailleurs, les troupes burundaises, les premières à fouler l’Est de la RDC, ne sont visibles nulle part. Difficile de comprendre les objectifs des pays de l’Afrique de l’Est après la détermination du gouvernement congolais de s’opposer à toute négociation avec le M23. C’est au gouvernement de la RDC d’ouvrir l’œil et le bon pour ne pas tomber dans un nouveau piège.

La Pros.

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